Brepols Online Books Other Miscellanea Collection 2011 - bob2011miot
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Pestes, incendies, naufrages.
show More to view fulltext, buy and share links for:Pestes, incendies, naufrages. show Less to hide fulltext, buy and share links for: Pestes, incendies, naufrages.La peste de Milan, l’éruption du Vésuve, l’incendie de Londres : ces faits n’ont pas subsisté dans la mémoire collective à cause de leur impact ou de leur singularité, mais en raison des discours qu’ils ont produits et qui les ont produits, en tant qu’événements. Bien avant le désastre de Lisbonne, les catastrophes naturelles, au dix-septième siècle, deviennent des phénomènes éditoriaux, suscitant une très grande quantité de récits, de témoignages, de traités, de sermons, de lettres, de poèmes. Des « colonnes de la peste » s’élèvent sur les places des villes. À la même époque, les catastrophes naturelles font aussi leur apparition dans des oeuvres de fiction.
L’objet du présent ouvrage est d’interroger quelques-unes des manifestations de cette approche nouvelle de ce que l’on n’appelle pas encore, ou pas souvent, des « catastrophes » : les modalités de leur mise en récit, l’inscription d’un point de vue, ou encore la visée esthétique revendiquée par des auteurs qui ne sont pas tous des professionnels de l’écriture, et presque aucun des écrivains de renom. Quels moyens rhétoriques, poétiques, ou même dramatiques ont-ils mis en oeuvre afin de rendre compte de la peur, de l’horreur et du deuil ? Quels systèmes de causalité, quels modèles de compréhension et de comportement ont-ils pour cela mobilisé ? Comment les conflits d’interprétation ont-ils contribué à leur prise de parole et informé leur représentation des faits ? Que dit, enfin, celui qui a survécu à la peste ou au naufrage ?
La réponse à ces questions ne peut se trouver que dans la forme et l’écriture de ces textes, dont certains sont exceptionnels par leur force évocatoire ou l’intelligence de leurs enjeux esthétiques et moraux. C’est pourquoi les auteurs de ce livre ont choisi de les commenter, de les présenter et d’en donner à lire de larges extraits, en langue originale et en traduction.
Françoise Lavocat est professeur en littérature comparée à l’Université Paris 3-Sorbonne nouvelle.
Giancarlo Alfano est professeur associé à l’Universita Seconda de Naples. Anne Duprat est maître de conférences habilitée en littérature comparée à l’Université Paris 4-Sorbonne ; Jochen Hoock est professeur d’histoire émérite à l’Université Paris 7-Denis Diderot ; Pierre Kapitaniak est maître de conférences en anglais à l’Université Paris 8-Saint-Denis ; Chantal Liaroutzos est maître de conférences habilitée en littérature française du seizième siècle à l’Université Paris 7-Denis Diderot ; Gérard Marino est traducteur ; Louis Picard est docteur en littérature comparée et professeur en classes préparatoires (Versailles) ; Christian Zonza est maître de conférences en littérature française du dix-septième siècle à l’Université de Nantes.
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Philon d'Alexandrie. Un penseur à l'intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive et chrétienne
show More to view fulltext, buy and share links for:Philon d'Alexandrie. Un penseur à l'intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive et chrétienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Philon d'Alexandrie. Un penseur à l'intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive et chrétiennePhilon fut un penseur longtemps négligé, voire rejeté par les principales traditions à l’intersection desquelles il a déployé une pensée originale et féconde. Le judaïsme, tout d’abord, qui ignora ou fit mine d’ignorer un philosophe qui avait séduit les chrétiens; le christianisme, dont la dette à son égard est considérable, mais fut rarement reconnue de manière explicite. Quant aux admirateurs de l’hellénisme, ils n’ont vu trop longtemps dans ses écrits qu’une pensée abâtardie et dépourvue d’intérêt. C’est sans doute au vingtième siècle que l’Alexandrin - appellation qui s’est imposée, se substituant à « Philon le Juif » - sortit de son ’purgatoire’ pour susciter l’intérêt des chercheurs. La valorisation de la pluridisciplinarité et de la transdisciplinarité fut assurément une des causes qui favorisa la relecture de son œuvre. Considéré jusqu’au début du vingtième siècle comme un auteur aux marges de l’antiquité, du judaïsme et du christianisme, Philon a quitté le limes de l’empire officiel des idées pour gagner le cœur scientifique, et parfois idéologique, de certaines recherches. Il demeure cependant encore trop souvent prisonnier de l’archaïsme de certaines catégories épistémologiques, culturelles et religieuses dans la recherche moderne, qui masquent le caractère multiple de sa pensée. Il semble donc nécessaire de poursuivre les efforts entrepris au cours du siècle passé afin d’envisager le travail de Philon dans toute sa complexité. Ni seulement grec, ni seulement juif, Philon appartenait à un monde éminemment multiculturel et, à ce titre, il est, plus que beaucoup d’autres, infiniment proche de la réalité que nous vivons. C’est pourquoi notre colloque international s’assigne pour tâche l’étude de l’oeuvre de Philon dans la totalité de ses aspects, ce qu’exprime le thème que nous avons choisi: « Philon d’Alexandrie: un penseur à l’intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive, et chrétienne ». Il apparaît, en effet, aujourd’hui, après un siècle de recherche, que seule une approche plurielle de son œuvre permet de cerner de façon adéquate une pensée qui puisa aux sources des différentes traditions de l’Antiquité pour parfois les nourrir à son tour.
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