Revue d'Histoire de l'Eglise de France
Volume 97, Issue 2, 2011
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L’auditeur et la justice pontificale d’après les registres du pape Innocent III
show More to view fulltext, buy and share links for:L’auditeur et la justice pontificale d’après les registres du pape Innocent III show Less to hide fulltext, buy and share links for: L’auditeur et la justice pontificale d’après les registres du pape Innocent IIIBy: Olivier HanneAbstractLa justice pontificale au Moyen Âge fait appel à un grand nombre d’intervenants (experts, juges délégués, auditeurs, avocats, scribes, « hommes sages »...), aux fonctions mal connues—et sans doute mal définies — avant le xiiie siècle. Parmi ces intervenants, les auditors peuvent être étudiés grâce aux registres des lettres du pape Innocent III (1198-1216), source qui témoigne de situations où le pontife leur délégua la conduite de certains procès. Avant d’être élu pape en 1198, Lothaire de Segni fut lui-même au moins à cinq reprises cardinal-auditeur. Ses lettres permettent de mesurer le rôle de ces experts, à la fois négociateurs et juges, dans les procédures, à une époque où celles-ci n’étaient pas encore parfaitement codifiées. La prosopographie de ces auditeurs montre qu’il s’agit majoritairement de cardinaux, mais qu’Innocent III eut recours plus fréquemment dans la seconde partie de son pontificat à des hommes instruits, liés à son entourage et souvent ses chapelains. Leur travail consistait à auditionner les témoins, à vérifier les pieces justificatives, mais surtout à négocier entre les parties un accord confirmé ensuite par le pape. Avec le temps, par souci d’efficacité, l’auditeur reçut de plus en plus de responsabilités et d’autonomie, jusqu’à rendre lui-même la sentence, avec ou sans l’accord des plaignants, signe d’une évolution de l’auditorat et, plus largement, de la justice pontificale elle-même.
AbstractDuring the Middle Ages, papal justice involved a large number of participants (experts, judges-delegate, auditors, barristers, clercs, ‘wise men’) whose functions are not well known — because not well defined—before the 13th century. Among the participants, the auditors can be studied via the letter-register of Innocent III (1198-1216), which illuminates situations in which the Pope delegated the conduct of certain trials. Before his election as Pope, Lothaire de Segni had himself been cardinal-auditor at least five times. His letters enable us to measure the role of these experts, who were both negotiators and judges, in legal procedings, at a time when the latter were not yet well codified. The prosopography of these auditors shows that they were mostly cardinals, but that Innocent III increasingly employed, during the second half of his reign, learned men close to his entourage, and in some cases, his chaplains. Their work consisted of interviewing witnesses, verifying relevant documents, but above all negotiating a settlement with the parties,which thePope could later confirm. Gradually, as part of a search for effectiveness, the auditors acquired more and more responsibility and autonomy, to the point of issuing sentences, with our without the consent of the plaintiffs, an indication of the evolution of the audoriate and, more generally, of papal justice itself.
AbstractAn der päpstlichen Gerichtsbarkeit des Mittelalters sind zahlreiche Personen beteiligt (Experten, delegierte Richter, Auditoren, Advokaten, Schreiber, « weise Männer »), deren Funktionen vor dem 13. Jahrhundert nur schlecht bekannt, und zweifelsohne schlecht definiert sind. Von diesen Personen können die auditores näher untersucht werden, und zwar dank der Register Innocenz’ III. (1198-1216), die belegen, dass der Papst ihnen bestimmte Prozesse anvertraute. Vor seinerWahl im Jahr 1198 war Lothar von Segni selbst mindestens fünfmal Kardinal-Auditor. Seine Schreiben lassen die Rolle dieser Experten ermessen, die in den Verfahren sowohl als Vermittler wie als Richter fungierten, zu einer Zeit, da diese noch nicht genau definiertwaren. Die Prosopographie der Auditoren zeigt, dass es sich hauptsächlich um Kardinäle handelte ; aber in der zweiten Hälfte seines Pontifikats wandte Innocenz III. sich immer häufiger an juristisch ausgebildete Personen, die seiner engeren Umgebung angehörten, oftmals seine Kapläne. Ihre Aufgabe bestand darin, die Zeugen zu verhören, die Beweisstücke zu begutachten, vor allem aber zwischen den Parteien einen Vergleich herbeizuführen, der anschließend vom Papst bestätigt wurde. Zur Stärkung der Effizienz erlangte der Auditor im Laufe der Zeit immer mehr Zuständigkeiten und Autonomie ; sie gingen so weit, dass er schließlich selbst, mit oder ohne Zustimmung der Kläger, das Urteil fällen konnte. Dies war Ausdruck einer Entwicklung des Auditorenamts und, in einem weiteren Sinne, der päpstlichen Justiz.
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Les patronages des paroisses urbaines : le cas du diocèse médiéval de Tournai
show More to view fulltext, buy and share links for:Les patronages des paroisses urbaines : le cas du diocèse médiéval de Tournai show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les patronages des paroisses urbaines : le cas du diocèse médiéval de TournaiBy: Jacques PyckeAbstractLa découverte récente, dans les archives de la cathédrale de Tournai, à la fois d’un pouillé du diocèse de Tournai, de 1411, et d’une liste des patrons collateurs des paroisses de ce même diocèse, des environs de 1364, nous a donné l’idée d’observer, sous l’angle des patrons collateurs, quatre doyennés de cet énorme diocèse qui comprend jusqu’en 1559 un peu plus de 500 paroisses : le doyenné de Tournai où se trouve le siège épiscopal, celui de Lille, celui de Seclin qui en a été démembré en 1369 et, à l’extrémité nord-est du diocèse, le doyenné bien différent d’Aardenburg. La cartographie des collateurs met plus encore en évidence l’une des aberrations de l’Église médiévale, à savoir d’avoir dépossédé les paroisses de leurs ressources au profit de riches institutions ecclésiastiques, tant séculières que régulières, parfois éloignées, contribuant ainsi à opposer un haut clergé à un bas clergé. L’accent est mis sur les paroisses urbaines de Tournai et de Lille. Les deux paroisses urbaines d’Aardenburg nous permettent de toucher du doigt l’institution particulière des concurati ou « curés simultanés », généralisée dans les doyennés néerlandophones, avant de disparaître avec le concile de Trente.
AbstractThe recent discovery, in the cathedral archives of Tournai, of both a pouillé of the diocese of Tournai for 1411 and a list of the collator-patrons of the diocese’s parishes from around 1364, provided the impulse to study, from the perspective of the patron-collators, four deaneries of this vast diocese which, until 1559, comprised just over 500 parishes — the deaneries of Tounai, which was the episcopal seat, Lille, Seclin (which was subdivied in 1369) and the quite different deanery of Aardenburg, located in the north west corner of the diocese. The map of the collators exhibits more clearly than ever one of the aberrations of the medieval church, that of dispossessing the parishes of their resources to the benefit of often-faraway and rich ecclesiastical instutitions, both secular and regular, which accentuated the gap between upper and upper lower clergy. The emphasis here is on the urban parishes of Tounai and Lille. The two town parishes of Aardenburg enable us to observe closely the specific institution of the concurati—or ‘simultaneous parish priests’—which was widespread in the Dutch-speaking deaneries until it disappeared with the council of Trent.
AbstractDie jüngst im Kathedralarchiv von Tournai gemachte Entdeckung eines Einkünfteverzeichnisses der Diözese Tournai aus dem Jahre 1411 sowie einer Liste der Inhaber von Patronaten bzw. Kollationsrechten der Pfarreien dieses Bistums, die um 1364 angefertigt wurde, bietet den Anlass, vier Dekanate dieser enormen Diözese, die bis 1559 etwas mehr als 500 Pfarreien umfasste, im Hinblick auf die Inhaber von Patronaten bzw. Kollationsrechten zu untersuchen : das Dekanat von Tournai, in dem sich der Bischofssitz befand ; die Dekanate von Lille und Seclin, das 1369 aus Lille ausgegliedert wurde ; schließlich das im äußersten Nordosten der Diözese gelegene völlig unterschiedliche Dekanat von Aardenburg. Die Kartographie der Inhaber von Patronaten bzw. Kollationsrechten bringt einen Missstand der mittelalterlichen Kirche deutlich zum Ausdruck, der darin besteht, die Pfarreien ihrer Einkünfte zugunsten reicher kirchlicher Institutionen zu berauben, Stifte wie Klöster, die zum Teil weit entfernt lagen ; dieser Umstand förderte den Gegensatz des hohen zum niederen Klerus. Besondere Aufmerksamkeit schenkt der Beitrag den städtischen Pfarreien von Tournai und Lille. Die beiden städtischen Pfarreien von Aardenburg gestatten uns, die besondere Institution der concurati, die darin bestand, eine Pfarrei zwei Pfarrern anzuvertrauen, in den Blick zu fassen ; sie war in den niederländischsprachigen Dekanaten weit verbreitet und verschwand erst im Zuge des Konzils von Trient.
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Seconde mort ou résurrection de l’Église gallicane ? L’épiscopat français au défi du concordat de 1817
show More to view fulltext, buy and share links for:Seconde mort ou résurrection de l’Église gallicane ? L’épiscopat français au défi du concordat de 1817 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Seconde mort ou résurrection de l’Église gallicane ? L’épiscopat français au défi du concordat de 1817AbstractL’épisode du concordat de 1817 fait rejouer au sein du clergé français, en une ultime confrontation, toutes les fractures nées des bouleversements révolutionnaires et de leur règlement par Pie VII et Bonaparte. Mais si l’échec de la restauration de l’Ancien Régime ecclésiastique manifeste le caractère irréversible, sur bien des points, des mutations enregistrées, il permet aussi la réunion d’un épiscopat pris entre les logiques régalistes du pouvoir civil et les prétentions de la cour de Rome. Dans ce processus de recomposition et réconciliation internes, le rapport de l’Église de France à son passé gallican joue un rôle crucial qu’il importe d’éclairer.
AbstractIn a final confrontation, the episode of the 1817 concordat revived within the French clergy all of the fractures arising from the Revolutionary upheavals and their settlement by Pius VII and Bonaparte. If the failure to restore the ecclesiastical ancien regime shows the irreversible character of the changes in question on many issues, it also produced an episcopate caught between the regalist logic of the civil authorities and the claims of the papacy. In this process of internal recomposition and reconciliation, the relationship of the French church to its gallican past played a crucial role which is in need of clarification.
AbstractDas Konkordat von 1817 lässt die Brüche, die aus den revolutionären Umwälzungen und ihrer Bereinigung durch Pius VII. und Bonaparte resultieren, als letzte Konfrontation innerhalb des französischen Klerus zum Vorschein kommen. Wenngleich das Scheitern der Restauration des Ancien Régime im kirchlichen Bereich zeigt, dass die Veränderungen in vielen Punkten unumkehrbar sind, so ermöglicht es doch zugleich, einen Episkopat zu schaffen, der sich den Ansprüchen der königlichen Zivilgewalt wie auch denen derRömischenKurie gegenübersieht. In diesem Prozess der internen Neugruppierung und Versöhnung spielt das Verhältnis der französischen Kirche zu ihrer gallikanischen Vergangenheit eine zentrale Rolle ; sie gilt es zu beleuchten.
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Vitrail, dévotions et canonisations au tournant des xixe et xxe siècles
show More to view fulltext, buy and share links for:Vitrail, dévotions et canonisations au tournant des xixe et xxe siècles show Less to hide fulltext, buy and share links for: Vitrail, dévotions et canonisations au tournant des xixe et xxe sièclesAbstractLa place des sujets iconographiques dans la vitrerie d’un édifice du culte catholique obéit-elle à des règles ? C’est la question qu’on s’est posée en considérant un corpus de vitraux issus d’églises paroissiales françaises, exécutés entre 1850 et 1940. L’examen des représentations de personnages récemment canonisés ou en voie de l’être est riche d’enseignements et il est possible de hiérarchiser les « entorses » aux règles, allant de la figuration la plus visible, donc la plus illicite (Jean-Baptiste de La Salle, Badailhac, Cantal), à la représentation la plus indirecte, donc la plus discrète (Jeanne d’Arc, Saint-Julien-l’Ars, Vienne), en passant par des figurations ambiguës (le père Gaschon, Olliergues, Puy-de-Dôme) ou prudentes (Gabriel-Taurin Dufresse, Lezoux, Puyde- Dôme). Dans tous les cas, on rencontre soit une canonisation iconographique de facto soit un subtil déplacement qui substitue une vénération licite à celle du candidat à la canonisation. L’étude de ces verrières, dont la réalisation a exigé du peintre-verrier un investissement iconographique ou plastique original, met en relief le rôle militant des donateurs ou des commanditaires.
AbstractIs the location of iconographical themes in the windows of a Catholic place of worship subject to rules ? This question arises from a study of a corpus of windows placed in French parish churches between 1850 and 1940. An analysis of how they represent recently canonised saints— or those on the road to canonisation—proves highly instructive, making it possible to establish a hierarchy of the ‘infractions’ to the normal rules, from the most visible and most illicit (Jean-Baptiste de La Salle, Badailhac, Cantal) to the most indirect and most discreet (Jeanne d’Arc, Saint-Julien-l’Ars, Vienne), via some more ambiguous (père Gaschon, Olliergues, Puy-de- Dôme) or prudent figurations (Gabriel-Taurin Dufresse, Lezous, Puy-de-Dôme). In every instance we encounter a de facto iconographical canonisation or a subtile displacement which substitutes a permissible veneration for that of the candidate for sainthood. The study of these stain-glass windows, whose construction required an original iconographic or plastic effort by the artist, reveals the ‘militant’ role played by donors or those commissioning such works.
AbstractBefolgt die Platzierung von Personen in der Ikonografie von Fenstern katholischer Kirchen bestimmte Regeln ? Diese Frage stellten wir uns, als wir ein Korpus von Fenstern französischer Pfarrkirchen betrachteten, die zwischen 1850 und 1940 hergestellt wurden. Aufschlussreich ist, sich mit der Darstellung von Personen zu befassen, die kürzlich kanonisiert wurden oder deren Prozess der Heiligsprechung im Gang ist. Es ist möglich, eine Rangordnung der « Verstöße » gegen die Regel aufzustellen ; sie reicht von der deutlichsten und damit unerlaubten Darstellung (Jean-Baptiste de La Salle in Badailhac, dép. Cantal) bis zur indirektesten und damit diskretesten (Jeanne d’Arc in Saint-Julien-l’Ars, dép. Vienne) ; daneben gibt es mehrdeutige (der Père Gaschon in Olliergues, dép. Puy-de-Dôme) oder kluge Darstellungen (Gabriel-Taurin Dufresse in Lezoux, dép. Puy-de-Dôme). In jedem Fall begegnet man entweder einer ikonographischen Kanonisation de facto oder einer subtilen Verlagerung, die eine erlaubte Verehrung an die Stelle derjenigen des Kandidaten einer Heiligsprechung setzt. Die Studie dieser Kirchenfenster, deren Realisierung vom Künstler eine ikonografische und plastische Originalität verlangt, unterstreicht die kämpferische Rolle der Stifter und Auftraggeber.
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Notes bibliographiques
show More to view fulltext, buy and share links for:Notes bibliographiques show Less to hide fulltext, buy and share links for: Notes bibliographiquesAbstractInstruments de travail, 361.— Histoire générale, 370.— Antiquité, 378.— Moyen Âge, 380.— Époque moderne, 392. — Époque contemporaine, 405. — Ordres religieux, 420. — Hagiographie et spiritualité, 425. — Histoire de l’art, 438. — Missions, 443. — Histoire locale, 445.— Livres reçus, 453.
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Chronique
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