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Le modèle royal à l’époque mérovingienne, Page 1 of 1
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Ce volume contient les textes de la plupart des communications effectuées lors de trois journées d’étude tenues à l’Université de Lille 3, à l’automne 2010. Ces journées avaient pour but de présenter les recherches en cours sur la topographie religieuse des villes épiscopales, de mieux faire connaître les espaces ruraux, objets de nombreux et récents travaux archéologiques et historiques, tout en étudiant les changements intervenus au cours de ces six siècles dans le domaine des normes et comportements sociaux. Les vingt contributions ici offertes entraînent le lecteur de la législation constantinienne à la normalisation carolingienne, des premiers signes archéologiques de la présence du christianisme aux prémices de la paroisse médiévale, des premiers monastères aux communautés cénobitiques strictement encadrées par les réformes carolingiennes, des plus hauts lieux du christianisme gaulois ou gallo-franc à des sites moins illustres mais tout autant chargés d’histoire. Les auteurs ont inscrit leurs réflexions dans les grandes problématiques qui animent aujourd’hui l’archéologie et l’historiographie des débuts du christianisme en Occident, ce qui permet d’apprécier, à chaque étape de ce long itinéraire, l’empreinte du christianisme en Gaule aux premiers siècles de son histoire.
,La notion de royauté chrétienne, longtemps contestée pour la période mérovingienne, semble pouvoir être utilisée à condition de reconnaître que son contenu fut variable. Au début du VIe siècle, la dimension religieuse du pouvoir sert surtout à souligner les insatisfactions éventuelles des sujets par rapport au comportement du dirigeant. À l’apogée de la dynastie, la responsabilité chrétienne du roi constitue plutôt un argument de son omnipotence. Enfin, lorsque le pouvoir central s’affaiblit, le thème de la royauté chrétienne sert à justifier l’irruption de nouveaux pouvoirs, clercs ou laïcs, qui participent de plus en plus au gouvernement du royaume.
,Concerning the Merovingian era, the concept of royal kingship has been frequently contested. To stress the religious dimension of power serves, at the beginning of the 6th century, to emphasize that the subjects are unsatisfied with the leader’s behaviour. When the Merovingian dynasty is at its apogee, the Christian liability of kingship contributes to claim omnipotence for the effective ruler. And when the central power weakens, the theme of Christian royal kingship is employed to justify the irruption of new actors, clergymen and laymen, which intend to be part of the governement of the realm.
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