Plusieurs éditions du xvie siècle montrent que Joseph Scaliger peut ne pas avoir été, comme il le prétend, le premier éditeur de Tibulle à utiliser le fragmentum Cuiacianum. Ses leçons apparaissent dans les marges de l'édition de Lyon par A. Gryphius (1573), sans que leur origine soit indiquée. De plus, la circulation d'un Priapeum attribué à Tibulle, pour lequel le fragment semble être la seule source, est attestée dans la région de Lyon des1540. Il y a aussi une possible autre collation du fragment dans Bern, Stadt- u. Universitätsbibl., Bongars VI 155. Une analyse textuelle et historique révèle que l'absence de cohérence entre la collation de Scaliger et ses notes dans les Castigationes de 1577 trouve une explication, et que son évaluation de l'âge et de l'histoire unique fragment peut être prise sérieusement en considération.

Several sixteenth-century editions show that Joseph Scaliger may not have been, as he claims, the first editor of Tibullus to use the fragmentum Cuiacianum. Its readings appear in the margins of Lyons, A. Gryphius, 1573, with their origin unaccounted for. Moreover the circulation of a Priapeum under the authorship of Tibullus, for which the fragment appears to be the only source, is evidenced in the Lyons area as early as 1540. And there is what may be another collation of the fragment in Bern, Stadt- u. Universitätsbibl., Bongars VI 155. A textual and historical anlysis, however, reveals that the inconsistencies between Scaliger's collation and his reports in his Castigationes of 1577 are easily accounted for, and that his evaluations of the age and unique pedigree of the fragment contain serious grounds for consideration.