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Autour de la tombe de saint Quentin : histoire et archéologie d’un culte (milieu IVe-début VIIIe s.), Page 1 of 1
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Thanks to new critical studies of texts and archaeological vestiges, it became clear that it was the development of the cult of St Quentin which guarantees the prosperity of the town. The sepulchre as well as the church, the monastic community associated with it, are documented by the sources of the early Middle Ages that have influenced the hypotheses of the first archaeologists of the 19th and 20th centuries. At the end of the recent researches it seems, however, that the cult did not receive his impetus during the epoch of St Elegius, but has existed since the beginning of the 5th century. But the data of the texts, especially the Vita Elegii that ascribed to Elegius the merit of a second invention of the sepulchre of Quentin, induced the historians to think that the Christian history of the town began during the 6th century. The new archaeological excavations (2003-2010) have clearly shown by the relative chronology, the furnishings, the structures and the graves dated by radiocarbon, that the cult of St Quentin arose very early around a memoria, set up in the middle of the 4th century in a context that was perhaps not yet Christian. At the end of the 4th century the cult developed in connection with this memoria in a building furnished with an altar, erected nearby. The existence of graves in this building since the first half of the 5th century helps to understand the rapid development of the cult.
,Ce volume contient les textes de la plupart des communications effectuées lors de trois journées d’étude tenues à l’Université de Lille 3, à l’automne 2010. Ces journées avaient pour but de présenter les recherches en cours sur la topographie religieuse des villes épiscopales, de mieux faire connaître les espaces ruraux, objets de nombreux et récents travaux archéologiques et historiques, tout en étudiant les changements intervenus au cours de ces six siècles dans le domaine des normes et comportements sociaux. Les vingt contributions ici offertes entraînent le lecteur de la législation constantinienne à la normalisation carolingienne, des premiers signes archéologiques de la présence du christianisme aux prémices de la paroisse médiévale, des premiers monastères aux communautés cénobitiques strictement encadrées par les réformes carolingiennes, des plus hauts lieux du christianisme gaulois ou gallo-franc à des sites moins illustres mais tout autant chargés d’histoire. Les auteurs ont inscrit leurs réflexions dans les grandes problématiques qui animent aujourd’hui l’archéologie et l’historiographie des débuts du christianisme en Occident, ce qui permet d’apprécier, à chaque étape de ce long itinéraire, l’empreinte du christianisme en Gaule aux premiers siècles de son histoire.
,À la lumière d’une lecture croisée des textes et des nouvelles recherches sur le terrain, on a pu constater que c’est le développement du culte autour de la sépulture de saint Quentin qui assura la prospérité de la cité. La sépulture ainsi que l’église, puis la communauté monastique qui y est associée, sont documentées par les sources du haut Moyen Âge, qui ont orienté les hypothèses des premiers archéologues des XIXe et XXe siècles. Au terme des récentes recherches, il apparait cependant que le culte ne prend pas son essor à l’époque d’Éloi, mais existe dès le début du Ve siècle. Or les données textuelles, en particulier la Vita Eligii qui attribuait à Éloi le mérite d’une seconde inventio de la sépulture de Quentin, conduisaient à penser l’histoire chrétienne de la cité comme commençant durant le VIe siècle. Les nouvelles fouilles archéologiques (2003-2010) ont montré clairement par la chronologie relative, le mobilier, les structures ou les sépultures datées par radio-carbone, que le culte de saint Quentin a pris naissance très tôt autour d’une memoria aménagée au milieu du IVe siècle, dans un contexte qui n’est peut-être pas encore chrétien. À la fin du IVe siècle, le culte s’est développé, en relation avec cette memoria, dans un édifice pourvu d’un autel, construit tout à côté. La présence d’inhumations, dans cet édifice, à partir de la première moitié du Ve siècle, contribue à voir un essor très rapide du culte.
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