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Au troisième livre de son De re aedificatoria (1452), l’architecte et humaniste Leon Battista Alberti rassure ainsi ses commanditaires : « la beauté obtiendra, même de la part d’ennemis acharnés, qu’ils modèrent leurs courroux et consentent à la laisser inviolée ». Ainsi donc la mise en beauté du pouvoir princière serait-elle aussi une mise en défense, désarmant les méchants ? De prime abord, une telle naïveté résisterait mal à l’ironie machiavélienne. En s’attachant notamment à éclairer les rapports entre beauté formelle et amitié politique dans la pensée humaniste, on tente ici de rendre compte de son optimisme anthropologique, sous le regard bienveillant de l’usage que fit Jacques Dalarun de la maxime dostoievskienne « la beauté sauvera le monde ».
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