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f Les centons augustiniens de Florus de Lyon : minutie, érudition et vulgarisation
- Brepols
- Publication: Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, Volume 60, Issue 2, Jul 2014, p. 349 - 379
Abstract
L’exemplaire carolingien lyonnais du sermon 46 d’Augustin de pastoribus porte une série très lisible des signes bien connus, au moyen desquels Florus de Lyon découpait les extraits destinés à ses compilations patristiques sur les épîtres de Paul. Pourtant, il ne s’agit pas là d’un de ces extraits : le centon qu’il prépare porte sur le Cantique des cantiques, 1, 6-7. Son extraction et son analyse permettent de montrer comment Florus dégage, d’un passage hautement polémique, une exégèse toute spirituelle et détachée des contingences historiques : une conclusion que l’on peut étendre à d’autres centons augustiniens du même Florus. On le sait pourtant, par ailleurs, très curieux de faits historiques et très conscient des questions de contexte, qu’il relève assidûment dans ses notes marginales sur les Pères. Ainsi se font jour deux facettes du Florus de Lyon théologien : d’une part l’érudit travaillant à enrichir et préciser ses connaissances, d’autre part le vulgarisateur qui cherche à mettre Augustin à la portée des simplices.
AbstractLyon’s Carolingian exemplar of Augustine’s sermo 46 de pastoribus shows a very clear series of the signs Florus of Lyon is known to have used, when he was preparing excerpts for his patristic compilations on Paul’s epistles. The case is quite different here, though: the cento he’s preparing comments the Song of songs, 1,6-7. When extracting and analyzing it, one sees how Florus draws, from a very polemical passage, a spiritual exegesis fully detached from historical contingences: and the same conclusion can be reached when considering some others of his Augustinian centones. And yet the very same Florus shows himself, in other circumstances, very inquiring in historical facts and aware of contexts: he records such details carefully in his marginal notes on the Fathers. Thus there are two sides of Florus of Lyon’s activity as a theologian: the scholar at work, increasing and improving his knowledge; and the popularizing writer trying to give the simplices an easier access to Augustine.