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Matériaux du livre médiéval
Actes du colloque du Groupement de recherche (GDR) 2836 "Matériaux du livre médiéval", Paris, CNRS, 7-8 novembre 2007
Cet ouvrage présente les résultats des travaux effectués dans le cadre d’un Groupement de recherche (GDR) initié par le CNRS en 2003 pour une durée de quatre ans et portant sur les matériaux du livre médiéval.
Ce groupement de recherche avait pour but de fédérer dans un travail collectif interdisciplinaire et pluridisciplinaire des équipes de recherche en sciences humaines des laboratoires de sciences dites «dures» autrement dit des historiens des paléographes des archivistes-paléographes des chimistes des physiciens des conservateurs de bibliothèques d’archives de musées mais également des enseignants des artisans-papetiers et formaires (les formaires étant des fabricants de formes à faire le papier à la main); participaient aussi au projet parcheminiers enlumineurs calligraphes relieurs etc. ainsi qu’un cinéaste documentariste. L’objectif était de faire progresser la connaissance des matériaux du livre médiéval sur le plan livresque historique expérimental ou analytique en mettant en synergie et en fédérant les approches et les compétences spécifiques des personnels et des laboratoires participant au GDR. Connaissance indispensable pour son apport à l’histoire du livre et capitale pour gérer au mieux les problèmes de la conservation et de la sauvegarde de tout patrimoine.
L’originalité de ce GDR fut d’associer des recherches à la fois très différentes et très complémentaires qui pourraient pour citer T. Delcourt être regroupées en trois grandes catégories: «les recherches techniques sur les supports matériels de l’écrit que sont le papier le parchemin les encres; les recherches sur les différentes étapes intervenant dans la fabrication du livre autour de la reliure mais aussi des ateliers de parcheminiers ou des moulins à papier; enfin des recherches sur le vocabulaire du livre et de l’écrit au Moyen Age si l’on veut comprendre avec un peu de certitude les textes les inventaires ou les recettes qui traitent de la fabrication du livre au Moyen Age.»
Ces travaux ont été exposés au cours d’un colloque qui s’est tenu à Paris en novembre 2007.
Les manuscrits carolingiens
Actes du colloque de Paris, Bibliothèque nationale de France, le 4 mai 2007
À l’occasion de l’exposition «Trésors carolingiens» présentée dans ses salles du 20 mars au 24 juin 2007 la Bibliothèque nationale de France a organisé une journée internationale d’étude autour du livre manuscrit à l’époque en question. L’exceptionnelle richesse du fonds parisien (auquel avaient été adjoints d’incontournables spécimens de certaines bibliothèques régionales françaises) donnait lieu en effet à évoquer pratiquement tous les principaux aspects de la production et du contenu même de ces œuvres ainsi que de leur devenir.
Après une introduction visant à situer le livre carolingien au regard de ses antécédents antiques profanes et païens paléochrétiens et haut-médiévaux (Jean-Pierre Caillet) ce sont les étapes — et les raisons — de l’émergence de l’intérêt pour ces manuscrits et de la constitution de leurs collections qui ont été abordés (Marie-Pierre Laffitte). Il importait d’autre part également de dresser le panorama des grands travaux consacrés à ce domaine de la fin du XIXe siècle à nos jours (Jean Vezin). Le statut privilégié du livre religieux en tant que composante majeure du trésor et tout particulièrement l’assimilation de son contenu à de véritables reliques devaient ensuite être clairement précisés. Naturellement la nature du message iconographique tant à l’égard du texte dont il offre un contrepoint visuel portant ses propres accents que des modèles — anciens ou récents — dont il s’avère tributaire à divers degrés a fourni matière pour de substantielles mises au point (Herbert Kessler Charlotte Denoël Fabrizio Crivello Anne-Orange Poilpré). Les rapports thématiques aussi bien que stylistiques des ivoires de la reliure avec l’imagerie interne du livre ainsi que l’éventuelle diachronie de leur association n’ont pas non plus manqué de susciter un réexamen serré (Lawrence Nees). Par ailleurs les derniers développements d’une investigation de laboratoire sur les pigments utilisés dans l’élaboration des miniatures de certains manuscrits et dont les résultats sont évidemment lourds de conséquences quant aux origines de ceux-ci ont témoigné d’une notable ouverture des perspectives de recherche (Patricia Roger). La conclusion de l’ensemble (Jean-Pierre Caillet) s’attache à souligner l’opportune complémentarité de ces approches; et au-delà des nouveaux acquis ainsi opérés à dégager les orientations encore propres à parfaire la connaissance de ce qui correspond bien à un temps fort de l’évolution culturelle et artistique de l’Occident médiéval.