Golden jewelry from the imperial mausoleum at Šarkamen (Eastern Serbia)

Bien que les vestiges romains au lieu-dit Vrelo près de Šarkamen, à environ 220 km de Negotin, aient été décrits à la fin du XlXe siècle par le voyageur autrichien F. Kanitz, le site attira l'attention en 1975 quand on trouva des fragments d'une statue en porphyre, mais la recherche systématique ne commença qu'en 1994. Elle prouva qu'il ne s'agit pas d'un site militaire comme on le croyait, mais d'un "complexe mémorial", analogue architecturalement et idéologtquement à celui qui a été identifié non loin de là à Gamzigrad par une inscription comme l'ancienne Romuliana. La fortification principale, de plan rectangulaire irrégulier garni de dix tours, enclôt une surface de 0,87 ha. Les restes des remparts et des tours ainsi que les données de la stratlgraphie à l'intérieur prouvent que la construction fut interrompue brutalement. A environ 250 m de la porte principale, on a découvert un ensemble monumental qui se révèle être un mausolée carré (10,65 m de côté). Il est assez voisin pour ses dimensions et la technique d'exécution de celui attribué sur la hauteur de Magura près de Gamzigrad à la mère de Galère Romula (voir AnTard 2). Nous en déduisons que comme celui de Gamzigrad le complexe est formé d'unpalais et d'un ensemble mémorial, avec mausolée, tumulus de consécration, dont lafouille est en cours, une plate-forme pour la statue impériale et une enceinte circulaire non couverte. Pendant la fouille du mausolée en 1996, on a découvert dans la crypte une petite fosse creusée dans le terrain vierge contenant 29 pièces d'orfèvrerie et 9 plaquettes d'orportant des empreintes; Après restauration on emit distinguer deux boucles d'oreille, trois colliers avec un pendentif, trois bagues et deux anneaux de chevelure. La qualité des bijoux est médiocre et correspond à la production moyenne des ateliers locaux (Viminacium, Naissus, Ratiaria) dans la seconde moitié du IIIe siècle. Leplus intéressant des colliers est fait de neuf médallions de pâte de verre bleue et sept pièces ovales : l'ensemble est original par rapport à la production locale. Sur quatre plaquettes faites de feuilles d'or très fines était préservée — totalement ou partiellement — l'empreinte d'un solidus tétrarchique. Le nom n'est pas complet: il peut s'agir de Maximien, Galére ou Maximin. Les circonstances historiques, la localisation et la ressemblance avec Gamzigrad nous amènent à conclure que Maximin a été lefondateur du site et que le mausolée contenait les restes de sa mère après la cérémonie d'apothéose. L 'orfèvrerie apporte des indications nouvelles sur l'organisation des ateliers d'orfèvres au début du IVe siècle et sur la conception idéologique et religieuse de la Tétrarchie