Malgré les profondes transformations du monde antique liées au développement du christianisme, les sources littéraires, épigraphiques et archéologiques montrent que les bains et les coutumes balnéaires ne changèrent guère. D’une part, cette continuité s’explique par une persistance des idées sur le fonctionnement du corps humain : l’équilibre des différentes humeurs assuraient une bonne santé. Le bain servait à entretenir cet équilibre ou à le rétablir en cas de maladie. D’autre part, les bains demeuraient des lieux de rencontre importants, qui continuaient à être construits, maintenus et restaurés par les personnes au pouvoir. L’Église même s’engageait parfois pour offrir des bains aux croyants. Les critiques les plus acérées, comme le bain prolongé, les bains mixtes ou l’étalage de sa richesse aux bains, ne se limitaient pas aux auteurs chrétiens. En refusant de participer à la vie sociale et de répondre aux attentes de propreté, l’abstention de bain n’était autre qu’un acte de rébellion contre la société. Seuls les chrétiens les plus rigoristes, comme les moines, les ascètes ou les vierges, s’abstenaient du plaisir du bain et ne fréquentaient le lieu que pour leur santé.
Washing the body, cleaning the soul. Baths and bathing habits in a Christianising society
Author:
Pages: pp. 167-176
Abstract
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