Brepols Online Books Other Monographs Archive v2016 - bobar16moot
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Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre Gassendi
show More to view fulltext, buy and share links for:Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre Gassendi show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre GassendiBy: Hiro HiraiLe concept de semence à la Renaissance, établi sous l'autorité des Platoniciens, est le maillon perdu de la chaîne qui relie la doctrine scolastique de la " forme substantielle ", répandue au Moyen âge, et la théorie mécaniste des " molécules ", en vogue au dix-huitième siècle. Pour expliquer l'origine de la " forme " des choses naturelles, ce concept joue un rôle tout à fait singulier dans la philosophie naturelle de cette époque. La présente étude démontre sa genèse dans la cosmologie métaphysique du Platonicien florentin Marsile Ficin (1433-1499) qui assimile dans sa conception non seulement la notion stoïco-néoplatonicienne des logoi spermatikoi mais aussi l'idée des semina rerum de Lucrèce. Le médecin français Jean Fernel (1497-1558) introduit cette théorie ficinienne dans le fondement même de la médecine académique humaniste. Le médecin suisse révolutionnaire Paracelse (1493-1541) développe, de son côté, sa propre interprétation du concept dans le cadre de la cosmogonie biblique de la Genèse sous l'ombre de la doctrine augustinienne des " raisons séminales ". C'est le Paracelsien danois Pierre Séverin (1540/42-1602) qui établit une synthèse que l'on peut qualifier de " philosophie des semences " dans son chef-d'œuvre Idea medicinae philosophicae (Bâle, 1571). Cet ouvrage, encore méconnu des historiens, est en réalité la source commune et vénérée de deux géants, le chymiste flamand Jean-Baptiste Van Helmont (1577-1644), dit " mystique ", et l'atomiste français Pierre Gassendi (1592-1655), dit " mécaniste ". Interprété en termes chymiques et corpusculaires, le concept de semence de la Renaissance continue à exercer une influence considérable sur les théories de la matière au cœur de la Révolution scientifique.
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Les cultes d'Amon hors de Thèbes
show More to view fulltext, buy and share links for:Les cultes d'Amon hors de Thèbes show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les cultes d'Amon hors de ThèbesBy: Ivan GuermeurAmon-Rê, apparu dans des circonstances obscures à la fin de l’Ancien Empire, est attesté depuis la Première Période Intermédiaire à Thèbes, où dans un premier temps, il assoit son emprise, supplantant le dieu d’Hermonthis, Montou. Avec la XVIIIe dynastie, peu à peu, il investit la totalité du Double-Pays, connaissant une diffusion peu commune. Sans doute, ses rapports étroits avec une dynastie conquérante, puissante et entreprenante, puis son lien indéfectible avec la légitimation et a conservation du pouvoir royal, expliquent-ils en grande partie ce phénomène. Plus tard, à la Basse Époque, bien que le rapport avec le pouvoir politique ne fut plus aussi fort, mais que le rôle théologique de Nô demeurait important, les clergés « provinciaux » d’Amon continuèrent à prospérer et, dans les zones marginales, les Oasis et la Nubie, son culte connut un renouveau. La prospérité du clergé implique une certaine autonomie et une dissociation, relative certes, entre politique et religieux. Cette autonomie pouvait découler du morcellement politique du pays qui eut lieu à certaines périodes, puis des reprises en main partielles ou complètes. Amon devait posséder une notoriété suffisante, représenter symboliquement l’Égypte et le système pharaonique, à tout le moins sur le plan politique, pour que les Grecs l’identifient au « roi des dieux » et/ou que les Égyptiens associent Zeus à Amon. Pleinement assimilé à Zeus dans le monde grec, il n’eût pas le privilège d’une diffusion hors d’Égypte, à la manière d’Osiris, Isis, Anubis, etc.; dieu du pouvoir politique, il n’offrait pas aux particuliers les espoirs de salut individuel, véhiculés par les « mystères » osiriens et isiaques.
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L'être Amish, entre tradition et modernité
show More to view fulltext, buy and share links for:L'être Amish, entre tradition et modernité show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'être Amish, entre tradition et modernitéComment peut-on être amish de nos jours ?
Quelles relations entre les États-Unis, société moderne s’il en est, et l’Old Order Amish (Vieil Ordre Amish), communauté traditionnelle issue de l’anabaptisme radical de la Réforme suisse qui a trouvé refuge sur les rives nord-américaines ?
Irénisme ou conflits entre la terre d’asile et l’exilé amish, dont la logique de l’exil est aussi celle d’un retrait du monde pour vivre un christianisme authentique ? Reconnaissance ou défiance lorsque cet idéal religieux de “non-mondanité” défend, dans une société pluraliste, un modèle contre-culturel et se veut une contre-société ?
La vie des Amish du Vieil Ordre aux États-Unis montre que le pluralisme n’empêche pas les tensions et que la volonté de se séparer du monde ne suffit pas à se mettre à l’abri des contraintes de celui-ci.
Être de retrait et être de lumière, comme le commandent les apôtres Paul, Rm xii, 2, et Matthieu, Mt v, 14-16, l’être amish est un être de confluence en quête de frontières. S’impose à lui une exigence de composition de l’absence dans la présence, de l’ombre et de la lumière, de la séparation et de l’implication, de la tradition et de la modernité, de l’agricole et de l’urbain, de l’exemplarité et de l’humilité.
Maintenir, redéfinir, sécuriser des frontières physiques, idéologiques et symboliques avec l’extérieur constitue pour les adeptes un défi constant qui engage l’authenticité de leur non-conformisme. En résulte une intense dynamique de la tradition née du dialogue entre les Amish et la société états-unienne intensifié par la multiplication des contacts entre les adeptes et le monde. L’adaptation et l’avenir du Vieil Ordre passent par ce travail de limites à négocier et à reconnaître. Et c’est sur ces lignes de crête que se maintient vivante la tradition de l’Old Order Amish.
Nous avons souhaité suivre ce chemin de crêtes pratiqué par les Amish. Il fallait pour cela pouvoir vivre avec eux, privilège qu’ils nous ont accordé et qui a été à la source de cet ouvrage.
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La doctrine du sacrifice dans les Brahmanas
show More to view fulltext, buy and share links for:La doctrine du sacrifice dans les Brahmanas show Less to hide fulltext, buy and share links for: La doctrine du sacrifice dans les BrahmanasBy: Sylvain LéviPubliée en 1898, La Doctrine du Sacrifice est un classique des études indiennes. S. Lévi y met en lumière un corpus imposant, et méconnu, qu ’il analyse magistralement: la prose védique, ces vastes et étranges traités que sont les Brahmanas . Les textes que S. Lévi choisit, combine et commente montrent que de ce foisonnement de prescriptions rituelles, de mythes et de spéculations se dégage une doctrine cohérente, bien articulée, qui expose la logique interne des opérations sacrificielles et aussi leur portée: pour les auteurs des Brahmanas , le sacrifice rend compte de l ’organisation du cosmos, de la société, de la vie corporelle et psychique.
Le schéma sacrificiel de l ’Inde védique est-il un modèle universel? Il est en tout cas un élément fondamental pour toute étude comparative. Dès 1899, Hubert et Mauss prenaient appui sur les Brahmanas et leur interprétation par S. Lévi pour construire leur célèbre Essai. Au cours du XX e siècle, la réflexion des anthropologues a été constamment sollicitée par la notion de sacrifice et, plus généralement, de rituel: pour eux comme pour les indianistes, l ’ouvrage de S. Lévi demeure une source inépuisable.
La présente réédition reprend la Préface que L. Renou avait donnée à celle de 1966; s ’y ajoute une Postface par Ch. Malamoud
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La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de Nazianze
show More to view fulltext, buy and share links for:La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de Nazianze show Less to hide fulltext, buy and share links for: La retraite et le sacerdoce chez Grégoire de NazianzeBy: F. GautierCet ouvrage entend réviser la lecture traditionnelle du Nazianzène qui a "plaqué" sur son oeuvre l'opposition, anachronique, d'un monachisme identifié à la vie contemplative et retirée et du sacerdoce. Grégoire de Nazianze (330-390) définit au contraire le "moine" par une monotropie et une "étrangeté au monde" essentiellement intérieures qui n'exigent d'autre "solitude" que le célibat, privilégie un monachisme intégré à la communauté ecclésiale et une vie philosophique "mixte" et, finalement, se fait l'apologiste du moine-évêque comme parfait "philosophe". Sa vocation d'orateur et d'écrivain s'inscrit dans ce sacerdoce ascétique et offre deux substituts de l'anachorèse: par la périautologie en chaire - c'est une des clefs de son penchant autobiographique - comme par le labeur silencieux de l'écriture, il s'isole comme pur individu-en-relation-à-Dieu qui condescend à exercer le magistère du Verbe par charité spirituelle. Moine-évêque, Grégoire ne fut pas non plus évêque malgré lui, comme ont pu le faire croire les apologies des ses "fuites" du sacerdoce, ni ce contemplatif égotique, frileux et hypersensible qu'on a cru voir dessiné par les postures rhétoriques de l'autoapologie (en martyr) et de la diatribe. Tout, dans sa vie, et même avant sa naissance, dessine au contraire une véritable vocation active, et dans les turbulences de sa carrière ecclésiale auxquelles il a fait front, la retraite joue un rôle éminemment tactique.
Chaque fois qu'il a semblé nécessaire, ce livre offre, en début de partie ou de chapitre, de précieux aperçus documentés du contexte social et culturel (sur la ξενιτεία et la ξενιτεία του̃ κόσμου, l'oralité et l'écrit, l'autobiographie, la mobilité sociale) qui sont souvent l'occasion d'apports personnels de l'auteur. Permettant de faire le point sur les travaux consacrés à un homme que, en dépit de l'épithète de Théologien qu'il partage avec le seul saint Jean, on a longtemps cantonné au rôle du "littéraire" parmi le trio des Pères cappadociens, mais dont on commence à mieux mesurer la contribution doctrinale, il intéressera sans doute également les spécialistes du monachisme, de l'histoire du dogme et les biographes de Basile de Césarée.
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Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du Québec
show More to view fulltext, buy and share links for:Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du Québec show Less to hide fulltext, buy and share links for: Laïcité dans le Nouveau Monde. Le cas du QuébecBy: Micheline MilotAssocier la laïcité au Québec peut paraître surprenant. La laïcité est généralement perçue comme une singularité française, non sans liens avec le conflit et l’anticléricalisme. De ce fait, l’idéal normatif qu’elle désigne semble difficilement transposable dans d’autres cultures politiques. La France représente bien une tradition particulière d’émancipation du politique par rapport au pouvoir religieux, mais partout en Occident, la diversité ethno-culturelle, la diffusion du libéralisme, l’avancée des droits individuels, l’avènement de la démocratie et l’économie de marché sont autant de facteurs qui ont suscité une inévitable laïcisation du politique. Le processus est particulièrement remarquable dans le Nouveau Monde où diverses formes de laïcité se sont mises en place comme mode de régulation des relations Églises-État, dans des sociétés d’emblée plurielles.
Les éléments constitutifs de la laïcité se retrouvent ainsi dans d’autres contextes politiques et juridiques, même si le terme est plus ou moins volontairement tenu à distance ou tout simplement ignoré. Cet ouvrage vise, en premier lieu, à extraire la laïcité de son ancrage français et à définir les éléments fondamentaux d’une conception idéale-typique de la laïcité qui permette des comparaisons entre différents contextes nationaux. En second lieu, il applique le concept élaboré à l’une des sociétés du Nouveau Monde qui fut associée davantage à la théocratie qu’à la laïcité, soit le Québec. Le catholicisme, particulièrement sous l’impulsion de l’ultramontanisme, imprégna fortement la culture québécoise, au point que, dans l’interprétation du jeu des forces sociales, on a souvent confondu l’influence de l’Église catholique avec l’institutionnalisation des relations entre les sphères politique et religieuse. L’analyse s’attache à mettre au jour un processus de laïcisation à la québécoise qui s’est trouvé dans l’angle mort des représentations collectives de cette société, influencée à la fois par les traditions politiques britannique, française et américaine.
Avec l’avènement des États de droit, il s’avère toujours aussi pertinent de garder ouverte la réflexion sur la laïcité. Le pluralisme des convictions et la dérégulation du marché du croire dans les sociétés sécularisées mettent le politique au défi de trouver des aménagements qui soient légitimes, moralement et juridiquement, pour gérer cette nouvelle donne. Comment la laïcité peut-elle constituer un cadre d’aménagement du pluralisme et de régulation des conflits de droits que génère ce contexte, notamment en ce qui concerne la tension entre la liberté de pensée et la liberté de conscience, ou encore entre l’appartenance citoyenne et les revendications identitaires? C’est en situant ce questionnement au cœur du débat sur le multiculturalisme, qui agite autant l’univers nord-américain que français, que nous examinons la pertinence actuelle du principe de laïcité.
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Liberté et progrès chez Origène
show More to view fulltext, buy and share links for:Liberté et progrès chez Origène show Less to hide fulltext, buy and share links for: Liberté et progrès chez OrigèneBy: Georgios LekkasContre le fatalisme des astrologues ou contre les théories du hasard, contre le déterminisme gnostique ou contre l'irrévocabilité des anathèmes ecclésiastiques, contre l'arbitraire despotique, aussi, Origène a constamment défendu le pouvoir de la volonté libre, au détriment de sa tranquillité personnelle et, pour finir, au péril de sa vie. Si l'autonomie de la conscience morale et les prérogatives de la raison sont illustrées par ses actes, la liberté est encore au centre de sa réflexion sur l'homme, sur Dieu et sur le monde. Il en traite en homme d'Eglise, quand il déduit l'existence de la liberté de la doctrine du jugement divin. Il la façonne en inventeur de mythes féconds et fascinants, quant il en fait une pièce maîtresse du système destiné à éclairer l'aventure des êtres raisonnables, où la liberté est à la fois dangereuse et salvatrice. Les arguments du philosophie et ceux du théologien convergent pour distinguer le libre-arbitre de l'homme et la liberté de Dieu. L'interprète des Ecritures trouve dans la Bible les exemples innombrables des choix faits par les acteurs humains. Il s'y heurte aussi à des difficultés. L'avocat de la liberté décuple les talents de l'exégète dès que la lettre des écrits inspirés semble fournir des armes aux adversaires, qu'il s'agisse des récits de l'Exode sur l'endurcissement de Pharaon, auxquels fond écho des paroles de Paul, ou des textes évangéliques sur l'aveuglement produit délibérément par le tour des paraboles. Le travail de Georges Lekkas est unique, en ce qu'il construit une thèse qui suit parfaitement le rythme de l'élaboration origénienne et qui décrit l'évolution progressive du réseau argumentatif, depuis une structure inaugurale, celle de la création primitive, jusqu'à un accomplissement ultime, perceptible dès la représentation de l'entre-deux, le lieu d'exercice du libre-arbitre.
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Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la Mésopotamie
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la Mésopotamie show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Actes de Mar-Mari. L'apôtre de la MésopotamieAuthors: Christelle Jullien and Florence JullienLes Actes de Mar Mari, présentés et traduits en français pour la première fois dans ce volume, ont été rédigés en syriaque au VI-VIIe siècle en Babylonie. Ils rapportent en 34 séquences le périple missionnaire de Mari, l'un des soixante-dix disciples du Christ, compagnon des apôtres de Jérusalem. Son apostolat en Orient est comparé à celui de Pierre et de Paul en Occident. Il est envoyé vers la terre de Babel par Addaï, l'évangélisateur d'Édesse ; son périple s'achève aux confins de la Perse, espace missionnaire de l'apôtre Thomas. Mar Mari et ses disciples implantent le christianisme dans les villes et villages à l'Est de l'Euphrate, dans toute la vallée du fleuve Tigre. Souvent en conflit avec les adeptes de Zoroastre, il guérit, exorcise, ressuscite des morts et prêche à tous (dans les cours royales, les assemblées politiques).
Loin des préoccupations christologiques des grands conciles sur la double nature du Christ, vrai Dieu et vrai homme, les Actes se font l'écho des inquiétudes de l'Église syro-orientale (abusivement appelée 'nestorienne') face à l'étendue des succès du manichéisme : par bien des indices, sous le calame de l'auteur, Mari apparaît comme la figure antithétique de Mani. Ce récit apporte également un éclairage décisif sur certaines minorités religieuses méconnues comme les baptistes.
Si le nom Mar Mari (saint Mari) a peu d'écho en Occident, l'Orient chrétien lui a depuis longtemps associé une liturgie ; la cérémonie d'investiture du patriarche de l'Église de Perse s'achevait avec faste autour de ses reliques. Les listes de succession des évêques de Séleucie-Ctésiphon, la capitale, remontent en lignée directe jusqu'à Mar Mari. Aujourd'hui encore, la référence à cette figure fondatrice marque la mémoire et les traditions des chrétiens d'Iraq, d'Iran et diaspora - les Assyro-chaldéens.
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La colonne Aurélienne
show More to view fulltext, buy and share links for:La colonne Aurélienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: La colonne AurélienneLa colonne de Marc Aurèle (Piazza Colonna, Rome), érigée entre 180 et 192 de notre ère pour célébrer les victoires de Marc Aurèle sur les Marcomans et les Sarmates, demeure un monument méconnu. Classés parmi les documents secondaires, ses reliefs sont censés relever d’un style «décadent» par rapport au naturalisme de l'art classique. Ils marqueraient l'esthétique pathétique et «baroque» de l'Empire tardif et du Haut Moyen Age, menant droit à l'icône chrétienne. De surcroit, les reliefs «miniature» qui s'enroulent autour de ce monument, haut d'une trentaine de mètres, sont difficilement lisibles d'en bas. Ce problème détermine fortement le déchiffrement des gestes représentes, dont cette colonne, comme sa sœur aînée du Forum de Trajan, présente l'un des corpus les plus riches.
Les enquêtes concentriques de ce volume restituent à cette œuvre d'art exceptionnelle la place qui lui revient dans le «classicisme» romain tout en soulignant les difficultés du déchiffrement des gestes et les nombreux problèmes que pose leur interprétation. Formulées dans le laboratoire méthodologique que constitue l'histoire ancienne, leurs réflexions seront utiles à tous ceux qui doivent identifier et décrire des gestes, ou reconstruire des actions rituelles à partir de récits ou d'images. À défaut de livrer un dictionnaire de gestes «réels» des Romains du ii e siècle, ce volume esquisse un inventaire de possibilités et des illusions qui guettent le chercheur, lorsqu'il essaie d'identifier les gestes traduisant l'action.
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L'Essence Perlée du Secret
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Essence Perlée du Secret show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Essence Perlée du SecretBy: Jean-Luc AchardL'Essence Perlée du Secret est un corpus d'instructions rDzogs chen rattaché au personnage clef de cette tradition dans l'école tibétaine dite des Anciens (rNying ma pa): l'illustre pandit indien Vimalamitra. Jusqu'à très récemment, cette tradition était considérée comme relativement jeune et ses prétentions historiques douteuses, voire trop remaniées et réorganisées à date tardive pour être réellement crédibles. Néanmoins, certains éléments contredisent maintenant cette vision fortement influencée par les écoles réformées du bouddhisme tibétain et tendent au contraire à la créditer de l'ancienneté à laquelle elle a justement droit. Ces éléments démontrent ainsi que la formation des cycles d'instructions rDzogs chen sont bien plus anciens qu'on ne le croyait et surtout qu'ils nous présentent un état de cette littérature déjà parfaitement structuré à date ancienne, suggérant ainsi sérieusement l'origine indienne que la tradition leur attribue. Une boucle est donc bouclée lorsque la critique tibétologique occidentale parvient à justifier ou confirmer l'ancienneté avouée par la tradition elle-même. Dans le domaine de la philologie et de l'histoire littéraire, cette ancienneté a des conséquences de taille car tout le lexique qu'on jugeait jusqu'alors comme une innovation post-dynastique nous apparaît pétri d'une antiquité séculaire qui rend plus complexe encore l'origine de ce genre littéraire dans la tradition Bon po. Les phénomènes d'intertextualité entre Bon po et rNying ma pa prennent alors une importance considérable et une portée encore peu soupçonnée dans l'évolution de ces deux écoles.
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Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienne
show More to view fulltext, buy and share links for:Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Langage et réalité: sur un épisode de la pensée indienneLe but de ce livre est de démontrer, pour une période importante du développement de la pensée indienne, l'existence d'un problème qui a occupé la presque totalité des penseurs. Ce problème est lié à une conviction très répandue à l'époque, à savoir le lien intime entre langage et réalité. Cette conviction a donné lieu à l'intuition suivante: non seulement les mots correspondent aux choses et vice-versa, mais il y a une correspondance semblable entre les phrases et les situations qu'elles décrivent. Qui plus est, les éléments qui constituent ensemble cette situation correspondent, un à un, aux mots de la phrase concernée. Cette intuition, plausible à première vue, est inévitablement confrontée au fait de monbreuses phrases ne décrivent pas une situation réunissant en un seul moment les éléments dénotés par leurs mots.
L'importance du problème est prouvée par le nombre de discussions dans la littérature de l'époque qui cherchent à le résoudre sans abandonner l'intuition de base. Ces discussions se centrent le plus souvent sur la possibilité de la production. Si quelqu'un produit quelque chose, cette chose ne fait évidemment pas encore partie de la situation décrite. Les solutions proposées sont multiples, et varient dans les différentes écoles du brahmanisme, du bouddhisme, et dans le jaïnisme. Il y a ceux qui nient tout simplement que la chose qui se produit n'existe pas encore. D'autres croient qu'une compréhension correcte de la dénotation résout le problème.
Les discussions autour de ce problème sont à la base de plusieurs idées fondamentales de la philosophie indienne, auxquelles elles ont contribué de façon décisive. Ainsi, le satkaryavada des Samkhyas et autres, et la théorie d'apoha de Dignaga. Le livre montre comment l'identification des problèmes (pas toujours explicitement spécifiés dans les textes anciens) permet de mieux comprendre les solutions qu'ils offrent.
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Le Continent Apocryphe
show More to view fulltext, buy and share links for:Le Continent Apocryphe show Less to hide fulltext, buy and share links for: Le Continent ApocrypheBy: J.C. PicardJean-Claude Picard est le dévouvreur d'une terre méconnue. Le Continent apocryphe recouvre l'ensemble des traditions apocryphes bibliques répandues dans le monde antique puis médiéval par le judaïsme, le christianisme et l'islam. Tout en suggérant l'ampleur d'un corpus dont les limites (textuelles, chronologiques, linguistiques, géographiques) sont beaucoup plus étendues que celles admises jusqu'alors, et dont il faut faire l'inventaire, le titre de cet ouvrage veut aussi faire référence à un continent caché, qu'il s'agit de découvrir. L'accent est alors mis sur la dimension heuristique d'un nouveau paradigme. Le passage de l'ancien au nouveau paradigme, la variation des thèmes et la migration des textes sont définis et analysés dans les deux premières parties de ce livre. Vient ensuite le commentaire d'une apocalypse juive, l'"Apocalypse grecque de Baruch", qui est l'apocryphe de référence à partir duquel l'auteur, tout au long de son oeuvre, a lancé ses critiques, énoncé ses ruptures et fondé de nouvelles approches. Dans la quatrième partie, la mémoire de l'Exil à Babylone et les diverses figures d'Esdras ouvrent de nouveaux aperçus sur l'historiographie juive antique. Enfin, tout en donnant à voir de manière pratique et par le travail sur les textes en quoi l'apocryphicité est susceptible d'offrir à l'observateur une rich matière formant un véritable conservatoire ethnographique, la dernière partie s'interroge sur la genèse des écritures chrétiennes et montre comment les apocryphes éclairent le moment critique où les plus anciennes traditions concernant Jésus passent de l'oralité primitive à la mise par écrit. Jean-Claude Picard (1943-1996), chargé de recherche au CNRS, membre du Centre d'études des religions du Livre (UMR 8584) et de l'Association pour l'étude de la littérarture apocryphe chrétienne, chargé de conférence à l'Ecole pratique des hautes études, est le fondateur de la revue "Apocrypha" également publiée aux éditions Brepols.
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Les Reconnaissances du pseudo Clément
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Reconnaissances du pseudo Clément show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Reconnaissances du pseudo ClémentAuthors: André Schneider and Luigi CirilloLes Reconnaissances, divisées en dix livres, constituent un vaste roman, le premier de la littérature chrétienne, dont le narrateur est censé être Clément de Rome, disciple de Pierre et son successeur à la tête de l'Eglise de Rome. Ce roman prétendument autobiographique n'est qu'une partie d'un ensemble de textes attribués au même Clément de Rome, appelé corpus pseudo-clémentin. Les Reconnaissances sont centrées sur deux pôles d'influence: Rome, où vit le narrateur Clément, et Césarée, où se trouve l'apôtre Pierre. Les deux personnages représentent l'un la culture païenne et l'autre la culture juive et chrétienne. Après avoir posé le principe selon lequel il n'y a pas de vérité en dehors de la tradition transmise par le vrai Prophète et interprétée par Pierre, les Reconnaissances se structurent en trois grandes parties, qui contiennent la réponse de Pierre et de son école aux problèmes théologiques, philosophiques et éthiques de l'époque: les débats à Césarée d'abord, opposant Pierre à Simon le Magicien sur la Loi mosaïque et le dualisme théologique; la catéchèse de Pierre à Tripoli ensuite, s'efforçant de redresser la morale des païens; le récit des "reconnaissances" enfin, servant à réfuter la croyance en la fatalité astrologique et à inculquer la foi en la providence divine. Cet ouvrage, essentiel pour la compréhension des premiers siècles chrétiens, est donné ici pour la première fois en traduction française.
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The Life and Works of Potamius of Lisbon
show More to view fulltext, buy and share links for:The Life and Works of Potamius of Lisbon show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Life and Works of Potamius of LisbonBy: M. ContiThe main purpose of this book is to revalue Potamius of Lisbon as a historical figure of a certain importance, as a theologian of some originality and especially as a writer of great power. The first part of the research is a historical study on the life of Potamius and on his role in the development of the Arian crisis in the Western part of the empire. Particular attention is given to the problem of the different phases of his doctrinal career, which began in the orthodox party, then had a short Arian phase and finally ended with a return to Nicenism. The second part is a general study on Potamius as a writer. The topics discussed are the establishment of the author's literary corpus, the content of his works, his language and style, and his importance as a cultural figure in the age of the Arian crisis. Part three is composed by five complete commentaries on each work of Potamius: Epistula ad Athanasium, De Lazaro, De martyrio Isaiae prophetae, Epistula de substantia Patris et Filii et Spiritus Sancti, Epistula Potamii (fragment quoted in Phoebadius' Contra Arianos). Part four is an appendix constituted by the Latin text of each work with English translation. This complete translation is the first ever made for this author.
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L'Evangile de Nicodème
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Evangile de Nicodème show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Evangile de NicodèmeAuthors: Rémi Gounelle and Zbigniew IzydorczykL'Évangile de Nicodème raconte le procès de Jésus, sa crucifixion, sa résurrection et sa descente aux Enfers. Tout en s'inspirant des évangiles canoniques, il n'hésite pas à inventer des personnages inconnus de la Bible, ou à développer des figures simplement esquissées dans le Nouveau Testament. Au cours des siècles, cet évangile s'est trouvé à la source d'une importante tradition littéraire et iconographique, dont l'introduction retrace les grandes lignes, et dont les témoins les plus connus aujourd'hui sont probablement les "Quêtes du Graal" et les icônes byzantines de la Résurrection. Ce volume contient la première traduction intégrale en langue moderne de la forme de l'Évangile de Nicodème la plus répandue dans l'Occident médiéval. Dix-sept enluminures, tirées du seul manuscrit latin illustré connu de ce récit sont reproduites au fil de la traduction.
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L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Épître des apôtres accompagnée du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-ChristL'Epître des Apôtres a été rédigée dans la seconde moitié du IIe siècle, c'est-à-dire peu après les derniers livres du Nouveau Testament dont elle est tout imprégnée, à un moment où un nouvel effort missionnaire s'imposait à l'Eglise. Avant que leurs doctrines soient formulées dans les termes que la tradition canonisera, elle est un témoin de la foi que les chrétiens d'alors avaient à coeur de transmettre, touchant l'incarnation, le bien et le mal, le jugement et le salut. Elle est en même temps une source de renseignements sur plusieurs aspects importants de leur vie ecclésiale: la prédication, les sacrements, la discipline, etc.
Tous ces points sont abordés au cours d'une conversation, parfois très animée, entre le Christ et ses apôtres, qui est censée avoir eu lieu juste avant l'Ascension. Les artifices du dialogue contribuent à rendre facilement accessible une matière sinon grave.
La traduction de l'Epître des Apôtres est suivie, dans ce volume, de celle du Testament de notre Seigneur et notre Sauveur Jésus-Christ. Il s'agit d'un texte plus tardif, mais qui en dépend et qui l'accompagne dans la tradition manuscrite.
Jacques-Noël Pérès, docteur en théologie, diplômé d'éthiopien et de syriaque, est pasteur de l'Eglise luthérienne et professeur d'histoire de l'Église ancienne et patristique à la Faculté de théologie protestante de Paris; il enseigne aussi à l'Institut supérieur d'études oecuméniques de l'Institut catholique de Paris (ISEO).
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Les Odes de Salomon
show More to view fulltext, buy and share links for:Les Odes de Salomon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Les Odes de SalomonAuthors: Marie-Joseph Pierre and Jean-Marie MartinLes Odes de Salomon sont un recueil de quarante-deux poèmes composés par un mystérieux chantre au début de l'ère chrétienne. Venus d'Orient et connus par le témoignage d'auteurs anciens, ces poèmes furent considérés comme perdus jusqu'au début de ce siècle, lorsqu'on en retrouva le texte syriaque au hasard des bibliothèques. Ce sont des chants d'une perfection achevée; leur cohérence symbolique est étonnamment rigoureuse, proche du vocabulaire et de la pensée johanniques, dans la tradition des "Sages" compositeurs et psalmistes de la Bible; mais ils sont aussi d'une extrême difficulté d'interprétation et font un peu figure de météorite parmi les pseudépigraphes de la littérature chrétienne primitive: ils sont en effet sans généalogies, sans parallèles et sans postérité littéraire apparente; leur milieu d'origine et les circonstances de leur publication demeurent obscurs. La tradition les attribue à Salomon, le type du roi sage de l'Ancien Testament; malgré cette pseudonymie vétéro-testamentaire, les savants classent généralement l'oeuvre parmi les apocryphes du Nouveau, où elle occupe une place à part, du fait de son genre littéraire poétique, très peu attesté dans cette littérature.
Marie-Joseph Pierre est maître de conférences à L'École pratique des hautes études (chaire des christianismes orientaux). Elle enseigne aussi le syriaque à l'Institut catholique de Paris.
Elle a séjourné treize ans à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, et elle a publié la traduction des Exposés d'Aphraate le Sage persan.
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L'Évangile de Barthélemy, d'après deux écrits apocryphes
show More to view fulltext, buy and share links for:L'Évangile de Barthélemy, d'après deux écrits apocryphes show Less to hide fulltext, buy and share links for: L'Évangile de Barthélemy, d'après deux écrits apocryphesAuthors: Jean-Daniel Kaestli and Pierre CherixAlors que le Nouveau Testament ne fait que mentionner le nom de l'apôtre Barthélemy, une tradition ancienne a vu en lui le dépositaire de certains mystères, relatifs à la descente aux enfers et à la résurrection de Jésus. Les deux écrits apocryphes qui sont réunis ici, les Questions de Barthélemy et le Livre copte de la Résurrection, se rattachent à cette tradition. Publiés pour la première fois en traduction française, ils permettent de découvrir des aspects mal connus du christianisme des premiers siècles. Jean-Daniel Kaestli est professeur à la Faculté de théologie et directeur de l'Institut des sciences bibliques de l'Université de Lausanne. Il a publié, avec Eric Junod, l'édition critique et le commentaire des Actes apocryphes de Jean. Depuis 1987, il est président de l'Association pour l'étude de la littérature apocryphe chrétienne (AELAC). Pierre Cherix, privat-docent à la Faculté de théologie de l'Université de Lausanne, est un spécialiste de la langue copte. Il collabore à la publication de la concordance des écrits de Nag Hammadi et a préparé l'édition de textes apocryphes coptes, notamment des Actes de Paul.
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