Brepols Online Books Other Monographs Archive v2016 - bobar16moot
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La fabrique du visage. De la physiognomonie antique à la première greffe
show More to view fulltext, buy and share links for:La fabrique du visage. De la physiognomonie antique à la première greffe show Less to hide fulltext, buy and share links for: La fabrique du visage. De la physiognomonie antique à la première greffeLa diversité des études ici rassemblées s’ordonne autour de deux moments forts pour la réflexion : la publication d’un manuscrit inédit de Duchenne de Boulogne, Considérations sur la mécanique de la physionomie (1857), et la première greffe de la face, effectuée par Bernard Devauchelle et son équipe en novembre 2005 à Amiens. Ces événements soulèvent de nombreuses questions, tant en histoire des sciences biologiques et médicales qu’en histoire de la civilisation. Questions que suscite le vivant humain comme sujet d’intervention, mais aussi questions sur l’apparence comme dimension essentielle de l’existence humaine. Le défi à relever : prendre, ensemble, l’invention du visage et de l’expressivité comme sujets d’étude.
Les auteurs: Simon Byl, Sophie Cremades, François Dagognet, François Delaporte, Sophie Delaporte, Bernard Devauchelle, Arlette Farge, Emmanuel Fournier, Alain-Charles Masquelet, Julie Mazaleigue, Stéphane Ragot, Pierre Rousseau, Bertrand Taithe, Sylvie Testelin.
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Le positivisme politique et religieux au Brésil. Arbousse Bastide
show More to view fulltext, buy and share links for:Le positivisme politique et religieux au Brésil. Arbousse Bastide show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le positivisme politique et religieux au Brésil. Arbousse BastideAujourd’hui encore, le drapeau brésilien est le seul à porter une devise positiviste “Ordre et Progrès”. C’est dire le rôle que la Religion Positiviste de l’Humanité a joué dans la naissance du Brésil moderne, qu’il s’agisse d’éducation, de santé, de l’abolition de l’esclavage, de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ou de la création de la République. Le présent travail, fondé sur une documentation quasiment inaccessible, avait été présenté en 1952 comme thèse complémentaire par Paul Arbousse Bastide (1899-1985) et n’avait jamais été publié. Redécouvert et présenté par Annie Petit et Francis Uteza, il n’a rien perdu de son actualité.
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Le temps des congrès catholiques
show More to view fulltext, buy and share links for:Le temps des congrès catholiques show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le temps des congrès catholiquesAuthors: C. Langlois and C. SorrelCet ouvrage rend compte de la pluralité des acteurs et de la prodigieuse multiplicité des « œuvres » durant le grand siècle français des congrès catholiques (1870-1970). L’étude des congrès s’inscrit dans une réflexion plus générale sur la modernisation du catholicisme et sur ses effets induits, entre instrumentalisation tactique de la modernité et changements radicaux, assumés ou subis. Les congrès constituent, en même temps, un territoire spécifique de l’histoire du mouvement catholique contemporain, notamment de l’apostolat des laïcs, acteurs majeurs de la vie de l’Église.Les congrès sont regroupés en cinq périodes distinctes, trois avant 1914 (les débuts, de 1870 à 1880 ; 1880-1900 ; 1900-1914), deux après 1918 (l’entre deux guerres et l’après Seconde guerre mondiale). Une place à part est faite aux congrès diocésains qui explosent, en réaction à la Séparation. Une autre, aux congrès marials et surtout eucharistiques, pour lesquels on a voulu identifier les différents niveaux auxquels l’activité congressiste se manifeste, de l’international au local.
Ce livre se présente comme un indispensable instrument de travail réunissant une « Bibliographie raisonnée des actes des congrès ». Il est l’aboutissement d’une enquête menée depuis une quinzaine d’années dans les bibliothèques françaises voire étrangères et particulièrement dans les fonds de la Bibliothèque nationale de France. La récente mise en ligne des fichiers de ces bibliothèques, qui a permis son achèvement, a rendu plus urgente encore cette publication.Cet ouvrage tout à la fois permet de rendre compte d’une pratique sociale longtemps dominante et propose des pistes nouvelles d’enquête en révélant des secteurs d’activités jusque là peu connus ou mal explorées.
Claude Langlois, directeur d’études émérite à l’Ecole pratique des Hautes études, a été élu sur la première chaire d’histoire et de sociologie du catholicisme contemporain. Il a présidé la section des Sciences religieuses et dirigé le GDR 1095 Histoire du Christianisme du CNRS.Christian Sorrel, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lyon (Lyon 2), est spécialiste de l’histoire religieuse de la France. Il a travaillé en particulier sur les crises du début du XXe siècle (Congrégations, Séparation des Églises et de l’État, Modernisme).
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La "Protectrice du Païs-Bas"
show More to view fulltext, buy and share links for:La "Protectrice du Païs-Bas" show Less to hide fulltext, buy and share links for: La "Protectrice du Païs-Bas"By: Annick DelfosseDans les Pays-Bas espagnols, morcelés par les revendications particularistes provinciales et bouleversés par d’incessantes guerres, se construit tout au long du xviie siècle une figure originale de la Vierge. «Reine de Guerre» et «Victorieuse», garante du pouvoir des Habsbourg et Patronne des villes, elle entre dans l’appareil symbolique que forgent les autorités pour promettre aux populations l’ordre espéré et fonder par la même occasion leur légitimité. L’Auteur repère et analyse les procédés qui ont contribué à définir ce rôle politique d’une Vierge puissante, triomphale et souveraine. Elle montre comment émerge cette fonction mariale autant dans la littérature pèlerine, dévotionnelle et théologique que dans les pratiques des communautés urbaines et de la Cour installée à Bruxelles.
Annick Delfosse est Docteur en Histoire de l'Université de Liège et Agrégée de l'enseignement secondaire supérieur. Actuellement chargée de recherches au F.N.R.S. et maître de conférences à l'Université de Liège ainsi qu'aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur, elle étudie les manifestations baroques du catholicisme post-tridentin et explore les rapports entretenus entre Église et État à l'époque moderne.
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La mission au féminin
show More to view fulltext, buy and share links for:La mission au féminin show Less to hide fulltext, buy and share links for: La mission au fémininDu premier départ vers les États-Unis et l’île bourbon, en 1817-1818, à la Révolution russe de 1917, cette anthologie réunit les lettres et journaux de celles que jusqu’à la fin du xix e siècle on appelait « les auxiliaires de la Mission ». Elles apportent un témoignage direct sur les œuvres des congrégations féminines, enseignantes et hospitalières, qui s’implantèrent sur tous les continents. Elles nous font pénétrer dans les collèges de jeunes filles de Valparaiso et Santiago du Chili, l’hôpital militaire de Saint-Louis du Sénégal, les léproseries du Japon, les bagnes de Guyane, les ouvroirs de Tong-Yuen-Fang et de Meknès. Embarquées pour un voyage souvent sans retour, elles décrivent les conditions de vie en mer pour les femmes, du temps de la marine à voile. Sous tous les climats, infirmières ou éducatrices, elles sont aussi fermières, lavandières, cuisinières; elles disent, jour après jour, la découverte du pays et de ses mœurs, les relations avec les notables, les tracasseries administratives, les batailles d’intendance, la foi en Dieu et le souci de l’Humain. Elles apportent leur regard sur quelques pages d’histoire, inscrites dans la mémoire collective : l’éruption de la Montagne Pelée, les persécutions des chrétiens de Chine, la déportation des Indiens d’Amérique, les premières prisons de Lénine.
Chantal Paisant est Maître de conférences à l’université Michel de Montaigne - Bordeaux 3, détachée auprès de la Fondation d’Auteuil. Ancien Doyen de la Faculté d’éducation de l’Institut Catholique de Paris, elle y a fondé le Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur les Écritures Missionnaires. Agrégée et docteur es lettres, ses publications (articles, éditions, directions d’ouvrages) portent sur les écritures féminines de la mission.
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Lactance: De opificio dei
show More to view fulltext, buy and share links for:Lactance: De opificio dei show Less to hide fulltext, buy and share links for: Lactance: De opificio deiPourquoi l’être humain est-il doté de deux yeux et de deux oreilles ? Pourquoi n’est-il pas recouvert de poils ? Pourquoi l’extrémité de son nez est-elle souple ? Pourquoi naît-il nu et sans arme ? A quoi sert la poitrine des hommes ? La luette ? Les replis intestinaux ? La trachée-artère ? La rondeur des fesses ? Comment se produit la conception ? Comment fonctionne la vessie ? Comment s’endort-on et pourquoi rêve-t-on ? Comment un fils peut-il ressembler à sa mère ? D’où vient l’âme ? D’où viennent la voix et le mutisme ? Qu’en est-il de l’estomac, du cœur, des cheveux, de la barbe, des mains ? C’est à ces questions et à bien d’autres encore que le rhéteur Lactance, fraîchement converti au christianisme, tente de répondre dans son De opificio Dei, composé à l’aube du IVe siècle, au plus fort de la « Grande Persécution » contre les chrétiens. Pourtant, il ne faudrait pas s’y tromper : ce texte atypique qui chante les louanges du corps humain n’est rien moins qu’un traité médical. Loin d’être une fin en soi, l’exposé d’anatomie n’est qu’un moyen pour louer Dieu à travers sa créature et pour réaffirmer en des temps difficiles la perfection et l’efficience de la Providence divine. Le finalisme militant qui oriente la composition met en évidence la visée protreptique d’un ouvrage qui se signale à la fois par une réception éclectique de la culture antique et par une attitude polémique à l’égard de la tradition philosophique. Ainsi la description lactancienne de l’homme se présente-t-elle en premier lieu comme une réponse critique à Lucrèce et à Cicéron.
De fait, l’ambiguïté du De opificio Dei ne renvoie pas seulement au contexte événementiel des persécutions, elle s’inscrit aussi dans le cadre d’une confrontation originelle entre christianisme et philosophie, largement diffusée par la littérature apologétique. Même si Lactance, comme la plupart de ses contemporains, pense au moyen des cadres et des outils fournis par les écoles philosophiques, il met leur vocabulaire et leurs concepts au service de la vraie sagesse que représente, à ses yeux, le christianisme. Or cette interpretatio christiana prend une forme paradoxale : dans ce qui semble être son premier ouvrage chrétien, l’apologiste mobilise en effet ce que nous appellerions aujourd’hui son « bagage culturel », constitué en majorité de classiques latins, mais ne donne quasiment aucune place aux références explicitement chrétiennes. Comment rendre compte de ce « crypto-christianisme », qui ne put assurément tromper quelque lecteur que ce fût ?
L’objectif de la présente édition est de faire connaître à un large cercle de lecteurs éclairés l’intérêt et le rôle médiateur d’un ouvrage méconnu, qui se situe à la croisée de multiples traditions : littéraire, philosophique, médicale, poétique, rhétorique, étymologique, encyclopédique. Il s’agit de restituer le De opificio Dei dans son contexte culturel et intellectuel pour mettre en valeur les enjeux idéologiques d’une synthèse qui constitue une étape importante dans la transmission et la vulgarisation des savoirs anthropologiques depuis le Timée de Platon jusqu’au Moyen Âge. Dans cette perspective, l’introduction, fondée sur une mise en perspective à la fois synchronique et diachronique, vise en premier lieu à fournir les éléments nécessaires à l’intelligence de ce traité, qui offre un exemple représentatif de ce que pouvait être la culture générale d’un lettré de l’Antiquité tardive. La traduction se veut attentive à l’enthousiasme - parfois naïf - de Lactance pour l’œuvre du Créateur, aux images qui pallient l’imprécision de la terminologie anatomique ainsi qu’aux marques d’oralité, qu’elles soient traces d’un dialogue réel avec Démétrianus, le destinataire du traité, ou mise en scène d’une véhémente polémique anti-épicurienne. Quant aux annotations, qui abordent à la fois les questions anatomiques, philosophiques et littéraires, elles s’attachent à situer le texte dans l’histoire des idées et à expliciter le dialogue que Lactance entretient avec ses prédécesseurs.
L’approche privilégiée ici tend à dégager le De opificio d’une interprétation religieuse et d’une tonalité chrétienne qui ne suffisent pas à rendre compte de sa spécificité.
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Le tableau des esprits de Jean Barclay
show More to view fulltext, buy and share links for:Le tableau des esprits de Jean Barclay show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le tableau des esprits de Jean BarclayBy: Jean BarclayLe Tableau des esprits de l'écrivain écossais d'expression latine John Barclay (1582-1616) offre une lecture divertissante, charmante, cocasse, et l’on pourrait s’arrêter à cette séduction qui semble suffire à motiver la réédition de ce best-seller du XVIIe siècle, si couru qu’il a connu, depuis sa version latine originale de 1614, diverses traductions dans de nombreuses langues, dont deux en français. C’est une de ces deux versions que nous avons retenues pour offrir au public cette Icon animorum qui est un essai de description et de classification, d’après nature, des traits qui font les différences et les ressemblances entre les Européens d'après leurs signes intérieurs et extérieurs, allant des conditionnements de la nature humaine, ceux de leur éducation, aux caractères des nations dont ils proviennent et aux déterminations sociales ou professionnelles. Il en résulte un portrait baroque et mouvementé d’un homme dont l’identité reste un profond mystère, offert ici peut-être au prince pour qu’il le déchiffre et y puise l’art de gouverner, ou bien à l’homme commun qui s’y éduquera et apprendra à manœuvrer entre ses opacités et celles de ses contemporains. L’homme européen y trouve ici une de ses premières définitions la plus contrastée qui soit, mêlant l’histoire et la géographie, la culture et les idéaux religieux sécularisés, dans un manuel qui échappe à toute catégorisation en genre, multiplie les perles d’écriture et oblige le lecteur d’aujourd’hui à méditer sur ses préjugés invétérés.
Ce texte curieusement construit, qui s’apparente au premier abord à un traité de morale, débute, dans le style de Montaigne, par un vaste développement sur l’enfance, l’éducation, la formation des premiers vices et des premières vertus pour se consacrer ensuite à une analyse comparée des différents peuples d’Europe et de leurs tempéraments et pour s’achever sur une enquête inquiète sur les métiers de ses lecteurs potentiels dont il est le miroir. Miroir de l’honnête homme ou bien anamorphose, ce texte trouble est aussi l’ébauche d’un traité politique méditant sur la prudence d’une façon singulière dans ce XVIIe de la raison d’État. Tel quel il mérita de se trouver sur la table de chevet de Leibniz, au moment de sa mort.
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Les théâtres de « Maures et Chrétiens »
show More to view fulltext, buy and share links for:Les théâtres de « Maures et Chrétiens » show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les théâtres de « Maures et Chrétiens »Jeux théâtraux, performances rituelles et fêtes urbaines, dans maintes villes d’Espagne et d’Italie du Sud, mobilisent, depuis le xviie siècle, l’histoire de l’affrontement entre « Maures et Chrétiens ». Loin d’être des épiphénomènes de type folklorique, ces manifestations, fortement soutenues par les pouvoirs locaux, impliquent tous les secteurs des sociétés concernées et dépassent le temps et l’espace qui leur est dévolu pour charpenter des discours et des pratiques sociales, des modes de gouvernance politique et de gestion du sacré. Deborah Puccio-Den nous livre ici les résultats de plus de dix ans d’enquêtes de terrain au pays valencien, en Andalousie, en Aragon et en Sicile, articulés dans une perspective comparatiste et conjuguant la méthode historique à la démarche anthropologique. Cette double approche fait émerger les multiples relations de sens établies par les acteurs entre les anciennes batailles opposant chrétiens et musulmans et les conflits plus récents qui ont ébranlé ces pays du Sud de l’Europe : la guerre civile espagnole et le combat entre la mafia sicilienne et le front de l’Antimafia. L’hypothèse explorée par cet ouvrage identifie dans ces théâtralisations de la guerre et de la conversion religieuses des opérateurs de pacification qui, tout en conférant les traits des ennemis d’antan - barbarie, idolâtrie, superstition - aux adversaires politiques du présent, ménagent les conditions symboliques et réelles de leur réintégration sociale. À travers cette réflexion, fondée sur une microanalyse des mécanismes de fabrication et de résorption de l’altérité intérieure, c’est la prégnance du lien entre politique et religieux au sein des sociétés démocratiques du monde occidental qui est mise au jour.Deborah Puccio-Den, anthropologue, est chargée de recherche au CNRS, rattachée au Groupe de Sociologie Politique et Morale (Institut Marcel Mauss, EHESS/CNRS). Auteur de l’ouvrage Masques et dévoilements. Jeux du féminin dans les rituels carnavalesques et nuptiaux, Paris, CNRS Éditions, 2002, elle a aussi consacré plusieurs travaux aux constructions judiciaires, artistiques et mémorielles de la mafia sicilienne. Ses recherches actuelles, dans le cadre d’une anthropologie pragmatique de la justice, explorent parallèlement les pratiques professionnelles des juges anti-mafia et le fonctionnement de l’association secrète Cosa Nostra.
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L'enquête du Régent 1716-1718
show More to view fulltext, buy and share links for:L'enquête du Régent 1716-1718 show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'enquête du Régent 1716-1718Authors: Christiane Demeulenaere-Douyère and David J. SturdyLorsque Philippe d'Orléans devient, à la fin de 1715, régent de France, il est convaincu de l'"utilité des sciences" et résolu à encourager la restauration économique du royaume. Il prend l'initiative d'une grande enquête nationale pour faire l'inventaire des ressources naturelles de la France. Cette enquête est réalisée sur le terrain par les intendants, mais sa direction scientifique est confiée à l'Académie royale des sciences et tout particulièrement à Réaumur. C'est sur les instructions de celui-ci que, pendant les trois années qui suivent, les intendants collectent une quantité impressionnante d'informations sur les minerais et les autres ressources minérales, sur les mines et les carrières, et leur exploitation, sur l'industrie métallurgique, etc. Parviennent aussi à l'Académie des sciences des centaines d'échantillons qui vont être analysés et titrés dans son laboratoire.
Les informations ainsi accumulées par l'Académie des sciences ont été conservées, mais sont restées longtemps presque inconnues des historiens. Pourtant, elles constituent une source de première importance pour l'histoire économique et sociale de la France au début du XVIIIe siècle ; elles concernent aussi l'histoire des sciences et des techniques, l'histoire administrative, l'histoire du langage et bien d'autres domaines. Ces documents sont présentés ici pour la première fois dans une édition critique, qui permet aux chercheurs de mieux connaître l'état de la France au début de la Régence.
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La Cité de Moïse
show More to view fulltext, buy and share links for:La Cité de Moïse show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Cité de MoïseBy: Caroline CarlierPhilon décrit le peuple juif (Juifs de naissance et prosélytes) à l'aide du vocabulaire de la cité comme une "concitoyenneté" ou une parenté par les lois, et l'appelle "la cité de Moïse". La cité de Moïse, dont "l'autochtonie" des membres se trouve dans la loi mosaïque, est dispersée dans la cité du monde, créée par le Dieu unique. Les "citoyens mosaïques" respectueux des lois forment une communauté unie par l'amitié, la bienveillance, la communauté d'idées et le sentiment communautaire. Le culte de la cité de Moïse ou l'expérience cultuelle commune des Juifs consiste en l'honneur rendu au Dieu unique; son temple unique se trouve au centre de la cité du monde, dans la ville sainte de Jérusalem. Les fractions de la cité de Moïse sont les "colonies envoyées par la métropole Jérusalem". Le "citoyen mosaïque" respectueux des lois et des vertus semble être l'exemple concret du sage dont "la cité de l'âme" est bien gouvernée et qui obtient une citoyenneté dans la terre spiritualisée qu'est la "cité de la vertu". L'évolution du sens de politeia dans les écrits judéo-hellénistiques culmine dans la reflexion de Philon sur la cité de Moïse et fonde la notion de religion, c'est-à-dire une communauté humaine régie par la loi divine, exemple concret de la loi de nature dans la cité du monde.
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La Gloire des Rois, ou l'Histoire de Salomon et de la reine de Saba
show More to view fulltext, buy and share links for:La Gloire des Rois, ou l'Histoire de Salomon et de la reine de Saba show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Gloire des Rois, ou l'Histoire de Salomon et de la reine de SabaBy: Robert BeylotLa Gloire des rois (ou l'histoire de Salomon et de la reine de Saba) a été rédigée en Ethiopie au treizième siècle. Elle met en forme des légendes anciennes en relation avec celle d'Alexandre. Elle fut le texte fondateur de la société chrétienne en Éthiopie, pas seulement celui de la dynastie, jusqu'à la révolution de 1974. Elle a pour cadre le concile de Nicée (325). Grégoire l'Illuminateur, apôtre de l'Arménie, prend d'abord la parole au sujet de la gloire qui est celle des rois. Puis Dematyos de Rome (Byzance) raconte qu'il a trouvé à Sainte-Sophie (de Constantinople) un texte sur les destinées de Rome (Byzance) et de l'Éthiopie, qui se partagent le monde. Celui-ci dit comment la reine de Saba (pays identifié à l'Éthiopie) attirée par le renom de Salomon, lui a rendu visite. Un fils naît de leur rencontre, Ménélik appelé aussi David. Élevé par sa mère en Éthiopie, il rend visite à Salomon, une fois devenu adulte. Ménélik revient chez lui avec les premiers-nés des grands de la cour de Salomon, pour créer une Éthiopie à l'image du royaume de celui-ci. Il ignore, au début, que les siens ont emporté l'Arche d'Alliance. Désormais l'Éthiopie est le Verus Israël jusqu'à la fin des temps. Elle a les promesses de Dieu.
Robert BEYLOT, chargé de recherche au C.N.R.S., appartient au Centre d'études des religions du Livre (Institut des traditions textuelles, Villejuif). Après des études d'Histoire à Lyon, il a suivi la formation aux études éthiopiennes alors dispensée à l'Ecole pratique des hautes études (Sciences philologiques et historiques) et à l'Institut Catholique de Paris (Ecole des langues orientales anciennes). Il s'intéresse à l'ancienne littérature et à l'histoire religieuse de l'Eglise éthiopienne.
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La force des anges. Rites, hiérarchie et divination dans le Christianisme Céleste (Bénin)
show More to view fulltext, buy and share links for:La force des anges. Rites, hiérarchie et divination dans le Christianisme Céleste (Bénin) show Less to hide fulltext, buy and share links for: La force des anges. Rites, hiérarchie et divination dans le Christianisme Céleste (Bénin)By: Christine HenryLe Christianisme Céleste est une de ces Églises créées par les Africains pendant la période coloniale dans le mouvement qui les poussait à se réapproprier le message missionnaire. Il relève, plus précisément, de la mouvance prophétique dite aladura que connut le pays yoruba (Nigeria) mais est né à Porto-Novo, au Bénin. Cette Église a pris dans ce pays un remarquable essor, au point qu’elle y est aujourd’hui, par le nombre de ses fidèles, la seconde communauté chrétienne après la catholique. Le Christianisme Céleste s’est également diffusé dans d’autres pays d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale ainsi qu’en Europe et aux États-Unis. Cet ouvrage s’attache à rendre compte de cette Église d’un triple point de vue : en tant qu’elle est une institution dotée d’une histoire et d’une organisation, que ses paroisses constituent des lieux de vie pour ses fidèles et qu’elle est une communauté religieuse célébrant des rites spécifiques. Dans un premier temps, l’auteur expose les mouvances religieuses et politiques qui ont présidé à l’émergence de cette Église, dresse le portrait de son fondateur et décrit le développement de l’Église depuis sa fondation en 1947 jusqu’à nos jours. Dans un second temps, l’auteur nous présente le fonctionnement quotidien d’une paroisse où figurent au premier plan les diverses fonctions, titres et grades intégrés à un système complexe de signes et de compétences, les relations d’autonomie et de dépendance qu’impliquent ces disparités statutaires, ainsi que les conflits qui surgissent régulièrement au sein de ce groupe. Enfin, le Christianisme Céleste nous est présenté en tant que communauté religieuse avec ses espaces et temporalités dévotionnels propres, sa liturgie, ses objets sacrés et ses rituels. L’auteur décrit minutieusement l’organisation et le déroulement des pratiques culturelles hebdomadaires et annuelles, les rites intervenant dans le cycle de vie, et analyse l’un des traits distinctifs de cette Église qui est la divination et la guérison par voie de visions.
Christine Henry est anthropologue, chargée de recherche au CNRS, rattachée au laboratoire «Centre d’Études des Mondes Africains». Avant de s’intéresser aux dynamiques religieuses modernes du Sud-Bénin (nouvelles Églises, culte anti-sorcellerie et culte de Mami Wata), elle travaillait en Guinée-Bissau, dans l’archipel des Bijagos où elle a étudié particulièrement les classes d’âge et le système rituel féminin qui organisent cette société.
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Le diocèse de Senj-Modruš en Croatie habsbourgeoise, de la Contre-Réforme aux Lumières (1650-1770)
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Docteur de l’École Pratique des Hautes Études, Section des sciences religieuses, Luc Oreškovic est membre de l’équipe de recherche sur la culture croate et les échanges intellectuels internationaux (Centre de recherche en littérature comparée) ainsi que du conseil scientifique auprès de la Société Ruder Boškovic (Paris IV Sorbonne). Il étudie les relations des Croates avec le reste de l’Europe moderne, notamment dans leurs aspects politiques et religieux.
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Lettres d'exil, 1901-1909
show More to view fulltext, buy and share links for:Lettres d'exil, 1901-1909 show Less to hide fulltext, buy and share links for: Lettres d'exil, 1901-1909Juillet 1901 - juillet 1904 : deux lois de la République laïque portent des coups sévères aux congrégations religieuses, qui sont soit dissoutes, soit interdites d’enseignement. Des milliers de leurs membres choissent l’exil, aux portes de la France mais aussi aux quatre coins du monde, avec un attrait particulier pour le Canada, l’Amérique centrale, le Brésil, la Méditerranée orientale. Sur place, le refuge tend à se fondre dans la mission. C’est cette page oubliée mais planétaire de l’histoire de l’Église et de la France que ce volume donne à lire.
Patrick Cabanel, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Toulouse-Le Mirail, spécialiste d’histoire religieuse, a dirigé Le grand exil des congrégations religieuses françaises 1901-1914, Cerf, 2005 (avec J.-D. Durand) et Une France en Méditerranée. Écoles, langue et culture françaises xix e-xx e siècles, Créaphis, 2006.
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La Sorcière. Dialogue en trois livres sur la tromperie des démons
show More to view fulltext, buy and share links for:La Sorcière. Dialogue en trois livres sur la tromperie des démons show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Sorcière. Dialogue en trois livres sur la tromperie des démonsJean-François Pic de la Mirandole (1469-1533), neveu du célèbre Jean Pic de la Mirandole, joua sans aucun doute un rôle de premier plan dans le contexte culturel de la fin du XVe siècle et de la première moitié du XVIe. Il fut à la fois un auteur original et un opérateur culturel qui contribua efficacement à la diffusion de thématiques philosophiques et religieuses au moment où l’Italie et l’Europe connurent de grands bouleversements: l’invasion française de l’Italie par Charles VIII; le début des guerres d’Italie ; la réforme luthérienne; l’affirmation de la puissance impériale de Charles Quint. Jean-François mourut en 1533, après le sac de Rome (1527) et après la capitulation de la république de Florence (1530). Il publia, en 1523, le Dialogus in tres libros divisus. Titulus est Strix, sive de Ludificatione Daemonum. Cet ouvrage, qui s’inscrit dans le cadre défini par la codification inquisitoriale du Malleus maleficarum, vit le jour dans le contexte agité des procès en sorcellerie qui se tinrent dans le comté de la Mirandole entre 1522 et 1523 - protestations contre les bûchers, controverses juridictionnelles entre Concordia et Mirandole, rivalités politico-familiales. Le but de l’auteur était de montrer la réalité des phénomènes liés à la pratique de la sorcellerie et du sabbat. Pour lui, le Démon avait toujours œuvré pour perdre l’humanité, mais, comme le souligne Phronimus dans le dialogue, il se manifeste de façon différente selon les époques; il s’agit de changements dans la forme et non pas dans la substance. C’est pourquoi Jean-François Pic s’attache à montrer à la fois quelles nouvelles formes le Démon assume à son époque et - en s’inspirant du passage des Psaumes (95, 5) « tous les dieux des Gentils sont des démons » - l’essence fondamentalement démoniaque des dieux des Anciens.
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Le Cercle d’Abbeville
show More to view fulltext, buy and share links for:Le Cercle d’Abbeville show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le Cercle d’AbbevilleBy: Léon AufrèreEn mai 1940, le Musée Boucher de Perthes à Abbeville fut anéanti par les bombardements. Mais dans les années d’avant-guerre, Léon Aufrère (1889-1977) y avait pris copie de quantité d’archives et de correspondances. Ces documents, aujourd’hui perdus, sont la source du présent ouvrage, lui-même posthume et publié par sa fille. Léon Aufrère y retrace les premières découvertes paléontologiques et préhistoriques dans la vallée de la Somme et ressuscite un monde d’amateurs éclairés, où s’enracine l’œuvre de Boucher de Perthes. Ce livre est ainsi une contribution décisive à l’étude des origines de la préhistoire, mais aussi des débats sur les ossements fossiles et l’ancienneté de l’homme, et plus généralement à l’histoire de la vie intellectuelle et sociale en France à l’époque romantique.
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Les créances de la terre
show More to view fulltext, buy and share links for:Les créances de la terre show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les créances de la terreEn Afrique, la confrontation, souvent fort ancienne, entre religions locales et religions du Livre a engendré des situations extrêmement diverses selon les régions et les époques. Au sein des populations jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau, entre forêts et mangroves, le pays jamaat dont il est ici question passe pour un véritable conservatoire des institutions villageoises et des cultes voués à des puissances dont les autels quadrillent le territoire. « Jetées sur la terre » par le Créateur, maître du ciel et de la pluie, ces instances circonscrivent si finement l’espace social et symbolique que, même si les villageois convertis s’abstiennent d’y sacrifier, ils ne peuvent guère se soustraire à leur juridiction.. Pourtant, pas plus que ses voisines, cette région n'a échappé aux tribulations de l'histoire moderne et à l’entreprise missionnaire. Comment comprendre la pérennité et la vitalité de l’activité rituelle liée à ces cultes anciens ? Dans une telle société échappant largement à l’emprise de l’administration étatique, répondre à cette question suppose d’examiner de près la manière dont, à chaque occasion, se tissent et se retissent les liens qui attachent les habitants à leur «terre» et à ses vicissitudes. Pour en suivre les méandres, le lecteur est invité à entrer dans le vif des chroniques villageoises et des observations recueillies par l’auteur lors de ses séjours répétés sur le terrain. Par «terre», les Kujamaat n’entendent pas seulement le sol, le territoire et les habitants qui le peuplent, mais aussi l’espace invisible où transitent les «âmes» du riz et des défunts à renaître et, par synecdoque, l’ensemble des puissances censées résider en ses profondeurs. Or, vis-à-vis de celles-ci, il semble que nul ne soit jamais quitte : dettes sacrificielles contractées volontairement ou à son insu, dettes héritées de parents défunts, il n’est guère de villageois, homme ou femme, qui ne vive sans «une corde attachée». Qu’il s’agisse de pratiques cultuelles, de travail, de rites de procréation, d’homicide, de règles d’évitement ou de représentations eschatologiques, l’expression récurrente «payer la terre» subsume l’ensemble des obligations sociales et rituelles qui tout à la fois brident et instituent comme sujet chacun de ses habitants. Cet ouvrage, nourri d’une ethnographie sur le long terme, convie à l’exploration des différentes figures de cette dette. Il fait une large place à la relation de moments forts ou ténus, heureux ou dramatiques, qui donnent à la vie jamaat une tonalité tout à la fois si singulière et si proche.
Directrice d’études à l’EPHE (ethnologie des religions de l’Afrique Noire), et directrice adjointe du CEMAf (Centre d’Études des Mondes Africains, UMR 8171), Odile Journet-Diallo fréquente depuis de longues années les sociétés jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau sur lesquelles elle a publié de nombreux articles. Elle a notamment contribué aux recherches collectives menées au sein du laboratoire « Systèmes de Pensée en Afrique Noire » sur le sacrifice, le deuil, les objets-fétiches, le totémisme et l’initiation.
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Les écritures de la mission dans l'outre-mer insulaire
show More to view fulltext, buy and share links for:Les écritures de la mission dans l'outre-mer insulaire show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les écritures de la mission dans l'outre-mer insulaireLieu de toutes les utopies et de bien des rêves, l’île a souvent représenté des enjeux en terme d’évangélisation très supérieurs à son importance démographique ou économique. Pour les apôtres du christianisme, la rencontre avec les îles de l’outre-mer a souvent été un choc que rendent leurs écrits. A travers des lettres ou des extraits de lettres envoyés par des missionnaires qui exerçaient leur apostolat dans la Caraïbe, dans l’Océan indien, ou encore sur les atolls si éloignés du Pacifique, cet ouvrage se propose de dévoiler certains aspects de leur perception de l’insularité.
Claire Laux est maître de conférence en histoire contemporaine à l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux III et chargée de cours en histoire moderne à l’Institut Catholique de Paris. Sa thèse porte sur les théocraties missionnaires de Polynésie et elle est l’auteur d’un nombre important de contributions et d’ouvrages sur l’histoire des missions et sur l’histoire des Français et des Britanniques dans le Pacifique.
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Les écritures de la mission en Extrême-Orient
show More to view fulltext, buy and share links for:Les écritures de la mission en Extrême-Orient show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les écritures de la mission en Extrême-OrientCette anthologie regroupe un corpus de lettres de missionnaires écrites lors de leur arrivée en terre de mission. Quatre moments précis de l'histoire missionnaire sont évoqués: l'arrivée de jeunes missionnaires français de la Société des Missions Etrangères de Paris en Asie au xviii e siècle qui reçoivent la charge de communautés chrétiennes déjà bien structurées, le retour des jésuites en Chine à partir de 1841 dans un contexte politique international troublé, les premières tentatives de missionnaires français des Missions Etrangères de pénétrer au Japon par l'île d'Okinawa et enfin l'entrée de missionnaires de la Congrégation des Oblats de Marie au Laos dans la deuxième moitié du xx e siècle dans un contexte politique en pleine révolution politique.
Catherine Marin est maître de conférence à l'Institut Catholique de Paris. Spécialisée dans l'histoire des Missions à l'époque moderne, elle est l'auteur de nombreuses contributions sur l'histoire des Eglises d'Asie au xviii e siècle.
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La Renaissance et les antiquités de la Gaule
show More to view fulltext, buy and share links for:La Renaissance et les antiquités de la Gaule show Less to hide fulltext, buy and share links for: La Renaissance et les antiquités de la GauleL’Antiquité est aujourd’hui à la mode, la Gaule aussi. Les rééditions de l’ouvrage stimulant de Pierre Pinon, La Gaule retrouvée, disent assez l’engouement du public pour le sujet. Dans son histoire de l’archéologie nationale, il accorde quelques pages à la Renaissance, évoquant brièvement les grandes figures de Jean Poldo d’Albenas, d’Élie Vinet et de Jean Chaumeau. Les «premières observations archéologiques» remonteraient ainsi à la seconde moitié du XVIe siècle; quelque cinquante plus tard, Nicolas Bergier, inventeur de la première fouille, et Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, «le plus célèbre des amateurs d’antiquités de son temps», apparaissent comme les ancêtres des archéologues modernes. Il faut remercier l’auteur de réhabiliter les antiquaires de la Renaissance; il est vrai que l’époque, en dépit de la fascination qu’aux temps modernes elle fut la première à nourrir pour l’Antiquité, n’a pas joui dans la tradition française d’une réputation de premier plan. C’est que les sources restent encore méconnues et peu utilisées malgré les travaux des érudits des XIXe et XXe siècles. Trop d’archéologues encore, après Albert Grenier, continuent à voir dans les hommes du XVIe siècle les représentants de «l’âge du mythe archéologique», considérant que les recherches sérieuses ne commencent qu’au XVIIIe siècle, dans le meilleur des cas au XVIIe siècle. (Extrait de l’avant-propos)
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Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre Gassendi
show More to view fulltext, buy and share links for:Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre Gassendi show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre GassendiBy: Hiro HiraiLe concept de semence à la Renaissance, établi sous l'autorité des Platoniciens, est le maillon perdu de la chaîne qui relie la doctrine scolastique de la " forme substantielle ", répandue au Moyen âge, et la théorie mécaniste des " molécules ", en vogue au dix-huitième siècle. Pour expliquer l'origine de la " forme " des choses naturelles, ce concept joue un rôle tout à fait singulier dans la philosophie naturelle de cette époque. La présente étude démontre sa genèse dans la cosmologie métaphysique du Platonicien florentin Marsile Ficin (1433-1499) qui assimile dans sa conception non seulement la notion stoïco-néoplatonicienne des logoi spermatikoi mais aussi l'idée des semina rerum de Lucrèce. Le médecin français Jean Fernel (1497-1558) introduit cette théorie ficinienne dans le fondement même de la médecine académique humaniste. Le médecin suisse révolutionnaire Paracelse (1493-1541) développe, de son côté, sa propre interprétation du concept dans le cadre de la cosmogonie biblique de la Genèse sous l'ombre de la doctrine augustinienne des " raisons séminales ". C'est le Paracelsien danois Pierre Séverin (1540/42-1602) qui établit une synthèse que l'on peut qualifier de " philosophie des semences " dans son chef-d'œuvre Idea medicinae philosophicae (Bâle, 1571). Cet ouvrage, encore méconnu des historiens, est en réalité la source commune et vénérée de deux géants, le chymiste flamand Jean-Baptiste Van Helmont (1577-1644), dit " mystique ", et l'atomiste français Pierre Gassendi (1592-1655), dit " mécaniste ". Interprété en termes chymiques et corpusculaires, le concept de semence de la Renaissance continue à exercer une influence considérable sur les théories de la matière au cœur de la Révolution scientifique.
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Les cultes d'Amon hors de Thèbes
show More to view fulltext, buy and share links for:Les cultes d'Amon hors de Thèbes show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les cultes d'Amon hors de ThèbesBy: Ivan GuermeurAmon-Rê, apparu dans des circonstances obscures à la fin de l’Ancien Empire, est attesté depuis la Première Période Intermédiaire à Thèbes, où dans un premier temps, il assoit son emprise, supplantant le dieu d’Hermonthis, Montou. Avec la XVIIIe dynastie, peu à peu, il investit la totalité du Double-Pays, connaissant une diffusion peu commune. Sans doute, ses rapports étroits avec une dynastie conquérante, puissante et entreprenante, puis son lien indéfectible avec la légitimation et a conservation du pouvoir royal, expliquent-ils en grande partie ce phénomène. Plus tard, à la Basse Époque, bien que le rapport avec le pouvoir politique ne fut plus aussi fort, mais que le rôle théologique de Nô demeurait important, les clergés « provinciaux » d’Amon continuèrent à prospérer et, dans les zones marginales, les Oasis et la Nubie, son culte connut un renouveau. La prospérité du clergé implique une certaine autonomie et une dissociation, relative certes, entre politique et religieux. Cette autonomie pouvait découler du morcellement politique du pays qui eut lieu à certaines périodes, puis des reprises en main partielles ou complètes. Amon devait posséder une notoriété suffisante, représenter symboliquement l’Égypte et le système pharaonique, à tout le moins sur le plan politique, pour que les Grecs l’identifient au « roi des dieux » et/ou que les Égyptiens associent Zeus à Amon. Pleinement assimilé à Zeus dans le monde grec, il n’eût pas le privilège d’une diffusion hors d’Égypte, à la manière d’Osiris, Isis, Anubis, etc.; dieu du pouvoir politique, il n’offrait pas aux particuliers les espoirs de salut individuel, véhiculés par les « mystères » osiriens et isiaques.
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L'être Amish, entre tradition et modernité
show More to view fulltext, buy and share links for:L'être Amish, entre tradition et modernité show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'être Amish, entre tradition et modernitéComment peut-on être amish de nos jours ?
Quelles relations entre les États-Unis, société moderne s’il en est, et l’Old Order Amish (Vieil Ordre Amish), communauté traditionnelle issue de l’anabaptisme radical de la Réforme suisse qui a trouvé refuge sur les rives nord-américaines ?
Irénisme ou conflits entre la terre d’asile et l’exilé amish, dont la logique de l’exil est aussi celle d’un retrait du monde pour vivre un christianisme authentique ? Reconnaissance ou défiance lorsque cet idéal religieux de “non-mondanité” défend, dans une société pluraliste, un modèle contre-culturel et se veut une contre-société ?
La vie des Amish du Vieil Ordre aux États-Unis montre que le pluralisme n’empêche pas les tensions et que la volonté de se séparer du monde ne suffit pas à se mettre à l’abri des contraintes de celui-ci.
Être de retrait et être de lumière, comme le commandent les apôtres Paul, Rm xii, 2, et Matthieu, Mt v, 14-16, l’être amish est un être de confluence en quête de frontières. S’impose à lui une exigence de composition de l’absence dans la présence, de l’ombre et de la lumière, de la séparation et de l’implication, de la tradition et de la modernité, de l’agricole et de l’urbain, de l’exemplarité et de l’humilité.
Maintenir, redéfinir, sécuriser des frontières physiques, idéologiques et symboliques avec l’extérieur constitue pour les adeptes un défi constant qui engage l’authenticité de leur non-conformisme. En résulte une intense dynamique de la tradition née du dialogue entre les Amish et la société états-unienne intensifié par la multiplication des contacts entre les adeptes et le monde. L’adaptation et l’avenir du Vieil Ordre passent par ce travail de limites à négocier et à reconnaître. Et c’est sur ces lignes de crête que se maintient vivante la tradition de l’Old Order Amish.
Nous avons souhaité suivre ce chemin de crêtes pratiqué par les Amish. Il fallait pour cela pouvoir vivre avec eux, privilège qu’ils nous ont accordé et qui a été à la source de cet ouvrage.
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La doctrine du sacrifice dans les Brahmanas
show More to view fulltext, buy and share links for:La doctrine du sacrifice dans les Brahmanas show Less to hide fulltext, buy and share links for: La doctrine du sacrifice dans les BrahmanasBy: Sylvain LéviPubliée en 1898, La Doctrine du Sacrifice est un classique des études indiennes. S. Lévi y met en lumière un corpus imposant, et méconnu, qu ’il analyse magistralement: la prose védique, ces vastes et étranges traités que sont les Brahmanas . Les textes que S. Lévi choisit, combine et commente montrent que de ce foisonnement de prescriptions rituelles, de mythes et de spéculations se dégage une doctrine cohérente, bien articulée, qui expose la logique interne des opérations sacrificielles et aussi leur portée: pour les auteurs des Brahmanas , le sacrifice rend compte de l ’organisation du cosmos, de la société, de la vie corporelle et psychique.
Le schéma sacrificiel de l ’Inde védique est-il un modèle universel? Il est en tout cas un élément fondamental pour toute étude comparative. Dès 1899, Hubert et Mauss prenaient appui sur les Brahmanas et leur interprétation par S. Lévi pour construire leur célèbre Essai. Au cours du XX e siècle, la réflexion des anthropologues a été constamment sollicitée par la notion de sacrifice et, plus généralement, de rituel: pour eux comme pour les indianistes, l ’ouvrage de S. Lévi demeure une source inépuisable.
La présente réédition reprend la Préface que L. Renou avait donnée à celle de 1966; s ’y ajoute une Postface par Ch. Malamoud
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La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de Nazianze
show More to view fulltext, buy and share links for:La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de Nazianze show Less to hide fulltext, buy and share links for: La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de NazianzeBy: F. GautierCet ouvrage entend réviser la lecture traditionnelle du Nazianzène qui a "plaqué" sur son oeuvre l'opposition, anachronique, d'un monachisme identifié à la vie contemplative et retirée et du sacerdoce. Grégoire de Nazianze (330-390) définit au contraire le "moine" par une monotropie et une "étrangeté au monde" essentiellement intérieures qui n'exigent d'autre "solitude" que le célibat, privilégie un monachisme intégré à la communauté ecclésiale et une vie philosophique "mixte" et, finalement, se fait l'apologiste du moine-évêque comme parfait "philosophe". Sa vocation d'orateur et d'écrivain s'inscrit dans ce sacerdoce ascétique et offre deux substituts de l'anachorèse: par la périautologie en chaire - c'est une des clefs de son penchant autobiographique - comme par le labeur silencieux de l'écriture, il s'isole comme pur individu-en-relation-à-Dieu qui condescend à exercer le magistère du Verbe par charité spirituelle. Moine-évêque, Grégoire ne fut pas non plus évêque malgré lui, comme ont pu le faire croire les apologies des ses "fuites" du sacerdoce, ni ce contemplatif égotique, frileux et hypersensible qu'on a cru voir dessiné par les postures rhétoriques de l'autoapologie (en martyr) et de la diatribe. Tout, dans sa vie, et même avant sa naissance, dessine au contraire une véritable vocation active, et dans les turbulences de sa carrière ecclésiale auxquelles il a fait front, la retraite joue un rôle éminemment tactique.
Chaque fois qu'il a semblé nécessaire, ce livre offre, en début de partie ou de chapitre, de précieux aperçus documentés du contexte social et culturel (sur la ξενιτεία et la ξενιτεία του̃ κόσμου, l'oralité et l'écrit, l'autobiographie, la mobilité sociale) qui sont souvent l'occasion d'apports personnels de l'auteur. Permettant de faire le point sur les travaux consacrés à un homme que, en dépit de l'épithète de Théologien qu'il partage avec le seul saint Jean, on a longtemps cantonné au rôle du "littéraire" parmi le trio des Pères cappadociens, mais dont on commence à mieux mesurer la contribution doctrinale, il intéressera sans doute également les spécialistes du monachisme, de l'histoire du dogme et les biographes de Basile de Césarée.
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Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du Québec
show More to view fulltext, buy and share links for:Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du Québec show Less to hide fulltext, buy and share links for: Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du QuébecBy: Micheline MilotAssocier la laïcité au Québec peut paraître surprenant. La laïcité est généralement perçue comme une singularité française, non sans liens avec le conflit et l’anticléricalisme. De ce fait, l’idéal normatif qu’elle désigne semble difficilement transposable dans d’autres cultures politiques. La France représente bien une tradition particulière d’émancipation du politique par rapport au pouvoir religieux, mais partout en Occident, la diversité ethno-culturelle, la diffusion du libéralisme, l’avancée des droits individuels, l’avènement de la démocratie et l’économie de marché sont autant de facteurs qui ont suscité une inévitable laïcisation du politique. Le processus est particulièrement remarquable dans le Nouveau Monde où diverses formes de laïcité se sont mises en place comme mode de régulation des relations Églises-État, dans des sociétés d’emblée plurielles.
Les éléments constitutifs de la laïcité se retrouvent ainsi dans d’autres contextes politiques et juridiques, même si le terme est plus ou moins volontairement tenu à distance ou tout simplement ignoré. Cet ouvrage vise, en premier lieu, à extraire la laïcité de son ancrage français et à définir les éléments fondamentaux d’une conception idéale-typique de la laïcité qui permette des comparaisons entre différents contextes nationaux. En second lieu, il applique le concept élaboré à l’une des sociétés du Nouveau Monde qui fut associée davantage à la théocratie qu’à la laïcité, soit le Québec. Le catholicisme, particulièrement sous l’impulsion de l’ultramontanisme, imprégna fortement la culture québécoise, au point que, dans l’interprétation du jeu des forces sociales, on a souvent confondu l’influence de l’Église catholique avec l’institutionnalisation des relations entre les sphères politique et religieuse. L’analyse s’attache à mettre au jour un processus de laïcisation à la québécoise qui s’est trouvé dans l’angle mort des représentations collectives de cette société, influencée à la fois par les traditions politiques britannique, française et américaine.
Avec l’avènement des États de droit, il s’avère toujours aussi pertinent de garder ouverte la réflexion sur la laïcité. Le pluralisme des convictions et la dérégulation du marché du croire dans les sociétés sécularisées mettent le politique au défi de trouver des aménagements qui soient légitimes, moralement et juridiquement, pour gérer cette nouvelle donne. Comment la laïcité peut-elle constituer un cadre d’aménagement du pluralisme et de régulation des conflits de droits que génère ce contexte, notamment en ce qui concerne la tension entre la liberté de pensée et la liberté de conscience, ou encore entre l’appartenance citoyenne et les revendications identitaires? C’est en situant ce questionnement au cœur du débat sur le multiculturalisme, qui agite autant l’univers nord-américain que français, que nous examinons la pertinence actuelle du principe de laïcité.
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Liberté et progrès chez Origène
show More to view fulltext, buy and share links for:Liberté et progrès chez Origène show Less to hide fulltext, buy and share links for: Liberté et progrès chez OrigèneBy: Georgios LekkasContre le fatalisme des astrologues ou contre les théories du hasard, contre le déterminisme gnostique ou contre l'irrévocabilité des anathèmes ecclésiastiques, contre l'arbitraire despotique, aussi, Origène a constamment défendu le pouvoir de la volonté libre, au détriment de sa tranquillité personnelle et, pour finir, au péril de sa vie. Si l'autonomie de la conscience morale et les prérogatives de la raison sont illustrées par ses actes, la liberté est encore au centre de sa réflexion sur l'homme, sur Dieu et sur le monde. Il en traite en homme d'Eglise, quand il déduit l'existence de la liberté de la doctrine du jugement divin. Il la façonne en inventeur de mythes féconds et fascinants, quant il en fait une pièce maîtresse du système destiné à éclairer l'aventure des êtres raisonnables, où la liberté est à la fois dangereuse et salvatrice. Les arguments du philosophie et ceux du théologien convergent pour distinguer le libre-arbitre de l'homme et la liberté de Dieu. L'interprète des Ecritures trouve dans la Bible les exemples innombrables des choix faits par les acteurs humains. Il s'y heurte aussi à des difficultés. L'avocat de la liberté décuple les talents de l'exégète dès que la lettre des écrits inspirés semble fournir des armes aux adversaires, qu'il s'agisse des récits de l'Exode sur l'endurcissement de Pharaon, auxquels fond écho des paroles de Paul, ou des textes évangéliques sur l'aveuglement produit délibérément par le tour des paraboles. Le travail de Georges Lekkas est unique, en ce qu'il construit une thèse qui suit parfaitement le rythme de l'élaboration origénienne et qui décrit l'évolution progressive du réseau argumentatif, depuis une structure inaugurale, celle de la création primitive, jusqu'à un accomplissement ultime, perceptible dès la représentation de l'entre-deux, le lieu d'exercice du libre-arbitre.
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Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la Mésopotamie
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la Mésopotamie show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la MésopotamieAuthors: Christelle Jullien and Florence JullienLes Actes de Mar Mari, présentés et traduits en français pour la première fois dans ce volume, ont été rédigés en syriaque au VI-VIIe siècle en Babylonie. Ils rapportent en 34 séquences le périple missionnaire de Mari, l'un des soixante-dix disciples du Christ, compagnon des apôtres de Jérusalem. Son apostolat en Orient est comparé à celui de Pierre et de Paul en Occident. Il est envoyé vers la terre de Babel par Addaï, l'évangélisateur d'Édesse ; son périple s'achève aux confins de la Perse, espace missionnaire de l'apôtre Thomas. Mar Mari et ses disciples implantent le christianisme dans les villes et villages à l'Est de l'Euphrate, dans toute la vallée du fleuve Tigre. Souvent en conflit avec les adeptes de Zoroastre, il guérit, exorcise, ressuscite des morts et prêche à tous (dans les cours royales, les assemblées politiques).
Loin des préoccupations christologiques des grands conciles sur la double nature du Christ, vrai Dieu et vrai homme, les Actes se font l'écho des inquiétudes de l'Église syro-orientale (abusivement appelée 'nestorienne') face à l'étendue des succès du manichéisme : par bien des indices, sous le calame de l'auteur, Mari apparaît comme la figure antithétique de Mani. Ce récit apporte également un éclairage décisif sur certaines minorités religieuses méconnues comme les baptistes.
Si le nom Mar Mari (saint Mari) a peu d'écho en Occident, l'Orient chrétien lui a depuis longtemps associé une liturgie ; la cérémonie d'investiture du patriarche de l'Église de Perse s'achevait avec faste autour de ses reliques. Les listes de succession des évêques de Séleucie-Ctésiphon, la capitale, remontent en lignée directe jusqu'à Mar Mari. Aujourd'hui encore, la référence à cette figure fondatrice marque la mémoire et les traditions des chrétiens d'Iraq, d'Iran et diaspora - les Assyro-chaldéens.
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La colonne Aurélienne
show More to view fulltext, buy and share links for:La colonne Aurélienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: La colonne AurélienneLa colonne de Marc Aurèle (Piazza Colonna, Rome), érigée entre 180 et 192 de notre ère pour célébrer les victoires de Marc Aurèle sur les Marcomans et les Sarmates, demeure un monument méconnu. Classés parmi les documents secondaires, ses reliefs sont censés relever d’un style «décadent» par rapport au naturalisme de l'art classique. Ils marqueraient l'esthétique pathétique et «baroque» de l'Empire tardif et du Haut Moyen Age, menant droit à l'icône chrétienne. De surcroit, les reliefs «miniature» qui s'enroulent autour de ce monument, haut d'une trentaine de mètres, sont difficilement lisibles d'en bas. Ce problème détermine fortement le déchiffrement des gestes représentes, dont cette colonne, comme sa sœur aînée du Forum de Trajan, présente l'un des corpus les plus riches.
Les enquêtes concentriques de ce volume restituent à cette œuvre d'art exceptionnelle la place qui lui revient dans le «classicisme» romain tout en soulignant les difficultés du déchiffrement des gestes et les nombreux problèmes que pose leur interprétation. Formulées dans le laboratoire méthodologique que constitue l'histoire ancienne, leurs réflexions seront utiles à tous ceux qui doivent identifier et décrire des gestes, ou reconstruire des actions rituelles à partir de récits ou d'images. À défaut de livrer un dictionnaire de gestes «réels» des Romains du ii e siècle, ce volume esquisse un inventaire de possibilités et des illusions qui guettent le chercheur, lorsqu'il essaie d'identifier les gestes traduisant l'action.
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L'Essence Perlée du Secret
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Essence Perlée du Secret show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Essence Perlée du SecretBy: Jean-Luc AchardL'Essence Perlée du Secret est un corpus d'instructions rDzogs chen rattaché au personnage clef de cette tradition dans l'école tibétaine dite des Anciens (rNying ma pa): l'illustre pandit indien Vimalamitra. Jusqu'à très récemment, cette tradition était considérée comme relativement jeune et ses prétentions historiques douteuses, voire trop remaniées et réorganisées à date tardive pour être réellement crédibles. Néanmoins, certains éléments contredisent maintenant cette vision fortement influencée par les écoles réformées du bouddhisme tibétain et tendent au contraire à la créditer de l'ancienneté à laquelle elle a justement droit. Ces éléments démontrent ainsi que la formation des cycles d'instructions rDzogs chen sont bien plus anciens qu'on ne le croyait et surtout qu'ils nous présentent un état de cette littérature déjà parfaitement structuré à date ancienne, suggérant ainsi sérieusement l'origine indienne que la tradition leur attribue. Une boucle est donc bouclée lorsque la critique tibétologique occidentale parvient à justifier ou confirmer l'ancienneté avouée par la tradition elle-même. Dans le domaine de la philologie et de l'histoire littéraire, cette ancienneté a des conséquences de taille car tout le lexique qu'on jugeait jusqu'alors comme une innovation post-dynastique nous apparaît pétri d'une antiquité séculaire qui rend plus complexe encore l'origine de ce genre littéraire dans la tradition Bon po. Les phénomènes d'intertextualité entre Bon po et rNying ma pa prennent alors une importance considérable et une portée encore peu soupçonnée dans l'évolution de ces deux écoles.
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Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienne
show More to view fulltext, buy and share links for:Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienneLe but de ce livre est de démontrer, pour une période importante du développement de la pensée indienne, l'existence d'un problème qui a occupé la presque totalité des penseurs. Ce problème est lié à une conviction très répandue à l'époque, à savoir le lien intime entre langage et réalité. Cette conviction a donné lieu à l'intuition suivante: non seulement les mots correspondent aux choses et vice-versa, mais il y a une correspondance semblable entre les phrases et les situations qu'elles décrivent. Qui plus est, les éléments qui constituent ensemble cette situation correspondent, un à un, aux mots de la phrase concernée. Cette intuition, plausible à première vue, est inévitablement confrontée au fait de monbreuses phrases ne décrivent pas une situation réunissant en un seul moment les éléments dénotés par leurs mots.
L'importance du problème est prouvée par le nombre de discussions dans la littérature de l'époque qui cherchent à le résoudre sans abandonner l'intuition de base. Ces discussions se centrent le plus souvent sur la possibilité de la production. Si quelqu'un produit quelque chose, cette chose ne fait évidemment pas encore partie de la situation décrite. Les solutions proposées sont multiples, et varient dans les différentes écoles du brahmanisme, du bouddhisme, et dans le jaïnisme. Il y a ceux qui nient tout simplement que la chose qui se produit n'existe pas encore. D'autres croient qu'une compréhension correcte de la dénotation résout le problème.
Les discussions autour de ce problème sont à la base de plusieurs idées fondamentales de la philosophie indienne, auxquelles elles ont contribué de façon décisive. Ainsi, le satkaryavada des Samkhyas et autres, et la théorie d'apoha de Dignaga. Le livre montre comment l'identification des problèmes (pas toujours explicitement spécifiés dans les textes anciens) permet de mieux comprendre les solutions qu'ils offrent.
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Le Continent Apocryphe
show More to view fulltext, buy and share links for:Le Continent Apocryphe show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le Continent ApocrypheBy: J.C. PicardJean-Claude Picard est le dévouvreur d'une terre méconnue. Le Continent apocryphe recouvre l'ensemble des traditions apocryphes bibliques répandues dans le monde antique puis médiéval par le judaïsme, le christianisme et l'islam. Tout en suggérant l'ampleur d'un corpus dont les limites (textuelles, chronologiques, linguistiques, géographiques) sont beaucoup plus étendues que celles admises jusqu'alors, et dont il faut faire l'inventaire, le titre de cet ouvrage veut aussi faire référence à un continent caché, qu'il s'agit de découvrir. L'accent est alors mis sur la dimension heuristique d'un nouveau paradigme. Le passage de l'ancien au nouveau paradigme, la variation des thèmes et la migration des textes sont définis et analysés dans les deux premières parties de ce livre. Vient ensuite le commentaire d'une apocalypse juive, l'"Apocalypse grecque de Baruch", qui est l'apocryphe de référence à partir duquel l'auteur, tout au long de son oeuvre, a lancé ses critiques, énoncé ses ruptures et fondé de nouvelles approches. Dans la quatrième partie, la mémoire de l'Exil à Babylone et les diverses figures d'Esdras ouvrent de nouveaux aperçus sur l'historiographie juive antique. Enfin, tout en donnant à voir de manière pratique et par le travail sur les textes en quoi l'apocryphicité est susceptible d'offrir à l'observateur une rich matière formant un véritable conservatoire ethnographique, la dernière partie s'interroge sur la genèse des écritures chrétiennes et montre comment les apocryphes éclairent le moment critique où les plus anciennes traditions concernant Jésus passent de l'oralité primitive à la mise par écrit. Jean-Claude Picard (1943-1996), chargé de recherche au CNRS, membre du Centre d'études des religions du Livre (UMR 8584) et de l'Association pour l'étude de la littérarture apocryphe chrétienne, chargé de conférence à l'Ecole pratique des hautes études, est le fondateur de la revue "Apocrypha" également publiée aux éditions Brepols.
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Les Reconnaissances du pseudo Clément
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Reconnaissances du pseudo Clément show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Reconnaissances du pseudo ClémentAuthors: André Schneider and Luigi CirilloLes Reconnaissances, divisées en dix livres, constituent un vaste roman, le premier de la littérature chrétienne, dont le narrateur est censé être Clément de Rome, disciple de Pierre et son successeur à la tête de l'Eglise de Rome. Ce roman prétendument autobiographique n'est qu'une partie d'un ensemble de textes attribués au même Clément de Rome, appelé corpus pseudo-clémentin. Les Reconnaissances sont centrées sur deux pôles d'influence: Rome, où vit le narrateur Clément, et Césarée, où se trouve l'apôtre Pierre. Les deux personnages représentent l'un la culture païenne et l'autre la culture juive et chrétienne. Après avoir posé le principe selon lequel il n'y a pas de vérité en dehors de la tradition transmise par le vrai Prophète et interprétée par Pierre, les Reconnaissances se structurent en trois grandes parties, qui contiennent la réponse de Pierre et de son école aux problèmes théologiques, philosophiques et éthiques de l'époque: les débats à Césarée d'abord, opposant Pierre à Simon le Magicien sur la Loi mosaïque et le dualisme théologique; la catéchèse de Pierre à Tripoli ensuite, s'efforçant de redresser la morale des païens; le récit des "reconnaissances" enfin, servant à réfuter la croyance en la fatalité astrologique et à inculquer la foi en la providence divine. Cet ouvrage, essentiel pour la compréhension des premiers siècles chrétiens, est donné ici pour la première fois en traduction française.
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The Life and Works of Potamius of Lisbon
show More to view fulltext, buy and share links for:The Life and Works of Potamius of Lisbon show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Life and Works of Potamius of LisbonBy: M. ContiThe main purpose of this book is to revalue Potamius of Lisbon as a historical figure of a certain importance, as a theologian of some originality and especially as a writer of great power. The first part of the research is a historical study on the life of Potamius and on his role in the development of the Arian crisis in the Western part of the empire. Particular attention is given to the problem of the different phases of his doctrinal career, which began in the orthodox party, then had a short Arian phase and finally ended with a return to Nicenism. The second part is a general study on Potamius as a writer. The topics discussed are the establishment of the author's literary corpus, the content of his works, his language and style, and his importance as a cultural figure in the age of the Arian crisis. Part three is composed by five complete commentaries on each work of Potamius: Epistula ad Athanasium, De Lazaro, De martyrio Isaiae prophetae, Epistula de substantia Patris et Filii et Spiritus Sancti, Epistula Potamii (fragment quoted in Phoebadius' Contra Arianos). Part four is an appendix constituted by the Latin text of each work with English translation. This complete translation is the first ever made for this author.
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L'Evangile de Nicodème
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Evangile de Nicodème show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Evangile de NicodèmeAuthors: Rémi Gounelle and Zbigniew IzydorczykL'Évangile de Nicodème raconte le procès de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection et sa descente aux Enfers. Tout en s'inspirant des évangiles canoniques, il n'hésite pas à inventer des personnages inconnus de la Bible, ou à développer des figures simplement esquissées dans le Nouveau Testament. Au cours des siècles, cet évangile s'est trouvé à la source d'une importante tradition littéraire et iconographique, dont l'introduction retrace les grandes lignes, et dont les témoins les plus connus aujourd'hui sont probablement les "Quêtes du Graal" et les icônes byzantines de la Résurrection. Ce volume contient la première traduction intégrale en langue moderne de la forme de l'Évangile de Nicodème la plus répandue dans l'Occident médiéval. Dix-sept enluminures, tirées du seul manuscrit latin illustré connu de ce récit sont reproduites au fil de la traduction.
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L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-ChristL'Epître des Apôtres a été rédigée dans la seconde moitié du IIe siècle, c'est-à-dire peu après les derniers livres du Nouveau Testament dont elle est tout imprégnée, à un moment où un nouvel effort missionnaire s'imposait à l'Eglise. Avant que leurs doctrines soient formulées dans les termes que la tradition canonisera, elle est un témoin de la foi que les chrétiens d'alors avaient à coeur de transmettre, touchant l'incarnation, le bien et le mal, le jugement et le salut. Elle est en même temps une source de renseignements sur plusieurs aspects importants de leur vie ecclésiale: la prédication, les sacrements, la discipline, etc.
Tous ces points sont abordés au cours d'une conversation, parfois très animée, entre le Christ et ses apôtres, qui est censée avoir eu lieu juste avant l'Ascension. Les artifices du dialogue contribuent à rendre facilement accessible une matière sinon grave.
La traduction de l'Epître des Apôtres est suivie, dans ce volume, de celle du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ. Il s'agit d'un texte plus tardif, mais qui en dépend et qui l'accompagne dans la tradition manuscrite.
Jacques-Noël Pérès, docteur en théologie, diplômé d'éthiopien et de syriaque, est pasteur de l'Eglise luthérienne et professeur d'histoire de l'Église ancienne et patristique à la Faculté de théologie protestante de Paris; il enseigne aussi à l'Institut supérieur d'études oecuméniques de l'Institut catholique de Paris (ISEO).
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Les Odes de Salomon
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Odes de Salomon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Odes de SalomonAuthors: Marie-Joseph Pierre and Jean-Marie MartinLes Odes de Salomon sont un recueil de quarante-deux poèmes composés par un mystérieux chantre au début de l'ère chrétienne. Venus d'Orient et connus par le témoignage d'auteurs anciens, ces poèmes furent considérés comme perdus jusqu'au début de ce siècle, lorsqu'on en retrouva le texte syriaque au hasard des bibliothèques. Ce sont des chants d'une perfection achevée; leur cohérence symbolique est étonnamment rigoureuse, proche du vocabulaire et de la pensée johanniques, dans la tradition des "Sages" compositeurs et psalmistes de la Bible; mais ils sont aussi d'une extrême difficulté d'interprétation et font un peu figure de météorite parmi les pseudépigraphes de la littérature chrétienne primitive: ils sont en effet sans généalogies, sans parallèles et sans postérité littéraire apparente; leur milieu d'origine et les circonstances de leur publication demeurent obscurs. La tradition les attribue à Salomon, le type du roi sage de l'Ancien Testament; malgré cette pseudonymie vétéro-testamentaire, les savants classent généralement l'oeuvre parmi les apocryphes du Nouveau, où elle occupe une place à part, du fait de son genre littéraire poétique, très peu attesté dans cette littérature.
Marie-Joseph Pierre est maître de conférences à L'École pratique des hautes études (chaire des christianismes orientaux). Elle enseigne aussi le syriaque à l'Institut catholique de Paris.
Elle a séjourné treize ans à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, et elle a publié la traduction des Exposés d'Aphraate le Sage persan.
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L'Évangile de Barthélemy, d'après deux écrits apocryphes
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