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Aé l'instar de la plupart deseècrits apocryphes, la Visio Sancti Pauli pose d'importants probleé mes de datation. S'agit-il d'un texte homogeé ne composeè au Ve sieé cle ou doit-on consideè rer qu'il s'est formeè par agreè gats et le faire remonter jusqu'au IIIe voire IIe sieé cle ? Pour reè - pondreaé ces questions, deux voies s'offrent au chercheur : deè gager des indices aé l'inteè rieur du texte ou recourir aux teè moignages exteè rieurs. Mais laé encore les points d'appuis se deè robent. Les preè cieux teè moi- gnages d'Origeé ne, Athanase, Augustin et d'autres encore sont eux- meê mes sujets aé caution. Le preè sent article se propose de les reè eè valuer et ainsi de enouveler les outils traditionnellement employeè s pour eè tudier la Visio Sancti Pauli. Nous ne suivons pas l'hypotheé se de l'Ýuvre unitaire, mais estimons qu'une partie de cette apocalypse, l'eè pisode de û l'ascension de Paul ý, circulait deè jaé au III e sieé cle, quoique sous une forme diffeè rente. Des remaniements et des ajouts eurent lieu au Ve sieé cle pour donner naissance au texte que nous connaissons aujourd'hui. Eè tudier la geneése de tels textes souleé ve de nouveaux enjeux, des interrogations de fond: le reè dacteur travaillant aépartir d'un mateè riel ancien fait-il Ýuvre d'eè crivain ? quelle est la frontieé re entre un remploi et uneè crit original avec ses ineè vitables reè feè rences culturelles ?
AbstractLike most apocryphal writings, the Visio Sancti Pauli causes considerable dating problems. Should it be regarded as a fifth-century homogeneous text or as a composite work? And in this case, does its main part date back to the third or even to the second century ? To answer theses questions, scholars can look for internal clues or turn to external testimonies. While it is rather reliable when applied to other apocryphal writings, the latter approach raises new problems since literary testimonies used to date the Visio Sancti Pauli are themselves questionable. The present paper intends to reread extracts from firstrate authors as Origen, Athanasius, Augustine and others. Thus, we enlarge and diversify our methodological approach so as to get a better understanding of the pseudo-Pauline revelation. We can't agree with the monolithic text hypothesis and we consider that part of this text, Paul's ascension, already circulated during the third century, but in a shape quite different from what we know today. From this ancient material, a fifth-century rewriting occurred, but it is difficult to establish the extent of such a restructuring ? Then the question arises of the boundary between redaction and genuine composition, a huge intellectual issue.