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L'Histoire ancienne jusqu'à César ou Histoires pour Roger, châtelain de Lille
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Histoire ancienne jusqu'à César ou Histoires pour Roger, châtelain de Lille show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Histoire ancienne jusqu'à César ou Histoires pour Roger, châtelain de LilleL’Histoire ancienne jusqu’à César, dédiée vers 1210 au châtelain de Lille Roger IV, constitue la plus ancienne histoire universelle écrite en langue française. Son auteur, Wauchier de Denain, y consacre un long récit à la Macédoine et à Alexandre le Grand, qui n’a encore jamais été édité. Il est alors le premier à écrire en prose française la vie du conquérant macédonien et à intégrer une telle biographie dans le vaste continuum d’une histoire universelle. Son projet historiographique repose sur la compilation, avec la conciliation originale de trois inspirations divergentes : l’idéalisation d’Alexandre en roi-conquérant explorateur du Roman d’Alexandre du Pseudo-Callisthène et de ses dérivés latins, le portrait d’un despote sanguinaire selon Orose et ses Histoires contre les païens et la célébration d’un serviteur du dieu des juifs d’après l’Historia scolastica de Pierre le Mangeur. Le récit de Wauchier de Denain sur Alexandre témoigne alors de pratiques d’écriture novatrices et d’une interprétation nouvelle de la destinée d’Alexandre. L’importance majeure de l’Histoire ancienne jusqu’à César pour la naissance de l’historiographie médiévale en langue française est confirmée par sa grande diffusion : nous en avons pour preuves le nombre très élevé des manuscrits conservés, leur réalisation en France, à Saint-Jean-d’Acre et en Italie, les deux réécritures d’ensemble, en français, qu’elle a suscitées aux xiv e et xv e siècles, ses traductions, notamment italienne, ainsi que les emprunts que lui ont consentis de nombreux auteurs, puis ses imprimés à la Renaissance.
Cette édition critique a été réalisée à partir du manuscrit de Paris, Bibliothèque nationale de France, fr. 20125, et avec quatre manuscrits de contrôle. Nous accompagnons le texte de Wauchier de Denain sur la Macédoine et Alexandre de deux de ses réécritures : l’adaptation en franco-italien du codex 2576 de Vienne (Österreichische Nationalbibliothek), œuvre de copistes vénitiens du xiv e siècle, puis le remaniement du premier imprimé de 1491, celui d’Antoine Vérard, publié sous le titre Le Volume d’Orose.
Catherine Gaullier-Bougassas est professeur de langue et de littérature médiévales françaises à l’Université de Lille 3. Elle a publié de nombreuses études sur Alexandre le Grand et l’Orient dans la littérature française médiévale. Elle dirige actuellement une équipe de recherches internationale sur la création d’un mythe médiéval d’Alexandre le Grand dans les littératures européennes (CPER 2009-2010, ANR 2009-2013).
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La Baraïta de-Niddah
show More to view fulltext, buy and share links for:La Baraïta de-Niddah show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Baraïta de-NiddahEn hébreu rabbinique, le terme niddah désigne la femme au moment de ses règles, le sang menstruel en soi, ou la période d’impureté liée à la menstruation. Une réglementation stricte concerne la femme niddah dans la loi religieuse juive (halakhah) ; notamment, les relations conjugales sont interdites pendant cette période.
Parmi les nombreux textes qui traitent des questions liées à la menstruation, la Baraïta de-Niddah est de loin le plus étrange. Écrit en hébreu, il est difficile à dater et à localiser : peut-être peut-on le situer en Palestine, dans la seconde moitié du premier millénaire de l’ère chrétienne. Précédemment, il n’a été publié qu’une fois, en 1890. La présente édition, accompagnée d’une traduction française, voudrait permettre un accès à ce texte fascinant aux hébraïsants ainsi qu’aux non-spécialistes.
Prétendant à un statut de texte législatif classique, cette pseudo-Baraïta (texte contemporain de la Mishna, mais qui n’a pas été reçu dans le recueil officiel) a eu un statut ambigu dans la tradition rabbinique. Sans aucun souci de chronologie par rapport aux personnages dont elle cite les propos, elle est en fait un recueil de croyances populaires, où se mêlent des considérations qui se veulent médicales, des observations naturelles étonnantes et, surtout, une peur extrême de la femme menstruée.
Ce texte constitue un document particulièrement remarquable, qui devrait susciter l’intérêt aussi bien des ethnologues et des sociologues que des spécialistes de l’histoire des rapports hommes/femmes et des religions.
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Le mensonge et les vertus de la vérité. Une histoire
show More to view fulltext, buy and share links for:Le mensonge et les vertus de la vérité. Une histoire show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le mensonge et les vertus de la vérité. Une histoireBy: Gaëlle JeanmartL’accès à la vérité est conditionné par des vertus morales : la franchise, la curiosité, le désintéressement ou la bienveillance. Or, ces vertus ont une histoire. Certaines notions apparaissent ou disparaissent du catalogue des vices et des vertus au cours du temps. Ainsi, la sincérité chrétienne succède-t-elle à la franchise grecque.
Ainsi, Platon et Machiavel ventent-ils les mérites du noble mensonge en politique et l’intérêt des fables dans l’éducation, tandis qu’Augustin, Montaigne et Kant, condamnent radicalement le mensonge. Pour transmettre des valeurs justes, il faut parfois mentir, dit Platon. Mentir une fois, répond Augustin, c’est compromettre le crédit général de la parole, seule façon pour les hommes de se communiquer leur pensée.
La philosophie doit alors laisser place à l’histoire pour réfléchir sur ces notions de mensonge, de fausseté et de vérité dont les contours ne sont pas définis une fois pour toute et atemporels.
Nous proposons ici une histoire problématique du mensonge et des vertus de la vérité : nous n’étudions pas les filiations entre ces penseurs ; nous suivons la logique de deux modèles (celui de Platon et celui d’Augustin) qui les pensent différemment.
Notre histoire est aussi généalogique : il s’agit de faire apparaître certains concepts chrétiens pour penser le mensonge (l’intention, la volonté, la conscience de soi) et l’opposition du mensonge à la sincérité, qui forment une langue véhiculaire de la pensée contemporaine, comme des productions historiques liées aux enjeux d’une époque. Il s’agit également de retrouver la saveur d’une série de questions inédites pour nous parce que la tradition les a oubliées : la question de savoir s’il y a des conditions éthiques de la recherche et de l’énoncé de la vérité (et lesquelles ?) et l’interrogation sur les effets éthiques et politiques du dire vrai et les effets de vérité du mensonge.
Les enjeux de cette réflexion sont donc historiques, mais aussi contemporains. Notre approche nietzschéenne de la notion de vérité permet en effet de creuser les liens entre vérité et pouvoir : qui a droit à la vérité ?
A-t-elle un prix ? Qui est capable de l’entendre ? Qui est capable d’y accéder ? Qui peut ou doit la dire ? En quelles circonstances ? Qui fixe le partage entre dire vrai et mentir ? Qui, les limites de la dissimulation salutaire ? Au nom de quelles valeurs ? Et avec quels a priori et quelles conséquences ?
Gaëlle Jeanmart est docteur en philosophie de l’université de Liège, spécialisée dans les questions d’éthique et d’éducation. Elle est l’auteur de Herméneutique et subjectivité dans les Confessions d’Augustin (Brepols, 2006); Généalogie de la docilité (Vrin, 2007) et Du courage. Une histoire philosophique (avec T. Berns et L. Blésin, Belles Lettres, 2010).
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Les cartésiens face à Newton
show More to view fulltext, buy and share links for:Les cartésiens face à Newton show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les cartésiens face à NewtonBy: Carlo BorgheroSi l’on s’en tient au discours traditionnel, qui dépend en grande partie de Voltaire, l’histoire est linéaire : au début du XVIIIe siècle, physique newtonienne et philosophie lockienne ont détrôné Descartes. Mais l’histoire est plus compliquée. Pendant longtemps, en dehors de l’Angleterre, cartésiens et newtoniens se sont affrontés avec des visions opposées dans ce qu’un contemporain a appelé« un combat philosophique en champ clos ». Le fait est que cartésiens et newtoniens regardaient, en même temps, les mêmes phénomènes, mais ils voyaient des choses différentes. Les tentatives de fondre les deux perspectives, au nom d’une matrice métaphysique supposé commune, n’ont certes pas manqué mais il s’agissait de deux regards trop différents pour pouvoir être compatibles. Cela apparaît clairement quand on constate les effets que ces deux visions simultanées et opposées produisaient sur le terrain des doctrines philosophiques et religieuses. Là aussi, les vues étaient aux antipodes et engendrèrent un débat enflammé, qui vit Leibniz au centre d’un réseau d’argumentations mais aussi d’insinuations et les jésuites du Journal de Trévoux spectateurs attentifs et loin de rester indifférents aux enjeux de la polémique. Le présent ouvrage, qui rassemble et développe quatre conférences tenues à l’École pratique des hautes études, se propose de reconstruire cette histoire dans sa complexité. Il le fait avec une attention particulière à la scène parisienne, dans laquelle l’éminent savant cartésien Joseph Privat de Molières doit subir les attaques du jeune newtonien Pierre Sigorgne, mais aussi en privilégiant le regard d’un malebranchiste destiné à une brillante carrière à Turin et à Rome, Hyacinthe-Sigismond Gerdil, qui, dans sa réfutation de Locke et dans la résistance qu’il oppose à Newton, exprime un point de vue partagé par de nombreux philosophes et savants français de son époque.
Carlo Borghero est professeur d’histoire de la philosophie à l’Université de Rome “La Sapienza”. Ses recherches portent sur la tradition libertine et le scepticisme, les discussions sur la connaissance historique et la certitude morale aux XVIIe et XVIIIe siècles, la philosophie de Descartes et le cartésianisme, la pensée politique des Lumières et les anti-Lumières, ainsi que l’histoire de l’historiographie philosophique.
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