Les Lettres Romanes
Volume 67, Issue 3-4, 2013
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Scénographies de la pseudo-traduction I. Enjeux littéraires d’un dispositif marginal
show More to view fulltext, buy and share links for:Scénographies de la pseudo-traduction I. Enjeux littéraires d’un dispositif marginal show Less to hide fulltext, buy and share links for: Scénographies de la pseudo-traduction I. Enjeux littéraires d’un dispositif marginalAuthors: David Martens and Beatrijs VanackerAbstractCet article introductif a pour ambition de poser les bases de la réflexion qui a donné lieu au présent dossier thématique des Lettres romanes consacré à la pseudo-traduction. Il s’agit d’examiner certaines des modalités de fonctionnement ainsi que certains des enjeux et des usages particuliers de ce type de textes dans la littérature française, à différentes époques de son histoire. Afin de rendre compte des mutations historiques dont les pseudo-traductions procèdent, le parcours proposé au lecteur s’échelonne du Moyen Âge à nos jours. L’objectif de cette publication collective est de poser un certain nombre de balises, à travers des études déterminées par une interrogation commune et orientées par l’analyse des scénographies constitutives de ces textes.
AbstractThis introductory article seeks to outline the general assumptions of the argumentation underlying the present issue on “pseudotranslations”. As such, it examines the functional modalities, the objectives and the particular applications of this type of text within the context of French literature, at different moments of its historical evolution. In order to illustrate the historical changes affecting pseudotranslation, the issue offers the reader a wide range of case studies, ranging from medieval texts to contemporary fiction. This collective issue aims to set out a certain number of markers, by means of case studies dealing with a common set of research questions and with a particular interest in the “scenographies” which constitute the basis of this type of text.
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Les premiers romans français, entre traduction et pseudo-traduction
show More to view fulltext, buy and share links for:Les premiers romans français, entre traduction et pseudo-traduction show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les premiers romans français, entre traduction et pseudo-traductionBy: Jan HermanAbstractLes premiers romans français, écrits en vers entre 1150 et 1165, constituent un cas particulier d’interaction entre traduction et pseudo-traduction, dans la mesure où ils affirment par le mot « roman » même un rapport bitextuel entre un texte-source, en latin, et un texte-cible, en « roman ». Dans cette contribution, on montre que le contrat de lecture établi par les quatre romans qui répondent à ce modèle (les Romans de Thèbes, de Brut, d’Énéas et de Troie) repose sur un va-et-vient permanent entre une source exogène reproduite par le texte-cible et une source endogène projetée sur le texte-source. Cette dialectique qu’instaure le rapport bitextuel dont le mot « roman » même mobilise divers arguments d’accréditation et de légitimation du « roman » qui, dans ce va-etvient, définit sa différence et sa spécificité comme discours nouveau.
AbstractAs such, the first French novels, written in verse between 1150 and 1165, make up a particular case of interaction between translation and pseudotranslation. Indeed, by use of the term “roman”, they express a bi-textual correlation between a source text, in Latin, and a target text, in “roman”. In this contribution, we demonstrate that the reading contract which was laid out by the four novels corresponding to this model (the Romans de Thèbes, de Brut, d’Énéas, and de Troie) is based on a continuous exchange between an exogenous source, reproduced by the target text, and an endogenous source, projected on the source text. The dialectic established by this bi-textual relation -symbolized through the use of the term “roman”- mobilizes various accreditation and justification strategies of the “roman”, which, by means of this exchange, seems able to define its distinctiveness and specificity as a new discourse.
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La complexification de la scénographie de la pseudo-traduction dans la littérature militante de la première modernité (1560-1620)
show More to view fulltext, buy and share links for:La complexification de la scénographie de la pseudo-traduction dans la littérature militante de la première modernité (1560-1620) show Less to hide fulltext, buy and share links for: La complexification de la scénographie de la pseudo-traduction dans la littérature militante de la première modernité (1560-1620)By: Martial MartinAbstractL’étude des polémiques de la fin du xvie siècle permet de retracer la construction progressive de la scénographie de la pseudo-traduction qui s’épanouira du xviiie au xxe siècle. La mise en scène de l’acte de traduire (qui se manifeste justement comme activité spécifique dans cette première modernité) est plus ou moins appuyée, laissée parfois dans l’implicite (et d’autant plus mystifiante), souvent marquée dans le titre et par quelques indices dans le corps du texte traduit, quelquefois objet d’un véritable récit (soit visant le réalisme, soit se donnant comme fiction), enfin sujet d’une nouvelle scène, celle du dévoilement (qui vient confirmer le soupçon créé par la fiction). C’est à ces stratégies différenciées que nous nous attacherons.
AbstractThe study of controversy in the late Sixteenth Century can emphasize the gradual construction of the scenography of pseudo-translation, which would flourish from the eighteenth to the twentieth Century. The staging of the act of translation (which has just appeared as specific activity in Early Modern Culture) is more or less enhanced, sometimes left in the implicit (and all the more mystifying), often inscribed in the title and a few clues in the translated text, occasionally developed as an actual story (either pretending to be realistic, or turning out to be pure fiction), and finally opening to a brand new scene: unveiling (which confirms the suspicion caused by the former fiction). These are the different strategies we will deal with.
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« Les livrées de la perfection » : La pseudo-traduction du roman anglais au xviiie siècle
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AbstractThe article attempts to reconstruct the literary environment where pseudotranslation was flourishing as a specific form of allegiance to a foreign textual model. On the one hand, pseudo-translation is considered as a part of the general phenomenon of mystification characteristic of major novelistic subgenres in the eighteenth-century, such as fictional Memoirs and letters. On the other hand, the interaction between pseudo and real translation is examined, showing a particular configuration in which the former may paradoxically provide a rhetorical and an aesthetic model to the latter.
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Stratégies de la pseudo-traduction : Mérimée et Musset
show More to view fulltext, buy and share links for:Stratégies de la pseudo-traduction : Mérimée et Musset show Less to hide fulltext, buy and share links for: Stratégies de la pseudo-traduction : Mérimée et MussetBy: Sylvain LeddaAbstractMusset et Mérimée font leurs débuts en littérature grâce à la pseudo-traduction. Ce choix invite à mesurer la valeur esthétique de la pseudo-traduction à l’époque romantique et à mieux comprendre le statut que ces oeuvres occupent dans leur rapport avec les autres genres. Chez l’un comme chez l’autre de ces deux écrivains, la pseudo-traduction fonctionne à la fois comme un laboratoire et une manière de s’affranchir des normes et des systèmes, en imitant la littérature étrangère autant qu’en la traduisant. Un tel travail de manipulation des textes et de l’identité des auteurs suggère trois pistes d’investigation. La recherche de la nouveauté prime au seuil de 1830, dans une période charnière du romantisme ; cette quête est sous-tendue par un besoin d’affirmer une individualité d’auteur, face aux « mages » du romantisme ; enfin, le geste de la pseudo-traduction renvoie à une poétique d’auteur qui se pérennise dans les oeuvres à venir de Musset et de Mérimée.
AbstractMusset and Mérimée made their début on the literary scene through pseudotranslation. Their choice calls for a study of the esthetic value of pseudotranslation during the romantic period and for a better understanding of its status with regards to other genres. For both authors, pseudotranslation functions both as a laboratory and a way to free themselves from the prevailing norms and systems, by translating as much as imitating a foreign literature. Such a manipulation of texts and authorial identity suggests three avenues of research. The search for novelty prevails on the threshold of the 1830s, which is a turning point for romanticism; this quest is underpinned by a desire to affirm the individuality of the author in the face of the “masters” of romanticism; finally, the gesture of pseudo-translation refers to an authorial poetics which is perpetuated in the later works of Musset and Mérimée.
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Du manuscrit à l’imprimé. La pseudo-traduction comme rite d’institution auctorial
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AbstractPseudotranslation constitutes an auctorial rite of institution which is proper to the literary field and through which certain authors, by means of institutionalized socio-anthropological determinants, configure their authorial posture at crucial moments in their career, particularly at its beginnings. In the most recent periods, the paratextual scenographies on which this procedure is based therefore almost systematically implicate the passing from a manuscript to a printed text. However imaginary this topos may be, it nevertheless participates in the pragmatics of the text. Its study not only serves to highlight certain parameters of the imaginary of translation, but aims especially to elucidate the specificity of pseudotranslation in a more general context of different types of authorial suppositions, notably by emphasizing the symbolic stakes of this particular device.
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Pseudo-traduction et image d’auteur : le cas Andreï Makine
show More to view fulltext, buy and share links for:Pseudo-traduction et image d’auteur : le cas Andreï Makine show Less to hide fulltext, buy and share links for: Pseudo-traduction et image d’auteur : le cas Andreï MakineBy: Katrien LievoisAbstractSi les pseudo-traductions ne sont pas de véritables traductions, elles doivent cependant en reproduire toutes les caractéristiques et dévoilent donc un grand nombre d’idées (préconçues) sur la traduction en raison de la tromperie même sur laquelle elles se basent. Dans cette contribution, il s’agira de recontextualiser un cas concret pour en étudier les caractéristiques, les raisons et les effets : les deux premiers romans d’Andreï Makine, La Fille d’un héros de l’Union soviétique et Confession d’un porte-drapeau déchu (1992). L’on constate combien cette pratique participe d’un fonctionnement littéraire s’intégrant dans un ensemble de thématiques et de stratégies - comme la pseudo-traduction fictionnalisée et une intertextualité trompeuse - qui jettent toute la suspicion sur l’image de l’auteur et celle de l’instance auctoriale.
AbstractPseudotranslations may not really be translations in the strict sense of the word. They must, however, reproduce all the characteristics of a translation, and the deception on which they are based causes them to reveal many of the (preconceived) ideas on translation of a given time. This contribution will recontextualise two specific cases of pseudotranslation, Andrei Makine’s first two novels, La Fille d’un héros de l’Union soviétique et Confession d’un portedrapeau déchu (1992), with a view to studying the reasons for their production, characteristics and effects. In the case of Makine, pseudotranslations are actually a central literary trope. He uses them, just like he uses other themes and strategies such as fictionalized pseudotranslations and deceptive intertextuality, as he plays with the image, the figure and the reliability of the author.
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La pseudo-traduction chez Nancy Huston : vers une poétique de l’absence
show More to view fulltext, buy and share links for:La pseudo-traduction chez Nancy Huston : vers une poétique de l’absence show Less to hide fulltext, buy and share links for: La pseudo-traduction chez Nancy Huston : vers une poétique de l’absenceAbstractCet article examine la pertinence de la notion de pseudo-traduction dans l’œuvre littéraire de Nancy Huston. Cette auteure d’origine anglo-canadienne a auto-traduit toute son oeuvre romanesque, à l’exception de Trois Fois Septembre (1989), un texte-clé qui nous invite à reconsidérer la pseudo-traduction au vu des enjeux langagiers spécifiques à l’auteur bilingue. À l’intérieur de la poétique hustonnienne, la mise en scène fictionnelle de la traduction se présente comme un dispositif textuel qui joue un rôle pivot dans la récupération d’une langue maternelle rejetée. Or, celle-ci n’est plus récupérable dans son état original après avoir été contaminée par l’étrangeté d’une deuxième langue, le français, et peut dès lors uniquement être représentée dans son absence, c’est-à-dire, en traduction. Chez Huston, la pseudo-traduction ne réfère donc plus à une forme de supercherie de la part de l’auteur, mais à un procédé spécifique d’attribution de sens, qui s’appuie sur la mise en scène d’une traduction fictionnelle afin de légitimer la transition entre deux formes d’écriture distinctes, monolingue d’une part et bilingue d’autre part.
AbstractThis article seeks to examine the relevance of the notion of pseudo-translation in the literary œuvre of Nancy Huston. This Canadian-born author has self-translated all her novels, with the exception of Trois Fois Septembre (1989). This key-text invites us to reconsider pseudo-translation in view of the linguistic issues at stake in the case of a bilingual author. Within Huston’s poetics, the fictional representation of the translation-process becomes a way of reintroducing a rejected mother tongue into the literary text. However, this idiom can no longer be recuperated in its original state, since it has been permeated by the strangeness of Huston’s second language, French. This lost language can therefore only be represented in its absence, that is to say, in translation. Here, the notion of pseudo-translation no longer refers to a form of deception or misrepresentation by the author. Rather, it points towards a specific process of interpretation, invoked by the author herself through the staging of a fictional translation, which aims to justify the transition from monolingual to bilingual writing.
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Scénographies de la pseudo-traduction II. Usages et enjeux d’un infra-genre dans la littérature française
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AbstractIn this article, we attempt to survey the issues at stake in the practice of pseudotranslation, as they have been identified by the contributors to this number of Les Lettres romanes. More specifically, we aim to illustrate how this type of research can contribute to a clarification of the functional modalities of both the literary institution as such and the field of translation. The articles collected here employ a transnational perspective, and all are focused on French literature, ranging from medieval pseudotranslations to contemporary fiction. The contributions emphasize the extent to which this specific textual device -and its poetics- rely on a paradoxical absence of the source text. This deficiency gives way to a fluctuating “reading contract” which can, at times, even become the object of controversies. These particularly concern the more or less authentic nature of cultural otherness as a textual invention which needs to be considered from within the author’s own trajectory as a writer. Indeed, it would appear that pseudotranslation is never innocent, but always reveals crucial aspects of both the author’s own imagination and the state of a literary field and textual practice in general.
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Postface. Questions de frontière, entre traduction et pseudo-traduction
show More to view fulltext, buy and share links for:Postface. Questions de frontière, entre traduction et pseudo-traduction show Less to hide fulltext, buy and share links for: Postface. Questions de frontière, entre traduction et pseudo-traductionBy: Lieven D’hulstAbstractDepuis les années 1980, la notion de pseudo-traduction s’est trouvée partagée entre deux disciplines, les études littéraires et les études de traduction : les unes et les autres privilégient en elle les traits sémantiques les mieux assortis à leurs visées respectives. Or, les deux sortes d’investissement de la pseudo-traduction ne rendent pas assez compte des rapports complexes entre les concepts de pseudo-traduction et de traduction proprement dite : celle-là dérive en effet de celle-ci mais en demeure également tributaire jusqu’à un point élevé. Corrélativement, on n’oubliera pas que ces rapports ont pu engendrer un large éventail d’usages discursifs de la pseudo-traduction, qui peut en effet s’appliquer à des unités textuelles de rang inférieur (des citations, des notes) et s’associer de la sorte à plusieurs catégories du discours (dialogue, commentaire métanarratif, personnage, code langagier, etc.). Non seulement, comme y incitent en particulier les littératures contemporaines, il s’impose désormais de compter la pseudo-traduction aussi bien que la traduction parmi les techniques majeures de mise en scène des langues au sein des oeuvres ; l’étude des traductions-oeuvres peut inciter la traductologie à s’ouvrir davantage à l’analyse historique du discours littéraire : en croisant les corpus de traductions et de pseudo-traductions, en étayant les comparaisons des unes et des autres sur une poétique des œuvres.
AbstractSince the 1980s, the concept of pseudotranslation has been shared by two disciplines, literary studies and translation studies: both select in it those semantic features that match best their respective subjects. However, both ways to approach pseudotranslation do not account enough for the complex relations between the concepts of pseudotranslation and translation proper: the former derives from the latter but also continues to depend on it. Correlatively, one should not forget to further explore the discursive uses of pseudo-translation, which may indeed apply to textual units of lower rank (citations, notes), and invest other categories of discourse (dialogue, metanarrative commentary, character, language code, etc.). Not only, as shown in particular by contemporary literature, is it necessary to count both translation and pseudotranslation among the numerous techniques designed to represent languages and their relations; the study of such complex literary works should encourage translation studies to further open its scope for the historical analysis of literary discourse: by integrating the study of translations and pseudotranslations, by focusing on the poetics that steer the interaction between both.
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Les Je chrétiens dans les Pensées de Pascal
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Je chrétiens dans les Pensées de Pascal show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Je chrétiens dans les Pensées de PascalBy: Stéphane NatanAbstractDans les Pensées de Pascal, le lecteur est confronté à une multiplicité de je. Le plus frappant provient du fait que tous ces je ne désignent pas un locuteur unique, certains de ces je étant parfois en totale contradiction les uns avec les autres. La présente étude va s’intéresser spécifiquement au je chrétien, laissant de côté le je autobiographique et le je non chrétien. Le je chrétien des Pensées ou plus exactement les je chrétiens au pluriel ne sont pas le prolongement d’un discours authentiquement personnel. Au contraire, les Pensées comportent principalement deux grandes catégories de je chrétiens : les uns renvoient à des chrétiens raisonnables, les autres à des chrétiens accomplis, c’est-à-dire, dans une terminologie pascalienne, à des chrétiens ayant reçu la grâce. Par ailleurs, à la lecture du texte de Pascal, l’on ne peut s’empêcher de relever l’absence du je jésuite, une absence qui loin d’être un oubli se révèle lourde de sens.
AbstractIn Pascal’s Pensées, the reader encounters a multiplicity of “I’s.” The most astonishing thing about Pensées is that not all of these “I’s” refer to the same speaker. Some of them are even in contradiction. This article focuses on the study of the Christian “I’s,” leaving out the autobiographical “I” and the non- Christian “I’s.” The Christian “I” in Pensées, more precisely the Christian “I’s,”are not an extension of the personal voice of Pascal. On the contrary, Pensées display two main categories of Christian “I’s”: (a) the rational Christians and (b) the accomplished Christians (that is, in Pascalian terminology, Christians who have received the grace). In addition, while reading Pensées, one cannot avoid noticing the absence of the Jesuit “I’s.” Far from being an omission, this absence carries a lot of meaning.
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Zaïde ou le désir selon l’Autre
show More to view fulltext, buy and share links for:Zaïde ou le désir selon l’Autre show Less to hide fulltext, buy and share links for: Zaïde ou le désir selon l’AutreBy: Paul PelckmansAbstractLe premier grand livre de René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque, reste à ce jour une des rares tentatives d’esquisser une histoire intégrée du roman moderne, qui s’attacherait pour l’essentiel, pour abonder dans leur sens ou au contraire pour les mettre en perspective, aux psychopathologies du désir mimétique. Sa fresque reste inévitablement assez lacunaire et passe presque sans transition de Cervantès à Stendhal ; la présente étude voudrait montrer que le premier roman de Mme de Lafayette rejoint à sa manière la trajectoire indiquée par René Girard, dont elle propose toutefois une mise en scène plus complaisante que proprement critique.
AbstractGirard’s first critical achievement Deceit, Desire and the Novel remains still today one of the rare convincing attempts to elaborate a consistent and really integrated global history of the modern novel, that should propose essentially, from Cervantes to Proust, a series of euphoric or critical views of the complex psychopathology of mimetic desire. Girard’s brilliant panoramic essay is although inevitably schematic and incomplete; the greatest gap concerns the 17th and 18th centuries. My paper should prove that Mme de Lafayette’s first novel, Zaïde, joins on his specific way the trajectory suggested by René Girard: the main plot of the novel seems rather conventional, but looks less arbitrary if you read it as a systematical attempt to coronate the mimetic (and “metaphysic”) illusions of the protagonist.
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Autour de Mme Grandet et du sublime balzacien
show More to view fulltext, buy and share links for:Autour de Mme Grandet et du sublime balzacien show Less to hide fulltext, buy and share links for: Autour de Mme Grandet et du sublime balzacienBy: John MazaheriAbstractLe narrateur d’Eugénie Grandet qualifie le personnage de Mme Grandet de femme « sublime », c’est-à-dire moralement très élevé. C’est en effet quelqu’un d’une patience et d’une bonté exemplaires, autrement dit une vraie chrétienne. Cependant ce portrait est aussi très ambigu dans la mesure où tout en étant admirable, Mme Grandet est aussi présentée comme quelqu’un de ridicule, grotesque même parfois. Son âme charitable est ainsi implicitement critiquée, ce qui nous mène à réfléchir encore une fois sur la conception balzacienne de la morale chrétienne.
AbstractMrs Grandet, in Balzac’s Eugénie Grandet, is described as a “sublime” character, in the ethical sense of the word. She is indeed extremely patient and kind, in other words a true Christian. This portrait seems, however, very ambiguous too, insofar as this admirable woman is also considered ridiculous, sometimes even grotesque. Her charitable soul is thus being implicitly criticized, which leads us to reflect once more on Balzac’s conception of Christian ethic.
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Patrick Chamoiseau : représentations du paysage
show More to view fulltext, buy and share links for:Patrick Chamoiseau : représentations du paysage show Less to hide fulltext, buy and share links for: Patrick Chamoiseau : représentations du paysageBy: Janeth CasasAbstractCet article illustre l’évolution de la manière dont Chamoiseau traite la problématique de la destruction de la nature à partir de trois récits, publiés respectivement en 1982, 1992 et 2002. Dans un premier temps, l’écrivain s’immerge dans l’imaginaire d’une Afrique mythique, en opposant les manières d’agir du groupe dominant et du groupe dominé. En deuxième lieu, il accorde la priorité à l’espace interstitiel du rural et de l’urbain. Enfin, il ouvre ses réflexions à une perspective plus universelle dénonçant les conséquences que subira l’être humain en raison des dégâts environnementaux causés à notre planète.
AbstractThis article illustrates the evolution in the way Chamoiseau deals with the issue of nature destruction in three narratives, published in 1982, 1992 and 2002, respectively. First, he immerses himself in the imaginary of a mythical Africa, opposing the behaviours of the dominant and dominated groups. Secondly, he prioritizes the interstitial space of the rural and the urban. Finally, he opens his reflection to a more universal perspective when he denounces the consequences on the human being of the environmental damage caused to our planet.
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Les Livres
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Notes bibliographiques
show More to view fulltext, buy and share links for:Notes bibliographiques show Less to hide fulltext, buy and share links for: Notes bibliographiquesAuthors: Stephen Steele and Florent KohlerAbstractRené Crevel, Écrits sur l’art et le spectacle. Édition établie et annotée par Raoul Coquereau. Toulouse, Éditions Ombres, 2012
Nadia Lie, Silvana Mandolessi & Dagmar Vandebosch (ed.), El Juego con los estereótipos - La redefinición de la identidad hispánica en la literatura y el cine postnationales. Bern-Berlin-Bruxelles-Frankfurt am Main-New York-Oxford-Wien, P.I.E.-Peter Lang, 2012
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Back Matter ("Table du tome Soixante-sept 2013", "Index des noms")
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