Patristic Latin Grammar
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Glosa Victorina super partem Prisciani De Constructione (ms. Paris, Bibliothèque de l'Arsenal 910)
From the twelfth century onwards notable advances in the theoretical development occur in independent treatises on syntax which on their side are intimately linked with medieval commentaries on the last two books the so-called Priscian Minor of the Institutiones Grammaticae I-XVIII where Priscian deals with syntax. A number of the independent treatises on syntax are now available. But of the many commentaries on Priscian Minor known only a few have been edited so let me start by editing an interesting 12th c. gloss on Priscian Minor called the Glosa Victorina. Priscian Minor itself begins with introducing the notion of what is a perfect sentence what is a well-formed utterance and which parts of speech are indispensable or the most important stating their order of importance : noun verb participle pronoun and the indeclinable word classes. As the argumentation unfolds comparisons between letters syllables and words are introduced providing a continuity and refinement on what was taught earlier in the so-called Priscian Maior and how this concerns grammar on the level of syntax. Very quickly this leads to an interdisciplinary discussion of what constitutes a perfect sentence (according to the grammarians and the dialecticians) involving the commentators in redefinitions of the principal parts of speech and explaining their distinguishing features. In this process notions of substance of person of deixis of reference - signification and many other important grammatical issues are discussed. So in principle the beginning of any commentary on Priscian Minor provides its author with scope for developing his particular doctrines and ideas of prime importance in linguistics.
Here the Glosa Victorina deserves a closer look because it provides us with insights into discussions normally only hinted at by Abelard or a use of terminology which then becomes refined and partially rejected by William of Conches and Petrus Helias.
Arts du langage et théologie aux confins des XIe et XIIe siècles
Textes, maîtres, débats
Comment sont nées les écoles parisiennes au début du XIIe siècle? Quels ont été les maîtres et les institutions qui ont compté dans ce processus? Quelles sont les caractéristiques particulières de la production savante à cette époque charnière? Quels ont été les enjeux des débats de l’époque et étaient-ils en rupture ou en continuité avec celles qui les précèdent? Un tel questionnement ne pouvait être tenté que dans une perspective pluridisciplinaire en associant historiens spécialistes de théologie de philosophie des théories du langage (grammaire logique et rhétorique) des textes manuscrits. Le travail mené en commun a permis de formuler de nouvelles hypothèses sur cette période qui est celle de l’émergence de Paris comme centre de savoir et sur les doctrines produites à l’époque qui allaient marquer durablement tout le Moyen Âge. Le premier ensemble de contributions brosse un bilan synthétique et critique sur l’état de la recherche dans les différents domaines concernés: la vie et les écrits de Guillaume de Champeaux; les disciplines (grammaire logique rhétorique théologie); les questions méthodologiques que pose l’étude de textes inédits le plus souvent anonymes et non datés. Le second propose des contributions originales sur des thèmes des auteurs des doctrines. Le troisième présente deux dossiers de discussions: l’une autour du commentaire sur Priscien attribué à Jean Scot Erigène l’autre sur cette question controversée qu’est l’apparition et la nature du «vocalisme». Sortent éclairés sous un jour nouveau des personnages connus comme Anselme de Laon Abélard Hugues de Saint-Victor d’autres connus mais dont la production était difficile à identifier tels Manegold Roscelin Guillaume de Champeaux ou Josselin de Soissons et également des textes obstinément anonymes telles les influentes Glosulae super Priscianum. C’est ainsi le milieu intellectuel parisien du tournant des XIe / XIIe siècles qui se voit mieux compris dans toute sa complexité à partir d’études qui croisent de manière complémentaire les approches historiques littéraires et doctrinales.
Anonymi Artium Magistri Questiones super Librum Ethicorum Aristotelis (Paris, BnF, lat. 14698)
Les années qui précédèrent et suivirent la condamnation du 7 mars 1277 furent parmi les plus difficiles dans l’histoire de l’Université de Paris. Parmi les témoins des événements qui ont bouleversé à cette époque la Faculté des Arts une place privilégiée doit être accordée à un fragment d’une reportatio anonyme d’un cours sur l’Éthique à Nicomaque contenu dans le manuscrit Paris BnF lat. 14698. L’auteur de ce texte - un maître de philosophie écrivant très probablement au début des années 1280 - recherche un difficile équilibre entre le devoir d’expliquer la philosophie d’Aristote et la contrainte de ne pas contredire les dogmes de la foi chrétienne. Ce volume offre une édition intégrale du texte précédée d’une introduction où sont abordés à la fois les problèmes que pose l’édition scientifique d’une reportatio (sa structure son rapport avec le déroulement du cours oral les critères spécifiques requis pour l’établissement du texte d’une reportatio) et les enjeux historiques liés à ce texte (sa datation et son rapport avec la condamnation de mars 1277 l’utilisation de la Summa theologiae de Thomas d’Aquin et l’hypothèse de l’identification de l’auteur avec le maître parisien Jacques de Douai).
Priscien
Transmission et refondation de la grammaire, de l’antiquité aux modernes
Chassé d’Afrique par les invasions vandales et installé à Constantinople vers le début du VIe siècle Priscien a engagé une refonte de la grammaire antique en faisant confluer ses principaux courants la tradition grammaticale romaine et les apports grecs issus de la philologie alexandrine auxquels il a intégré des recherches menées dans d’autres domaines de l’analyse de la parole en rhétorique et en philosophie.
La création de la première grammaire moderne est ainsi d’abord une synthèse qui correspond dans la partie orientale de l’Empire aux espoirs qu’au même moment à Rome Boèce et son cercle plaçaient dans l’hellénisme pour renouveler la vie intellectuelle d’une partie occidentale tombée aux mains des Barbares.
Auteur à multiples dimensions chez qui se croisent les spécificités et les ambiguïtés de l’Antiquité tardive Priscien a été le passeur par qui l’époque médiévale a eu connaissance des éléments les plus complexes de la description linguistique antique. Son influence a été immense durant tout le Moyen Âge et ses échos sont perceptibles jusque dans la tradition classique.
Malgré cela aucune traduction dans une langue moderne n’a encore été faite des principaux textes de Priscien et la période actuelle commence seulement à mesurer l’importance et l’originalité de cet auteur.
Le présent volume est la première mise au point d’ensemble et dresse un état des recherches à l’issue du colloque international Priscien (ENS Lettres et Sciences Humaines Lyon 10 - 14 octobre 2006). Ses 40 articles présentent les points de vue transversaux d’antiquisants de linguistes d’historiens et de médiévistes. Réparties en six sections les contributions traitent successivement de la position historique de Priscien et de la transmission de ses œuvres des sources et du contenu de son texte majeur les Institutions Grammaticales de ses scripta minora et de la réception de sa doctrine du Haut Moyen Âge à la Renaissance.
L’ouvrage comporte une bibliographie globale et plusieurs index (auteurs anciens et modernes manuscrits passages cités concepts et termes).
Queritur utrum
Recherches sur la 'disputatio' dans les universités médiévales
Ce volume présente le troisième volet d’une enquête sur la disputatio dans les universités médiévales. Le premier paru en 1995 traitait la dispute à la Faculté des arts à Paris au XIIIe siècle ; dans le deuxième paru en 2002 le champ géographique et chronologique était élargi aux facultés des arts en Europe occidentale jusqu’à la fin du moyen âge. Cette troisième partie propose une comparaison entre la disputatio dans les facultés des arts et celle pratiquée dans les autres facultés. Cette comparaison n’avait pas été faite lors de la publication du volume sur Les questions disputées et les questions quodlibétiques dans les Facultés de théologie de droit et de médecine paru en 1985 dans la collection Typologie des sources du Moyen Age occidental.
Comme dans les deux précédentes publications sur la disputatio on trouvera ici la documentation nécessaire pour comprendre le caractère et le fonctionnement de cet outil intellectuel dans les diverses facultés des universités médiévales. Cette documentation est forcément limitée : le nombre de textes de questions disputées qui a été conservé est immense seule une partie a été éditée et les manuscrits sont souvent difficiles à lire. Il a donc fallu faire un choix guidé par les publications récentes et en espérant que les textes choisis sont représentatifs.
Comme dans le second livre de cette série (la disputatio dans les facultés des arts) le présent volume comprend en principe l’ensemble de la période médiévale depuis l’apparition des questions disputées dans les diverses disciplines jusqu’au XVe siècle.
Une histoire plus générale remontant plus haut dans le temps et se prolongeant plus tard reste encore à faire. En attendant qu’il le soit ce volume montre qu’avant la déchéance qu’elle a connue vers la fin du moyen âge la disputatio loin d’être une technique uniforme et figée fut un formidable instrument de recherche et d’enseignement. C’est en grande partie grâce à elle que les intellectuels ont appris à analyser et à raisonner selon un modèle qui permettait de comprendre toutes les facettes d’un problème et d’aller toujours plus loin dans la recherche de la vérité.