Full text loading...
Cet article propose une nouvelle étude de la tradition syriaque de l’épi-sode du siège de Nisibe tiré de l’Histoire philothée et de l’Histoire ecclésiastique de Théodoret. Il s’attache à démontrer que, même si les deux ouvrages ont été traduits en syriaque, c’est la traduction du second qui a largement circulé et a été incluse dans la recension dite «courte» de la Vie de Jacques, dans la Vie d’Éphrem, dans la lettre de Georges des Arabes à Jésus Habib, dans la Chronique de Michel Ier Rabo et, par l’intermédiaire de ce dernier, dans la Chronographie de Bar ʿEbroyo. Contrairement aux recherches antérieures, le présent article montre que ces ouvrages s’appuient directement sur la version traduite de l’Histoire ecclésiastique et qu’il n’est pas néces-saire de postuler l’existence ou la réémergence d’une «Légende syriaque» de l’épi-sode.
AbstractThis article offers a new assessment of the Syriac tradition of the episode of the siege of Nisibis from Theodoret’s Philotheos Historia and Ecclesias-tical History. It argues that, although both works were translated into Syriac, it was the translation from the latter which circulated widely and was included in the so-called short recension of the Life of Jacob, in the Life of Ephrem, in the letter of George of the Arabs to Jesus Habib, in Michael I Rabo’s Chronicle, and, via the latter, in Bar ʿEbroyo’s Chronography. Contrary to previous scholarship, it contends that these works relied directly on the version translated from the Ecclesiastical His-tory, and that there is no need to postulate the existence or re-emerging of a “Syriac Legend” of the episode.