Recherches sur les Réceptions de l'Antiquité
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Nouvelles traductions et réceptions indirectes de la Grèce ancienne. Tome 2 : Traductions de traductions de textes grecs et translatio studii
L’essor des traductions directes du grec au français commence dans les années 1550. Du début du XIVe siècle jusqu’au milieu du XVIe siècle les auteurs-traducteurs en langue française qui représentent la Grèce ancienne n’ont sauf exception aucune connaissance directe des œuvres grecques. Les savoirs sur la Grèce qu’ils transmettent et réinventent sont médiatisés par des filtres divers. Leur réception est indirecte elle prend appui sur des œuvres antérieures textuelles et iconographiques dont les représentations de la Grèce ancienne sont déjà le fruit d’une ou de plusieurs réceptions.Les œuvres latines qu’ils traduisent et adaptentsont pour une part des œuvres antiques et médiévales qui ne sont pas des traductions et pour une part des traductions ou adaptations d’œuvres grecques avec parfois plusieurs transferts linguistiques à partir du grec. Elles sont très diverses : des textes antiques jusqu’aux traductions humanistes latines d’œuvres grecques réalisées en Italie et aux Pays-Bas en passant par des œuvres latines médiévales originales des traductions latines du français et des traductions arabo-latines et arabo-hispano-latines.
Les auteurs-traducteurs en langue française héritent ainsi de réceptions antérieures diverses qu’ils s’approprient et transforment poursuivant le processus d’invention de représentations de la Grèce ancienne. Comme les manuscrits et les imprimés de leurs nouvelles traductions sont souvent très illustrés les artistes offrent dans le même temps des traductions visuelles qui elles aussi s’appuient sur des sources diverses et des réceptions antérieures et donnent à voir de nouvelles images de la Grèce ancienne. La question de la réception de l’Antiquité grecque sera donc explorée par une entrée différente de celle qui a été adoptée jusqu’à présent et qui a consisté en l’étude de la transmission et de la traduction directes des œuvres grecques. Le présent volume se focalise sur les traductions au second degré de textes grecs.
Mémoires des passés antiques
Une élaboration continue (xiv e -xix e siècle)
Alors que depuis plusieurs décennies les recherches sur la mémoire – memory studies – prennent un essor exceptionnel ce volume a pour objet les modalités de l’élaboration de mémoires particulières celles de passés antiques et prend en compte une longue durée allant du xive siècle jusque dans les années 1830. Les deux termes de « mémoire » et d’« élaboration » évoquent un acte de réception et de construction. Les mémoires de l’Antiquité ne sont pas un ensemble de connaissances reçues passivement et non transformées elles sont des représentations consciemment élaborées par des auteurs et des artistes. Étudier le phénomène sur une longue temporalité permet de mieux analyser les constantes qui relèvent sans nul doute d’une anthropologie de la mémoire et aussi les évolutions. Ce volume porte sur des œuvres qui illustrées ou non sont écrites et/ou contiennent un texte. La réflexion qu’il propose s’inscrit en parallèle aux recherches dédiées à la réception de la Grèce ancienne dans la littérature française prémoderne (1320-1550) et le projet ERC Advanced Grant AGRELITA « The Reception of Ancient Greece in Premodern French Literature and Illustrations of Manuscripts and Printed Books (1320-1550) ». Elle ouvre le champ d’analyse à une plus large diachronie et à un plus large corpus.
Nouvelles traductions et réceptions indirectes de la Grèce ancienne
Tome 1 : Histoires des héros grecs et troyens (textes et images, 1300-1560)
L’essor des traductions directes du grec au français commence dans les années 1550. Du début du xive siècle jusqu’au milieu du xvie siècle les auteurs-traducteurs en langue française qui représentent la Grèce ancienne n’ont sauf exception aucune connaissance directe des œuvres grecques. Les savoirs sur la Grèce qu’ils transmettent et réinventent sont médiatisés par des filtres divers. Leur réception est indirecte elle prend appui sur des œuvres antérieures textuelles et iconographiques dont les représentations de la Grèce ancienne sont déjà le fruit d’une ou de plusieurs réceptions.Les œuvres latines qu’ils traduisent et adaptentsont très diverses : des textes antiques jusqu’aux traductions humanistes d’œuvres grecques réalisées en Italie et aux Pays-Bas en passant par des œuvres latines médiévales originales des traductions latines du français et des traductions arabo-latines et arabo-hispano-latines. Les illustrations de nombreux manuscrits et imprimés redoublent cette traduction textuelle d’une traduction visuelle qui enrichit la mémoire de la Grèce ancienne ainsi recréée. La question de la réception de l’Antiquité grecque est ainsi explorée par une entrée différente de celle qui a été adoptée jusqu’à présent et qui a consisté en l’étude de la transmission et de la traduction directe des œuvres grecques. Le présent volume porte sur des traductions consacrées à des héros et héroïnes des temps mythiques jusqu’à la guerre de Troie.
Suites d’Homère de l’Antiquité à la Renaissance
This book is the result of an international conference organized by the University of Tours in May 2021. It sets out to explore the notion of sequel in literature by examining the Homeric poems. While Gérard Genette evoked Homer in a considerable number of pages of his essay Palimpsestes he however paid particular attention to forms of continuity from the front from the back and from the sides afterwards and sideways which seem to make Homeric material the first victim of the cyclical additions that appear to constitute the ineluctable future of the great epics. In recent decades however these positions have been strongly nuanced and the time was ripe therefore for diachronic reflection on the validity of the notion of the ‘Homeric sequel’ by testing the meaning it has in various geographical and cultural contexts from Antiquity to the Middle Ages and the Renaissance.
The authors of this volume contribute to the discussion of the literary concept of ‘continuation’ and offer a wide panorama of the poet's fruitful reception over time; they do so without neglecting the phenomena of transformation made possible by the survival of a mythology of Homeric origin which exists despite the absence of a direct reading of the Greek texts.
El exemplum antiguo: modelos de conducta y formas de sabiduría en la España medieval
L'exemplum antique est l'un des héritages les plus importants de l'Antiquité au Moyen Âge. Les anecdotes tirées des œuvres d'historiens latins tels que Tite-Live Suétone Valère Maxim et même de traités tels que Sénèque et Cicéron étaient diffusées sous la forme d'un récit bref. Mais l'Antiquité n'a pas transmis au Moyen Âge qu'une collection d'histoires. Ils étaient porteurs d'une idéologie le mos maiorum c'est-à-dire une série de vertus qui avaient constitué la base de l'Empire romain et que le Moyen Âge souhaitait appliquer à la chevalerie. Cette forme d'exemplum avait une longue tradition en Espagne. Dès le xii e siècle des auteurs tels que Pedro Alfonso de Huesca s'en servent. Au xiv e siècle il a été revalorisé et a commencé à faire partie du discours politique des ‘miroirs des princes’. Mais son moment de diffusion le plus important se situe au xv e siècle au point que cette période peut être caractérisée comme une aetas valeriana.
Représenter et nommer la Grèce et les Grecs (xiv e-xvi e siècle)
Que représente la Grèce et les Grecs pour les auteurs et les artistes des xiv e au xvi e siècle en Europe occidentale ? Le présent volume explore cette question du point de vue de la perception et de l’imagination spatiales et géographiques. Il porte ainsi sur les représentations de l’espace grec ancien et « moderne » du xiv e au xvi e siècle. En privilégiant des œuvres latines françaises et italiennes écrites principalement en Italie en France dans les Pays-Bas bourguignons et en Grèce il étudie comment les auteurs et les artistes figurent textuellement et visuellement la géographie de la Grèce / de l’espace ou des espaces grec(s). Les difficultés pour définir nommer et représenter la Grèce comme entité territoriale sont nombreuses durant ces siècles marqués par de très profonds bouleversements avec du côté grec l’effondrement de l’empire byzantin et du côté de l’Europe occidentale des évolutions nombreuses dans les connaissances géographiques historiques et aussi linguistiques ainsi que dans les formes d’expression textuelles et iconographiques. La perception d’une identité spatiale géographique de la Grèce est d’autant plus délicate que plusieurs temporalités sont en jeu celle de la Grèce ancienne celle de la Grèce contemporaine aux auteurs celle aussi de la Grèce médiévale antérieure au xiv e siècle. Les études réunies s’interrogent sur les différentes perceptions et représentations de l’espace grec dans son unité et/ou sa diversité qui s’expriment et se renouvellent durant ces trois siècles ainsi que sur la nomination des lieux grecs et de la Grèce qui les accompagnent.
Le sens des textes classiques au Moyen Âge
Transmission, exégèse, réécriture
De l’Italie lombarde à l’Italie humaniste de la renaissance carolingienne à celle de la France et de l’Angleterre aux xii e-xiii e siècles ce volume se propose d’interroger une thématique connue - celle de la fortune des auteurs classiques latins au Moyen Âge - à partir de quelques perspectives nouvelles et en multipliant les types d’approche. Organisées autour de trois axes - la transmission l’exégèse et la réécriture - douze contributions s’intéressent à la manière dont les textes de l’Antiquité tant en prose qu’en poésie ont été cités commentés et réemployés au fil des siècles afin de conserver le patrimoine du passé tout en l’infléchissant pour atteindre des buts nouveaux.
En s’attachant à des produits littéraires variés des œuvres originales à l’univers des gloses des commentaires des florilèges et des miscellanées cette sélection raisonnée d’enquêtes montre comment les auteurs classiques ont connu une vie nouvelle - celle qui les a conduits jusqu’à nous - grâce à la copie et aux échanges à la redécouverte fortuite ou à une renommée solide à travers l’emprunt occasionnel ou le dépouillement systématique l’excerption l’adaptation et les vraies erreurs d’interprétation. Méthode philologique critique littéraire et recherche historique se combinent avec une attention particulière pour les modalités concrètes de la lecture et de l’exploitation des Anciens et conduisent à de multiples approfondissements sur la genèse matérielle et intellectuelle de certaines œuvres : parmi elles plusieurs doivent encore faire l’objet de travaux de première main dont on donne ici les tout premiers résultats.
Réécritures et adaptations de l’Ovide moralisé (xiv e-xvii e siècle)
L’Ovide moralisé a joué un rôle significatif pour la connaissance des mythes antiques et la création de nouvelles œuvres littéraires qui se les approprient au moins jusque dans la première moitié du xvi e siècle avant qu’il ne soit moqué et condamné. Dès son écriture au xiv e siècle cette traduction en langue française des Métamorphoses d’Ovide accompagnée d’interprétations chrétiennes a rapidement connu le succès et une diffusion large auprès de publics divers qui la lisaient souvent elle et ses gloses plutôt que l’œuvre latine d’Ovide. De nombreux auteurs en français en latin ou en anglais se sont inspirés de son texte pour créer leurs propres représentations littéraires de héros et héroïnes antiques dans des œuvres poétiques didactiques et historiographiques ou pour élaborer leurs écritures de la moralisation. Les deux mises en prose de l’Ovide moralisé à la cour d’Anjou et à la cour de Bourgogne les réécritures et remaniements qui sont ensuite imprimés la traduction anglaise imprimée par William Caxton ont aussi contribué à prolonger l’influence qu’il a exercée. Cette dernière se lit aussi sans nul doute dans certaines des nouvelles traductions des Métamorphoses qui sont composées au xvi e siècle. Si cette influence a souvent été notée si des emprunts de poètes du xiv e et du xv e siècles - Guillaume de Machaut Jean Froissart Eustache Deschamps Christine de Pizan Chaucer Gower - ont été étudiés la postérité de l’Ovide moralisé reste encore pour une large part à explorer. C’est l’objet de ce volume collectif le premier qui soit consacré à la réception du texte du xive au xviie siècle.
Figures littéraires grecques en France et en Italie aux xiv e et xv e siècles
Aux xiv e et xv e siècles la Grèce suscite en Italie et en France un engouement nouveau dans une tension entre admiration et méfiance face à l’altérité mal connue et mal perçue tant de son univers ancien que de son devenir byzantin. Se multiplient les œuvres en latin en français et en italien qui évoquent le passé de la Grèce ancienne. Les héros et les héroïnes de la Grèce ancienne entrent dans des univers scripturaires nombreux qui manifestent des exploitations littéraires et esthétiques mais aussi politiques religieuses et éthiques très diverses. Ces appropriations ne cessent de s’élargir à des formes d’écriture nouvelles jusqu’à la fin du xv e siècle entre réinterprétation instrumentalisation recréation poétique ou fidélité aux textes peu à peu redécouverts. Le présent ouvrage étudie la présence et l’exploitation des figures de la Grèce ancienne en France et en Italie aux xiv e et xv e siècles et les nouvelles formes d’ « actualité » qu’elles prennent dans les textes avec l’évolution du regard et de l’interprétation des auteurs avec aussi les décalages qui existent entre l’Italie et la France.