Philosophie hellénistique et romaine / Hellenistic and Roman Philosophy
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Sur la route du devoir
Le καθῆκον dans la pensée des stoïciens romains
Qu’y a-t-il à l’origine du devoir une idée d’une importance capitale dans l’histoire intellectuelle de l’Occident ? Parmi ses premières incarnations il faut reconnaître le καθῆκον stoïcien « ce qui est convenable » latinisé en officium « devoir ». Cette notion a été développée par les stoïciens hellénistiques mais les témoignages les plus amples à ce sujet proviennent des représentants de l’école ayant vécu à l’époque de l’Empire romain à savoir Sénèque Musonius Rufus Épictète Hiéroclès et Marc Aurèle. Dans ce livre nous essayons de reconstruire une histoire aussi complète que possible du καθῆκον à travers une analyse exhaustive des sources disponibles.
Stoic Presocratics – Presocratic Stoics
Studies in the Stoic Reception of Early Greek Philosophy
The volume provides for the first time in scholarship a comprehensive and in-depth analysis of the relationship between Stoicism and early Greek philosophy from Orphism to the Monists and the Pluralists. Going beyond the common assumption that the Stoics refer exclusively to Heraclitus it is shown that almost the entire Presocratic tradition (sometimes mediated decisively by Plato and Aristotle) has made a fundamental contribution to the construction of Stoic thought especially in the field of physics (i.e. cosmology ontology and theology).
Foreign Influences: The Circulation of Knowledge in Antiquity
The Greeks had a rich and varied relationship with foreign lands and people which made possible a real circulation of knowledge throughout the Archaic Classical and Hellenistic times. The essays collected in this volume aim at exploring the hypothesis that the most adventurous intellectuals saw foreign lands and foreigners as repositories of knowledge that the Greeks σοφοί had to engage with in the hope of bringing back home valuables in the form of new ideas. Each of the articles included in this collective work explores one aspect of the “stranger” as a potential source with contributions mostly focused on Plato Xenophon Democritus Aristotle Diogenes Cicero and Galen.
Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron
Située au carrefour de la linguistique de la littérature antique de la philosophie grecque et romaine ainsi que de l’histoire des idées à Rome à la fin de la République cette étude cherche à examiner comment le «code-switching» (ou basculement d’une langue à l’autre) révèle les origines l’élaboration et l’évolution de la pensée philosophique de Cicéron dans un genre marginal semi-privé et informel - la correspondance - qui entretiens d’étroites affinités tant avec le bilinguisme qu’avec avec la philosophie. Après une définition puis une triple analyse formelle culturelle et prosopographique du corpus retenu ce livre s’attache aux sources philosophiques du grec figurant dans les lettres cicéroniennes en quatre étapes successives incarnées respectivement par Platon les Socratiques (Xénophon et Antisthène) et les Académiciens (Arcésilas Carnéade Philon) par Aristote et les Péripatéticiens (Théophraste et Dicéarque) par Épicure et les Épicuriens (Philodème de Gadara) et par les Stoïciens. Elle révèle la récurrence la précision la subtilité des emprunts de Cicéron à la philosophie classique et hellénistique mais aussi la variété de leurs emplois et de leurs fonctions. La correspondance constitue souvent un laboratoire de la pensée où la genèse de celle-ci est plus perceptible que dans les dialogues ou les traités et une analyse systématique du bilinguisme qui s’y manifeste constitue un angle d’approche inédit et fécond pour approfondir notre connaissance de la philosophie cicéronienne et hellénistique.
Solus homo nudus, solum animal sapiens
Théories humanistes du nu (xv e-xvi e siècles)
La définition du nu comme genre artistique pose problème depuis qu’a été critiquée la distinction posée par Kenneth Clark entre Nu et nudité (The Nude 1956). Si les Anciens n’ont pas laissé de théorie du nu les humanistes ont fourni une abondance de préceptes lui reconnaissant la validité d’un concept esthétique. Cet ouvrage présente une première synthèse des théories du nu dans les traités d’art de la Renaissance et montre comment artistes et théoriciens ont inventé le nu à partir de trois sciences - les mathématiques la médecine et la philosophie morale - en renouvelant les doctrines antiques de la symétrie de l’anatomie et de la physiognomonie.
Eradication ou modération des passions. Histoire de la controverse chez Cicéron, Sénèque et Philon d’Alexandrie
Ce livre retrace l’histoire de la controverse qui opposa les Stoïciens aux Péripatéticiens à propos des passions. Alors que les Stoïciens prônent un sage dépourvu de toute passion les Péripatéticiens quant à eux admettent les passions modérées. Contrairement aux études dont la démarche consiste à reconstruire la doctrine stoïcienne au moyen d’une lecture synoptique de fragments issus de sources et de périodes variées cette étude favorise les témoignages complets et se concentre sur les textes qui attestent clairement de la polémique entre éradication et modération des passions. Ainsi cet ouvrage s’attelle aussi bien à l’argumentation théorique qu'aux différentes articulations de la controverse telle qu’elle émerge chez Cicéron le premier témoin important de la dispute Sénèque et Philon d’Alexandrie. L’approche de cette étude est à la fois analytique et historique et s’articule autour de trois objectifs majeurs. Il s’agit tout d’abord 1) d’éclairer les problématiques philosophiques soulevées ou relayées par la polémique à propos des passions à chaque époque déterminée 2) d’élucider les mécanismes polémiques ainsi que 3) de comprendre la manière dont les identités philosophiques sont articulées à travers la controverse. La double méthodologie (analytique et historique) permet d'éclairer les fondements théoriques de la théorie des passions du Portique ainsi que d'aborder la question des acteurs des sources des modes d’expression de la dispute ainsi que de la terminologie à travers laquelle elle fut véhiculée à chaque époque.
Le philosophe dans la cité: Sénèque et l’otium philosophique
Quel est le rôle du philosophe dans la cité ? Comment celui que lon appellerait aujourd'hui l'intellectuel remplit-il au mieux ses devoirs d'homme et de citoyen ? Cette question est centrale dans l'Antiquité. Présent dès Platon et prégnant dans les philosophies hellénistiques le débat sur les genres de vie prend une tournure singulière à Rome. L'œuvre de Sénèque s'avère particulièrement novatrice sur cette question. Dans une approche mêlant des enjeux philosophiques et culturels mais aussi linguistiques et littéraires le philosophe romain renouvelle à la fois le débat philosophique et la notion romaine d’otium.
Penser l’individu. Genèse stoïcienne de la subjectivité
Par quel prodige une philosophie matérialiste et naturaliste qui posait tout à la fois l’unité du continuum cosmique et l’existence du destin a-t-elle pu donner naissance à une conception forte de l’individu et de cet individu singulier qu’est le sujet humain? Tel est le paradoxe que nous cherchons ici à éclairer. Sur près de cinq siècles le stoïcisme construit en effet une conception unifiée de l’individu depuis sa forme commune à tous les vivants jusqu’à la spécificité radicale de l’individuation humaine celle de la subjectivité. C’est cette genèse dans laquelle le passage du stoïcisme à Rome a joué un rôle décisif que nous nous attachons à reconstruire.
Bios Philosophos. Philosophy in Ancient Greek Biography
In the 4th century B.C. philosophers began to write not only philosophical texts but also biographical ones. As biographers they often presented members of their own schools as the epitome of their ideals or tried to prove that the followers of others lived in ways inconsistent with their own doctrines. The papers collected in this volume explore the many ways in which philosophy was incorporated into such texts as well as how the genre was used as a means of philosophical instruction discussion and polemics.
Une piété de la raison, philosophie et religion dans le stoïcisme impérial
Des Lettres à Lucilius de Sénèque aux Pensées de Marc-Aurèle
How can the stoics reconcile the research of rational piety based on moral perfection with the legitimization of the ritualism and traditional representation of pagan gods? After studying the constant oscillation between the legitimization and condemnation of traditional rites in ancient stoicism we demonstrate that the roman stoics Seneca Cornutus Persius Epictectus and Marcus Aurelius address the same question but with two essential specifics: adapting it to the political-religious context of Imperial Rome and paying particular attention to their readers as to the pedagogic strategist to grant their moral conversion.