Chronique d’Égypte

Cet article posthume se compose de deux contributions. Dans la première - « Nouveaux documents relatifs à la famille des vizirs Nespamedou et Nespakachouty » - l’auteur publie trois documents : les statuettes du Caire JE 36963 (K. 145) et JE 37849 (K. 571), attribuées à Neschoutefnout, fils du plus jeune des deux vizirs Nespakachouty, ainsi que la statuette JE 36964 (K.186) appartenant à Neskachouty, petit-fils du même vizir Nespakachouty. Cette étude est précédée de quelques réflexions sur le titre rekh nesou « connu du roi » qui, dans les inscriptions privées de Basse Époque, recouvre bien plus qu’une désignation purement honorifique. Dans la seconde contribution - « Le ‘prophète de Montou’ Nesamon, fils d’Ankhefenkhonsou » - l’auteur publie la statuette-bloc de Nesamon conservée au British Museum (inv. 1197) ; l’analyse de l’ensemble du dossier relatif à sa famille permet de situer ce personnage au commencement de la 26^e dynastie.

Examination of the Egyptian titularies of the Roman emperors shows that, some novelties notwithstanding, they retain numerous epithets and expressions already present in the protocols of previous rulers. In this respect, it is possible to establish a number of connections with the Ptolemies, as well as notable links with Alexander the Great. This paper aims to analyse all of these borrowings in order to determine their precise meaning and scope. The verbal connections evoking the Macedonian king in Octavian Augustus’ titulary are interpreted here as an Egyptian example of the comparatio Alexandri, while those in the Egyptian names of the remaining emperors are evaluated within the framework of the imitatio (or comparatio) Augusti.

Claude Vandersleyen, Le Rapport d’Ounamon (vers 1065 avant Jésus-Christ). Analyse d’une mission manquée. Bruxelles, Éditions Safran, 2013

Christian Leitz, Die Gaumonographien in Edfu und ihre Papyrusvarianten. Ein überregionaler Kanon kultischen Wissens im spätzeitlichen Ägypten. Soubassementstudien III, Wiesbaden, Harrassowitz, 2014

Alexa Rickert, Bettina Ventker (Hgg.), Altägyptische Enzyklopädien. Die Soubassements in den Tempeln der griechisch-römischen Zeit. Soubassementstudien I. Wiesbaden, Harrassowitz, 2014

Jochem Kahl, Mahmoud El-Khadragy, Ursula Verhoeven & Andrea Kilian (Edd.), Seven Seasons at Asyut. First Results of the Egyptian-German Cooperation in Archaeological Fieldwork. Proceedings of an International Conference at University of Sohag, 10th-11th of October, 2009. Wiesbaden, Harrassowitz Verlag, 2012

Hratch Papazian, Domain of Pharaoh: The Structure and Components of the Economy of Old Kingdom Egypt. Hildesheim, Verlag Gebrüder Gerstenberg, 2012

Les archives du temple de Narmouthis, découvertes en 1938 a à Médinet Madi, sont composées de plus de 1500 ostraca écrits en égyptien et en grec, principalement au IIe siècle après J.-C. Les premiers éditeurs considéraient que ces ostraca avaient un caractère scolaire; pour eux, les archives étaient fictives et non réelles. Cependant, l'analyse de chaque groupe de textes montre que les textes rédigés en égyptien démotique étaient destinés a à l'usage interne du temple, tandis que les textes en grec étaient souvent des documents adressés à des fonctionnaires ou à d'autres personnes externes. Présente une typologie basée sur l'analyse de l'ensemble des ostraca dans le contexte du bilinguisme gréco-égyptien de l'époque romaine.

This article provides evidence for the vitality of Egyptian naming traditions in the Roman period in the form of new 'hybrid' names, which incorporate foreign elements (mainly Greek and Latin) into traditional Egyptian names. A comprehensive overview of the names and their characteristics is provided, as well as an analysis of the context in which they appear. They were not limited to a 'purely' Egyptian milieu, suggesting an altogether more mixed society in Roman Egypt, as opposed to the Ptolemaic period.

Présente les rares sources mentionnant le nome Hypsélite, dont la création remonte à l'époque romaine. Les raisons de cette dernière sont mises en relation avec un possible déplacement du cours du Nil dans cette région, qui aurait affecté la ville voisine de Lycopolis et permis l'émancipation d'Hypsélé - l'ancienne Shashetep - et de son territoire. Ce nouveau nome rappelle l'ancien 11^e nome de Haute-Égypte de l'époque pharaonique, disparu depuis fort longtemps, mais dont le souvenir est commémoré dans les listes géographiques des temples de la période gréco-romaine.

In the second part of the article we first focus on the building history of the Isis temple in Deir Shelwit. On the basis of a new analysis of the so-called logeia-receipts we conclude that these documents do not refer to voluntary contributions to finance the construction of the temple, but are issued in connection with an official tax on priestly offices. The building of a first temple in Deir Shelwit may probably be dated to the end of the 30th dynasty or the Ptolemaic era, while a new sanctuary was constructed under Augustus. Another small Isis chapel, with its own cult servants, is attested in the Ptolemaic period to the north of the temples of Medinet Habu. The emergence of the Isis cult on the Theban West Bank is probably connected with the growing popularity of the cult of her brother Osiris, who according to the local tradition was buried in the “Mound of Djeme”.

Roger S. Bagnall, Eine Wüstenstadt. Leben und Kultur in einer ägyptischen Oase im 4. Jahrhundert n.Chr. Stuttgart, Fr. Steiner, 2013

Micaela Langellotti, L’allevamento di pecore e capre nell’Egitto romano : aspetti economici e sociali. Bari, Edipuglia, 2012

Frédéric Colin, Olivier Huck & Sylvie Vanseveren (edd.), Interpretatio. Traduire l’altérité culturelle dans les civilisations de l’Antiquité. Paris, de Boccard, 2015

Magali de Haro Sanchez (ed.), Écrire la magie dans l’antiquité. Actes du colloque international (Liège, 13-15 octobre 2011). Liège, Presses Universitaires de Liège, 2015

La contribution propose une réédition de O. Mon. Cyr. 38 découvert au « Monastère de Cyriaque » dans la montagne thébaine. Il faut reconnaître dans le document un sauf-conduit du type des « logos mpnoute » bien connus dans la région. Une annexe reprend des corrections ponctuelles à d'autres textes du volumes des O. Mon. Cyr.

Édition d’un fragment de papyrus contenant Coran 19, 43-49. Le fragment ne faisait pas partie d’un codex et l’on ne peut donc dire avec certitude quelle était la fonction de ce texte. Peut-être s’agit-il des vestiges d’une page où un particulier avait fait mettre au propre tout ou partie de ladite sourate pour l’exercice de sa piété personnelle.

La reconnaissance de dette P. Ryl. Arab. I, X 10, daté de 1088 par son éditeur, a longtemps été considéré comme le papyrus le plus récent conservé à ce jour. Le document, mal édité, date en réalité de 836 et présente des caractéristiques formulaires rares que l’éditeur n’a pas identifiées. Dans cet article, je propose une réédition du papyrus et joins en annexe l’édition de deux fragments de reconnaissances de dette du Louvre.

In the context of the transition from papyrus to paper in Egypt in the 3rd to 4th c. Hijra, Josef von Karabacek has claimed that the Vienna collection hosts some of the very early paper documents, stemming already from the 2nd or early 3rd c. Hijra. However, in this two seminal publications (on Arabic paper in 1887 and in his catalogue of the Vienna collection in 1893) no plates are given. For this article, the early Arabic paper documents as listed by Karabacek have been located in the Vienna collection and been examined as regards their dating. It will be shown that most of the very early documents are most probably much older.

Monika R. M. Hasitzka, Koptisches Sammelbuch IV. Berlin - Boston, De Gruyter, 2012

Tasha Vorderstrasse & Tanya Treptow (edd.), A Cosmopolitan City. Muslims, Christians, and Jews in Old Cairo. With New Object Photography by Anna R. Ressman & Kevin Bryce Lowry. Chicago, The Oriental Institute of the University of Chicago, 2015