Skip to content
1882

Europe. Comédie héroique attribuée à Richelieu

Abstract

Richelieu, cardinal ministre, considérait la nécessité de l’intervention de l’État dans tous les domaines de la vie du royaume - guerre, finances, commerce, organisation du territoire, diplomatie, religion et culture. La France de Richelieu est engagée dans la Guerre de Trente ans qui, caractérisée par une double dimension nationale et religieuse, implique toutes les puissances européennes et ravage les territoires. Richelieu conçoit sa mission d’homme d’État comme devant apporter la paix à l’intérieur et à l’extérieur du royaume et conforter les positions de la France face à l’impérialisme espagnol. Plus que quiconque conscient de l’apparition d’une opinion publique dont il fallait convaincre les différents cercles (la cour, Paris, le royaume) de la légitimité de ses actions et de ses choix, notamment sur la scène extérieure, il mit sa plume au service de ses desseins politiques. On connaît le Richelieu mémorialiste, épistolier, théoricien politique, orateur, on le connaît fondateur de l’Académie française et créateur de la Gazette ; on sait qu’il a encouragé et soutenu le théâtre, qui s’enrichit de très nombreuses formes dans cette première moitié du dix-septième siècle. Richelieu conçut des pièces et les fit écrire, de même que Rubens concevait les toiles dont il confiait ensuite la réalisation à son atelier. Tel est le cas de , dont nous donnons la première publication française depuis 1642, qui peut être ainsi attribuée à la fois à Desmarets de Saint-Sorlin et au Cardinal. Rédigée dans les bouleversements de l’actualité politique dont elle restitue les grandes tensions, cette comédie héroïque en alexandrins qui donne à des thèmes d’abord précieux une coloration tragique met en scène, à travers les péripéties sinueuses de l’ambition du roi d’Espagne, Ibère, le difficile accouchement d’une concorde des nations européennes, sous l’égide d’un héros pacificateur et vertueux, Francion, enfin libérées de leur passion amoureuse mimétique et délétère pour la belle Europe, voire pour l’ensemble du monde - c’est-à-dire libérées de leur impérialisme.

References

/content/books/10.1484/M.STSA-EB.5.107054
Loading
This is a required field.
Please enter a valid email address.
Approval was a Success
Invalid data
An error occurred.
Approval was partially successful, following selected items could not be processed due to error:
Please enter a valid_number test
aHR0cHM6Ly93d3cuYnJlcG9sc29ubGluZS5uZXQv