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Orientalisme, science et controverse : Abraham Ecchellensis (1605-1664)
show More to view fulltext, buy and share links for:Orientalisme, science et controverse : Abraham Ecchellensis (1605-1664) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Orientalisme, science et controverse : Abraham Ecchellensis (1605-1664)Abraham Ecchellensis (Ibrahîm Al-Hâqilânî) est sans doute le plus représentatif des chrétiens orientaux qui contribuèrent à la formation de l’orientalisme européen au xvii e siècle. Après une première éducation dans un couvent libanais, il arriva au collège maronite de Rome en 1620, où il fut très jeune reconnu pour ses talents dans l’enseignement de l’arabe et du syriaque, et dans l’expertise des questions orientales. Ses études achevées, il mena quelques aventures militaires et commerciales au service de l’emir libanais Fakhraddîn et de la croisade, en se plongeant brièvement dans les trafics méditerranéens liés à la course et au rachat des captifs. Il tenta aussi d’ouvrir un collège au Liban.
Mais c’est surtout par une carrière d’érudit qu’il se fit connaître. Ce volume s’attache moins à la biographie d’Abraham; Ecchellensis qu’à la place qu’il occupa dans la République des Lettres du xvii e siècle, entre Pise, Rome et Paris (où il enseigna au Collège Royal). Il sut bénéficier d’un réseau de protecteurs, qui estimaient sa capacité à cataloguer et publier des manuscrits, enseigner les langues, ou servir d’expert et d’interprète : Les Médicis, les Barberini, Richelieu, Mazarin et le chancelier Séguier veillèrent successivement sur sa carrière. Il fut l’ami et le collaborateur de savants de son temps, comme Jean Morin, Marin Mersenne, Lucas Holsten ou Athanase Kircher.
Il contribua aux grands chantiers intellectuels du xvii e siècle, comme la bible polyglotte de Paris et la bible arabe de Rome. Il composa des outils pour l’apprentissage de l’arabe et du syriaque. Mais il fut surtout un traducteur d’ouvrages en langues orientales. Chez lui, la controverse et l’apologétique ne se distinguaient guère de l’érudition, et il entendait mettre sa science au service de la foi catholique, contre les protestants. Mais ses origines orientales et arabophones l’amenèrent aussi à défendre la dignité des Orientaux et à valoriser leur culture face aux milieux savants européens. Il contribua à l’élaboration du « récit national » maronite et libanais. Il voulut faire connaître la « sagesse arabe » et l’intégrer dans la science européenne, en la distinguant de l’islam, qu’il ne pouvait accepter. Il collabora avec le professeur «galiléen» de Pise Giovanni Alfonso Borelli, pour traduire à partir de manuscrits arabes le traité d’Apollonius de Perga sur le Coniques.
Ses travaux érudits furent utilisés dans les controverses théologiques du second xvii e siècle. Mais, au début du xviii e siècle, la connaissance des langues orientales était suffisamment avancée en Europe pour qu’on pût se passer des « médiateurs » issus du Collège de Rome.
Bernard Heyberger, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études, est professeur à l’université François-Rabelais de Tours et membre de l’Institut Universitaire de France. Ses travaux portent sur le christianisme de langue arabe et sur les relations entre le christianisme et l’islam. Il a notamment publié Les chrétiens du Proche-Orient au temps de la Réforme catholique (1994) et Hindiyya, mystique et criminelle (2001).
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Optics and Astronomy
show More to view fulltext, buy and share links for:Optics and Astronomy show Less to hide fulltext, buy and share links for: Optics and AstronomyL'ouvrage qui paraît sous le titre " Optics and Astronomy " groupe un ensemble de communications présentées lors du XXe congrès international d'histoire des sciences. Toutes relèvent de ces domaines intimement liés au cours du temps. Qu'aurait été l'évolution de l'astronomie sans le développement de l'optique ? Quant à ce dernier domaine il a trouvé un terrain de prédilection dans les applications qu'en ont fait les astronomes. Dans l'antiquité, d'Euclide fonde en géomètre une optique qui trouve un premier aboutissement chez Ptolémée. La grande école arabe prend le relais en renouvelant la théorie de la lumière et de la vision. Le premier XVIIe siècle européen invente la lunette, analyse ses implications optiques et construit des instruments qui modifient l'idée même qu'on se faisait des choses et des cieux. Mécanique céleste s'appliquant principalement au système solaire, marginalisation d'une tradition astrologique pourtant rémanente, création de modèles, analyse de données..., tout concourt à former les esprits - au siècle des Lumières notamment - à la compréhension du Monde que viennent renforcer les découvertes de l'astrométrie et de l'astrophysique. L'unité du volume, confortée par la variété des sujets traités, doit permettre au lecteur qui n'a pu se rendre à Liège en 1997, d'apprécier l'influence réciproque précoce des deux domaines de la recherche qu'il couvre.
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