Revue d'Histoire de l'Eglise de France
Volume 103, Issue 2, 2017
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Martin de Tours : martyr ou confesseur ? Un débat opposant Sulpice Sévère et Paulin de Nole, et finalement arbitré par Grégoire de Tours
show More to view fulltext, buy and share links for:Martin de Tours : martyr ou confesseur ? Un débat opposant Sulpice Sévère et Paulin de Nole, et finalement arbitré par Grégoire de Tours show Less to hide fulltext, buy and share links for: Martin de Tours : martyr ou confesseur ? Un débat opposant Sulpice Sévère et Paulin de Nole, et finalement arbitré par Grégoire de ToursBy: Luce PietriAbstractSulpice Sévère et Paulin de Nole ont entretenu, entre 395 et 399, un débat houleux, le premier tentant de revendiquer pour Martin de Tours le titre de martyr, que le second entendait réserver à Félix de Nole. De leur compétition Paulin sort vainqueur, mais sans que la question n’ait été tranchée au fond. Àpartir des décennies suivantes, l’échelle des mérites permettant d’accéder aux différents degrés de la sainteté tend, dans une terminologie fluctuante, à se transformer. Grégoire de Tours en revient à une classification raisonnée des bienheureux : conservant à Félix la couronne martyriale, il range Martin dans la catégorie des confesseurs, mais en le présentant comme le compagnon de route privilégié des martyrs.
AbstractBetween 395 and 399, Sulpicius Severus and Paulinus of Nola conducted a noisy debate, in which Severus tried to attribute to Martin of Tours the title of martyr, which Paulinus tried to reserve for Felix of Nola. Paulinus won that combat, but the question itself was not fully resolved. During the following decades, despite the fluctuations of the vocabulary in use, the hierarchy of merits opening the door to the different degrees of sanctity was subject to transformation. Gregory of Tours contributed to it by proposing a ranking order of the blessed. He kept Felix’s crown of martyrdom, and placed Martin in the category of confessors, while also presenting him as a special companion of the martyrs.
AbstractSulpicius Severus und Paulinus von Nola führten zwischen 395 und 399 eine lebhafte Diskussion. Während Sulpicius für Martin von Tours den Titel eines Märtyrers forderte, wollte Paulinus ihn Felix von Nola vorbehalten. Paulinus ging zwar aus dem Streit als Sieger hervor, doch erfuhr die Frage keine grundlegende Klärung. In den folgenden Jahrzehnten veränderte sich in einer fließenden Terminologie die Skala derVerdienste, die es ermöglichte, in die verschiedenen Stufen der Heiligkeit aufzusteigen. Gregor von Tours kehrte zu einer durchdachten Einteilung der Seligen zurück : für Felix bewahrte er die Märtyrerkrone, während er Martin in die Gruppe der Bekenner einordnete und ihn als bevorzugten Weggefährten der Märtyrer vorstellte.
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Luther et le catholicisme : des rapports complexes
show More to view fulltext, buy and share links for:Luther et le catholicisme : des rapports complexes show Less to hide fulltext, buy and share links for: Luther et le catholicisme : des rapports complexesBy: Yves KrumenackerAbstractIl y a longtemps eu une image très négative de Luther dans le catholicisme ; ce n’est que très récemment qu’un changement a eu lieu, avec cependant des réticences certaines. La condamnation de 1520-1521, due autant à une hostilité à l’humanisme qu’à des considérations politiques, débute du vivant de Luther. Elle aboutit à un durcissement des positions. Une légende noire naît alors, qui puise aux écrits de Cochlaeus. Elle est renouvelée au début du xxe siècle par Denifle, qui fait de Luther un être dépravé et un menteur. Cette image n’a changé que lentement, d’abord en Allemagne, puis en France, grâce à Olivier et Congar. Mais la diabolisation de Luther reste forte dans les mouvements les plus conservateurs et les cercles intégristes.
AbstractThe image of Luther in Catholicism was for a long time a very negative one. Only recently has that changed, although with a number of reservations. The condemnation of 1520-1521, which was due as much to hostility to humanism as to political considerations, began in Luther’s own lifetime, and led to a hardening of positions on both sides. A black legend, borrowing from the writings of Cochlaeus, was born at that time. It was revived in the early 20th century by Denifle who depicted Luther as depraved and as a liar. This image only changed slowly, initially in Germany and then in France, thanks to Olivier and Congar. But the demonisation of Luther still remains strong in the most conservative movements and in integrist circles.
AbstractDas im Katholizismus vorherrschende Lutherbild war sehr lange negativ geprägt ; erst in jüngster Zeit erfuhr es eine Änderung, allerdings mit gewissen Vorbehalten. Die Verdammung von 1520-1521, die einer Feindseligkeit gegenüber dem Humanismus wie auch politischen Erwägungen geschuldet war, nimmt ihren Ausgang zu Lebzeiten Luthers. Sie führt zu einer Verhärtung der Positionen. Eine schwarze Legende entsteht, die aus den Schriften von Cochläus schöpft. Erneuert wird sie zu Beginn des 20. Jahrhunderts von Denifle, der aus Luther ein verkommenesWesen und einen Lügner macht. Dieses Bild wandelte sich nur langsam, zunächst in Deutschland, dann in Frankreich, dank Olivier und Congar. Aber die Verteufelung Luthers bleibt in den konservativsten Bewegungen und den integristischen Kreisen stark verwurzelt.
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Invention et élaboration d’une tradition : saint Eldrad, citoyen et patron de Lambesc (Bouches-du-Rhône)
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AbstractThe cult of Saint Eldrad was unknown in the village of Lambesc before it was introduced there in 1743, and gave the area a new patron saint. By accident the parish priest had a short time before then seen a book written by a Savoyard Franciscan, who had identified the place-name of Ambelliacum as the birthplace of Eldrad in his Vita. The priest installed with full solemnity the saint’s relics in the parish church. From then onwards, local erudition sought to inscribe the life of Eldrad in the commune’s landscape and to construct a genealogy of Eldrad that stretched back to the age of Charles Martel. The cult of the saint still exists and an annual procession observes his feast-day.
AbstractDer Kult des hl. Eldrad, der zuvor unbekannt war, wurde in der Gemeinde Lambesc 1743 eingeführt und gab ihr einen neuen Patron. Kurz zuvor war der Pfarrer rein zufällig im Werk eines Feuillanten aus Savoyen auf eine Passage gestoßen, in der er Lambesc mit dem Namen des Ortes (Ambelliacum), in dem der hl. Eldrad ausweislich seiner Vita geboren wurde, identifizierte. Der Priester holte feierlich Reliquien des Heiligen in seine Kirche. Lokale Forscher bemühen sich seitdem, die Lebensgeschichte Eldrads mit der Ortschaft zu verknüpfen und eine Genealogie zu konstruieren, die bis zu Karl Martell zurückreicht. Die Verehrung des hl. Eldrad dauert an und eine feierliche Prozession zeichnet sein Fest an.
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« Un coup d’État de Dieu » : approches catholiques du 2 décembre 1851, entre théologie et politique
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AbstractThis article proposes a new overview of the reactions of French Catholics, both lay and clerical, to the coup d’état of 2 December 1851. Firstly, it seeks to complete and enlarge the factual framework that historians have so far provided by adopting, thanks to the use of new documentary sources from private collections, a point of view located within the Catholic world itself. Secondly, it attempts to understand better the complexity and specificity of these reactions by analysing the rhetorical and mental tools used by the Catholics to explain to themselves, and to appropriate for their own use a major political event that was, nevertheless, not without its ambiguities.
AbstractDer Beitrag bietet einen neuen Überblick über die Reaktion von Katholiken, Laien wie auch Geistlichen, auf den Staatsstreich vom 2. Dezember 1851. Sein Ziel ist es zum einen, den faktischen Rahmen, den die Geschichtsschreibung bislang bot, zu vervollständigen und zu erweitern, indem er vor allem auf der Basis neuer dokumentarischer Quellen privaten Charakters einen Beobachtungspunkt innerhalb der katholischenWelt bezieht. Zumanderen versucht er, die Komplexität und die Besonderheit dieser Reaktionen besser zu verstehen, indem er das rhetorische und mentale Rüstzeug analysiert, dessen sich die Katholiken bedienten, um ein Ereignis zu rechtfertigen und sich anzueignen, das politisch einschneidend, aber nicht ohne Ambivalenz war.
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Déchirements au couvent Notre-Dame-du-Chêne de Nancy : un conflit sur les formes légitimes de désobéissance dans l’ordre dominicain (1975-1980)
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AbstractBetween 1974 and 1980, with Catholicism in full crisis, the Dominican convent of Notre-Dame-du-Chêne in Nancy was the scene of violent confrontations. The community was united in condemning the creation of the SART (Secretariate for the promotion of theological research). They feared that this institution would only serve to finance the work of theologians whose views they considered to be heterodox, and decided that their convent would no longer contribute to the financing of the the Dominican province until the SART was abolished. The provincial superior did everything he could to limit this opposition, and succeeded by having a new prior of the convent elected, but a section of the community refused to accept any kind of compromise. Fathers Serge Bonnet and Donatien Chauvat left the convent in order to continue their opposition to the provincial’s policy. The convent of Nancy descended into deep division in its attempts to define where the limits of legitimate disobedience lay.
AbstractZwischen 1974 und 1980, mitten in der Krise des Katholizismus, ist der Dominikanerkonvent Notre-Dame-du-Chêne in Nancy Schauplatz einer heftigen Auseinandersetzung. Die Gemeinschaft ist sich einig, die Gründung des Secrétariat d’animation de la recherche théologique (SART) zu verurteilen. Sie fürchtet, dass diese Einrichtung dazu dient, die Arbeiten von Theologen zu finanzieren, deren Positionen sie für heterodox halten, und beschließen, dass ihr Konvent sich an der Finanzierung der Ordensprovinz nicht mehr beteiligt, solange das SART besteht. Der Provinzial wird alles tun, um diesen Widerstand einzudämmen. Dank der Wahl eines neuen Priors wird er Erfolg haben. Ein Teil der Gemeinschaft verweigert jedoch jede Form des Kompromisses. Die Mönche Serge Bonnet und Donatien Chauvat verlassen denKonvent, um ihren Protest gegen die Politik der Ordensprovinz fortzusetzen. Daraufhin entzweit sich der Konvent von Nancy an der Frage, wie sich die Grenzen legitimen Ungehorsams bestimmen lassen.
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Notes bibliographiques
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Chronique
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