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Le saint évêque dans l’hagiographie lyonnaise (IVe-VIIe s.), Page 1 of 1
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L’hagiographie pourrait-elle avoir enregistré de nouvelles normes de comportement épiscopal apparues à la faveur de la conquête franque? L’examen des Vies des évêques de Lyon Just, Nizier, Irénée et Ennemond ne l’indique pas. Il permet de distinguer plutôt clairement entre l’usage pastoral qui est assigné à l’hagiographie épiscopale dans la deuxième moitié du VIe siècle - usage qui conduit à dresser le portrait d’évêques puissants, mais dont les vertus passent au second plan - et la permanence d’un discours très traditionnel sur les vertus épiscopales de part et d’autre de cette parenthèse. Depuis l’Antiquité tardive jusqu’à l’époque carolingienne, on attend surtout d’un bon évêque de Lyon qu’il soit capable de mourir martyr.
,Did the growing of Franks’ political influence in Gaul and their conversion radically transform the virtues that were expected from a good bishop ? The examination of five Vitae or Passiones from Lyon, those of Just, Irénée, Nizier and Ennemond, proves that it did not : their authors continually emphasize the importance for a good bishop to be able to suffer martyrdom. And if the hagiographical discourse suddenly sounds different during the second half of the 6th century, it is because its aims changed, not because new norms of behaviour appeared.
,Ce volume contient les textes de la plupart des communications effectuées lors de trois journées d’étude tenues à l’Université de Lille 3, à l’automne 2010. Ces journées avaient pour but de présenter les recherches en cours sur la topographie religieuse des villes épiscopales, de mieux faire connaître les espaces ruraux, objets de nombreux et récents travaux archéologiques et historiques, tout en étudiant les changements intervenus au cours de ces six siècles dans le domaine des normes et comportements sociaux. Les vingt contributions ici offertes entraînent le lecteur de la législation constantinienne à la normalisation carolingienne, des premiers signes archéologiques de la présence du christianisme aux prémices de la paroisse médiévale, des premiers monastères aux communautés cénobitiques strictement encadrées par les réformes carolingiennes, des plus hauts lieux du christianisme gaulois ou gallo-franc à des sites moins illustres mais tout autant chargés d’histoire. Les auteurs ont inscrit leurs réflexions dans les grandes problématiques qui animent aujourd’hui l’archéologie et l’historiographie des débuts du christianisme en Occident, ce qui permet d’apprécier, à chaque étape de ce long itinéraire, l’empreinte du christianisme en Gaule aux premiers siècles de son histoire.
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