Texte, Codex & Contexte
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The Cent Nouvelles nouvelles (Burgundy-Luxembourg-France, 1458 - c. 1550)
Text and Paratext, Codex and Context
A collaborative investigation of one of the best-known works of late medieval European literature the Franco-Burgundian collection of short stories known as the Cent Nouvelles nouvelles. Modelled loosely on Boccaccio’s Decameron and incorporating elements from Old French fabliaux as well as Poggio Bracciolini’s Liber Facetiarum the anonymous collection attributes its morally challenging and frequently humorous tales to named narrators including Philip the Good Duke of Burgundy and Louis of Luxembourg Count of Saint Pol.
The contribution of this new volume of essays is threefold: - empirical in that it brings entirely new interdisciplinary insights into the study of the genesis and reception of the work; - methodological in that it integrates study of the text within a 360-degree evaluation of the work’s manuscript and early printed context; and - conceptual in that it seeks to understand the social dimensions of textual production and consumption.
These approaches unite ten principal contributions by specialists in the fields of art history book history court history and linguistics from France the Netherlands the USA and the UK.
En style poétique
L’Écriture romanesque en vers autour de 1500
Le domaine des narrations composées en français aux XVe et XVIe siècles est massivement marqué par l’usage de la prose. Il s'avère toutefois que quelques romans sentimentaux ont été produits entre 1490 et 1530 sous forme versifiée. Il s’agit le plus souvent de fictions destinées à l’aristocratie spécialement à la cour à qui elles proposent soit de redécouvrir le roman breton du XIIe siècle soit de se familiariser avec l'épopée chevaleresque ou le récit pathético-tragique produits en Italie soit encore de voir refondus des genres ou des œuvres de différentes provenances pratiquant un dosage varié de la narration du dialogue et du lyrisme. Un geste auctorial et éditorial aussi surprenant que celui-ci témoigne-t-il d’une aspiration passéiste ou d’une volonté d’innover ? Le style cultive-t-il le raffinement voire l’artifice ou tend-il vers la simplicité voire le naturel ?
Le concept de « style poétique » s'avère productif pour soulever de telles questions. Le présent ouvrage le met à l'épreuve dans six fictions dont on conserve un ou plusieurs témoins. Quelques écrites par des auteurs ou des adaptateurs ne travaillant pas en concertation elles se singularisent par le choix du vers pour raconter les aventures qui conduisent un couple d'amants à se former ou à se séparer. Elles exploitent de façon convergente cette forme d'écriture dans la conduite du récit la restitution des voix et l'évocation des émotions. Les deux grandes valeurs qu'elles confèrent au vers renouvellent la narration en français à un moment donné de son histoire en faisant naître un véritable genre le roman sentimental de type aristocratique.
Les femmes, la culture et les arts en Europe entre Moyen Âge et Renaissance
The articles in this collection explore female patronage in literary artistic and bibliophilic spheres from the Middle Ages to the early Renaissance with the aim of better defining women’s roles in the textual and visual (re)production and transmission of secular and religious works. What was their influence as commissioners of these oeuvres? Were literary texts translated or revised with a female-oriented message in mind? To what extent were images in illuminated manuscripts illustrated books and paintings adapted to women’s interests? Bringing to light the phenomenon of cultural feminization its conditions and constraints the multidisciplinary approaches presented here elucidate in innovative and original fashion the real character of female patronage in Europe between the 13th and 16th centuries.
Rencontres du vers et de la prose : pensée théorique et mise en page
Actes du colloque des 12-13 décembre 2013, CEMA, Université de La Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Embrassant toutes les strates du langage de sa production à sa réception les formes vers et prose sont dans une tension constante et évolutive et invitent à s’interroger sur ce qui les sépare et les réunit d’un point de vue parfois strictement linguistique parfois plus largement rythmique générique ou idéologique. Aussi travaillée soit-elle la question des formes et des usages résiste toutefois à une théorisation générale en raison de l’ampleur du phénomène et des présupposés culturels qu’elle engage. L’aborder sous l’angle de la rencontre « rencontre » en son sens premier de « conflit » mais aussi en celui de « cohabitation dialogue échange » est une manière de contourner la difficulté. Ces rencontres au pluriel donc se produisent en effet dans divers lieux textuels et à divers moments du Moyen Âge à la Renaissance dans une longue période où se dessinent et se formulent en langue française les expériences et les réflexions et où se dévoilent des imaginaires singuliers. Elles s’éclairent en outre à la lumière des pratiques enregistrées dans les langues voisines. La diversité et la complexité des formules révèlent que le jeu des formes est au cœur de l’identité des langues et de l’image mentale qu’elles renvoient.
Catherine Croizy-Naquet
est professeur de Littérature du Moyen Âge à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 ses recherches portent essentiellement sur la littérature narrative médiévale romans et récits historiques en vers et en prose.
Michelle Szkilnik
est professeur de Littérature du Moyen Âge à l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3 ses recherches portent sur le roman arthurien et sur la littérature de la fi n du Moyen Âge.
Textes de dévotion et lectures spirituelles en langue romane (France, XIIe-XVIe siècle)
Ce volume réunit 27 articles que Geneviève Hasenohr a consacrés à la littérature de dévotion médiévale entre 1978 et 2007. Études et éditions de textes romans font toucher du doigt ce que furent au quotidien les modèles de vie chrétienne et les lectures spirituelles proposés aux laïcs en France entre e et e siècle leur fonds monastique commun et leur touche propre. Cette reprise est complétée par la publication actualisée d’une documentation inédite attendue depuis des décennies par les médiévistes : une partie des notices documentaires primitivement destinées à prendre place dans le t. 2 (jamais paru) du vol. VIII du Grundriss der romanischen Literaturen des Mittelalters : La littérature ançaise aux e et e siècles (t.1 Heidelberg 1988). uelques études plus philologiques une bibliographie de l’auteur et plusieurs index complètent la sélection.
Chartiste ancien membre de l’École Française de Rome Geneviève Hasenohr est une philologue historienne des textes de spiritualité médiévaux en langue romane. Elle a dirigé la Section romane de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (CNRS) et enseigné à l’Université de Paris-Sorbonne ainsi qu’à l’École Pratique des Hautes Études. Elle est correspondante de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Les manuscrits autographes en français au Moyen Âge
Guide de recherches. Avec trois articles de Gilbert Ouy
Les manuscrits autographes en français médiéval constituent un champ d’étude fécond mais qui n’a guère fait l’objet de synthèses et de mises au point historiques documentaires ou méthodologiques. L’objectif de ce volume est de baliser la recherche sur les manuscrits français du Moyen Âge entièrement ou partiellement autographes. L’ouvrage offre une bibliographie sélective des travaux consacrés à ces manuscrits des répertoires raisonnés des manuscrits autographes identifiés jusqu’ici et la version revue de trois articles de synthèse de Gilbert Ouy. Conçu comme un guide ce volume s’adresse aussi bien aux spécialistes qu’aux novices dans l’étude des manuscrits autographes français.
Tania Van Hemelryck et Olivier Delsaux docteurs en langues et lettres sont respectivement chercheur qualifié et chargé de recherches au Fonds de la Recherche scientifique belge. Membres du Groupe de recherche sur le moyen français (Université catholique de Louvain) leurs recherches centrées sur la fin du Moyen Âge portent sur la matérialité du fait littéraire la transmission des textes et les problèmes posés par leur édition.
Texte et images des manuscrits du Merlin et de la Suite Vulgate (XIIIe-XVe siècle)
Rédigée dans la première moitié du XIII e siècle la Suite Vulgate du Merlin en prose constitue la dernière pièce du cycle du Graal. Partagée entre le déroulement de la vie de Merlin qui lui donne une unité de type biographique et la peinture de la jeunesse héroïque du roi Arthur cette suite rétrospective sert de transition vers le Lancelot. Elle expose la dynamique d’écriture et l’émulation suscitées par le développement de la prose arthurienne et l’effort de mise en cycle. L’étude de la mise en recueil de la mise en page et de l’illustration des manuscrits éclaire le mode de production et de réception d’ oeuvres qui continuent d’être copiées et enluminées tout au long du Moyen Âge. Le Merlin et la Suite Vulgate le plus souvent intégrés à des compilations centrées sur l’histoire du Graal entretiennent un lien particulier avec le Joseph d’Arimathie l’Estoire del saint Graal et les Prophéties de Merlin mais circulent aussi dans des recueils d’ambition didactique ou historique.
Si l’écriture de la Suite Vulgate favorise l’intégration cyclique du Merlin propre ces textes et leurs programmes iconographiques développent une veine militaire et historique qui interroge leur appartenance générique et tranche avec l’orientation religieuse ou courtoise des autres œuvres de la Vulgate arthurienne.
Lecteurs, lectures et groupes sociaux au Moyen Âge
Actes de la journée d’étude organisée par le Centre de recherche “Pratiques médiévales de l’écrit” (PraME) de l’Université de Namur et le Département des Manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles, 18 mars 2010
Depuis quelques années la réflexion sur la place et les usages du livre dans la société médiévale s’est considérablement renouvelée dans ses méthodes comme dans ses objectifs. L’étude des pratiques de lecture au sein de lectorats socialement déterminés s’impose désormais comme l’un des courants les plus dynamiques dans l’historiographie relative aux livres et aux bibliothèques médiévales. Les dix contributions rassemblées dans ce volume s’inscrivent dans ce champ de la recherche. Historiens et philologues y abordent cette thématique de manière plurielle mais complémentaire. Sont tantôt privilégiés les rapports au livre et à la lecture que ce soit dans le monde monastique au sein des circuits humanistes ou en milieu curial ; tantôt l’identification du lectorat et des usages de tel ou tel texte ou ensemble de textes : chansons de geste bibles portatives recueils d’exempla…
Xavier Hermand est professeur d’histoire médiévale à l’Université de Namur.
Étienne Renard est chargé de cours en histoire médiévale à l’Université de Namur.
Céline Van Hoorebeeck est conservatrice à la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin de l’Université de Namur.
Livres et lectures des fonctionnaires des ducs de Bourgogne (ca. 1420-1520)
Longtemps restées dans l’ombre de la bibliophilie des grands lignages aristocratiques de la cour de Bourgogne les bibliothèques des fonctionnaires au service des ducs de Bourgogne (ca 1420-1520) font pour la première fois l’objet d’une étude novatrice qui à la croisée entre histoire histoire de l’art littérature et sociologie en analyse les divers aspects : taille type illustrations et contenu mais aussi usages du livre pratiques de lecture ou encore rôle du livre dans les réseaux de sociabilité.
L’ouvrage qui laisse une large part aux observations critiques et méthodologiques comprend un répertoire biographique des fonctionnaires-possesseurs un répertoire documentaire ainsi qu’un catalogue descriptif des manuscrits et incunables appartenant aux agents de l’État bourgondo-habsbourgeois.
Céline Van Hoorebeeck docteur en Histoire est Conservatrice de la Réserve précieuse de la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin (Université de Namur). Ses recherches portent sur l’histoire du livre et des pratiques de lecture dans les Pays-Bas et en France du Nord.
Album Christine de Pizan
De tous les écrivains du Moyen Âge Christine de Pizan est celui dont le plus grand nombre de manuscrits originaux sont conservés certains autographes les autres réalisés sous sa direction. Ces cinquante-deux manuscrits forment donc un ensemble inestimable et représentent un objet d’étude d’une exceptionnelle richesse d’enseignements tant pour les historiens du livre et les codicologues que pour les historiens de l’art ou de la littérature.
René d’Anjou, écrivain et mécène (1409-1480)
À l’occasion du 6e centenaire de la naissance de René duc d’Anjou et comte de Provence ce volume pluridisciplinaire propose des perspectives nouvelles sur l’action d’un prince qui malgré ses déboires politiques fut un écrivain subtil et un mécène curieux de tous les arts. Sont abordés l’œuvre littéraire de René d’Anjou (Livre du Cœur d’amour épris Mortifiement de vaine plaisance Traité et devis de la forme d’un tournoi) mais aussi sa bibliothèque sa politique culturelle les écrivains et artistes à son service les spectacles curiaux reflet de goûts littéraires et de l’imaginaire de la fin du Moyen Âge. La personnalité du prince apparaît particulièrement riche de sens en ce qu’il se situe au carrefour de la féodalité (dont il fut l’un des derniers grands représentants à une époque où s’affirmait le pouvoir royal) et de l’humanisme (dont René eut un avant-goût par les liens qui l’attachaient à l’Italie).
La moisson des lettres: L'invention littéraire autour de 1300
Cet ouvrage rassemble les contributions de chercheurs en histoire de la littérature et en histoire de l’art sur les innovations qui ont marqué les lettres et la production manuscrite dans les dernières décennies du XIIIe siècle et les premières du XIVe siècle (1270-1340) en France. Cette période charnière de l’histoire de la littérature médiévale a souffert jusqu’à présent d’un certain désintérêt de la critique et reste de ce fait encore méconnue. Comblant cette lacune les auteurs de cette étude collective ont évalué le poids du passé littéraire chez des écrivains et des artistes revendiquant leur statut d’héritier mais montrant aussi la faculté de s’approprier la tradition et d’imposer leur originalité. Ils ont mis en lumière les particularités et les innovations de la période tant au niveau des méthodes de traduction qu’à celui des genres littéraires des formes poétiques ou artistiques ils ont étudié enfin les milieux politiques qui ont soutenu alors une production littéraire et manuscrite digne d’intérêt.
Le recueil au Moyen Âge
La fin du Moyen Âge
Dans la lignée du volume sur L’écrit et le manuscrit (Texte Codex & Contexte 1) la question du recueil poursuit l’étude des interactions entre le codex la conscience de l’auteur et le lecteur à la fin du Moyen Âge. Pourtant déterminant l’espace matériel du recueil est souvent négligé par la critique qui se penche sur les éditions de pièces isolées de leur contexte.
Des manuscrits d’auteurs aux recueils d’œuvres diverses les contributions rassemblées dans ce volume considèrent le geste d’ordonnancement qui préside à la genèse de ces nouvelles manifestations littéraires. Fruit du 3e colloque international du Groupe de recherche sur le moyen français de l’Université catholique de Louvain (10 11 et 12 mai 2007) l’ouvrage offre une synthèse actuelle et des éclairages modernes sur le recueil à la fin du Moyen Âge par le biais d’études littéraires linguistiques et codicologiques.
Le recueil au Moyen Âge
Le Moyen Âge central
De la redécouverte de notre ancienne littérature aux années 1990 peu de travaux systématiques ont été consacrés au phénomène de la mise en recueil durant le moyen âge central. Époque des premières collections livresques et surtout de la somme le XIIIe siècle se caractérise toutefois par l’emprise d’un geste unificateur sur la production manuscrite. Une large part de la transmission écrite littéraire et savante est marquée par l’apparition de vastes corpus textuels répondant à un projet de regroupement ou de rassemblement plus ou moins raisonné.
Depuis une dizaine d’années la communauté scientifique a marqué un regain d’intérêt pour ces questions qui figurent au cœur des préoccupations de la «nouvelle philologie». Axée sur une meilleure prise de conscience de la dimension matérielle des œuvres et des résonances directes de leur transcription l’étude actuelle du fait littéraire ne manque pas en effet de s’interroger sur les implications et les conséquences de cette pratique intimement liée aux traditions vernaculaires.
Autour des quenouilles: la parole des femmes (1450-1600)
Dans l’Europe de la fin du xv e siècle et du xvi e siècle nombreux sont les textes qui font état d’un savoir spécifiquement détenu par les femmes transmis entre elles de façon orale et constitué par un corps de croyances et de «recettes». L’émergence d’un tel «genre» au seuil des temps dits modernes n’a jamais été analysée en tant que telle et l’objet de ce volume est de combler ce manque à travers l’étude d’œuvres produites dans différentes littératures d’Europe des Flandres et d’Angleterre jusqu’à Valence et la Castille en passant par l’Occitanie.
Mettre en prose aux XIVe-XVIe siècles
Loin de concerner uniquement romans et poèmes épiques — comme le ferait penser l’étude magistrale de Georges Doutrepont (1939) — le phénomène «mise en prose» a touché aux xiv e-xvi e siècles tous les genres littéraires: vies de saints œuvres de dérivation biblique traités de dévotion nouvelles pièces de théâtre voire la traduction en prose française de poèmes antérieurs en langue étrangère. Revisités depuis une trentaine d’années grâce à de nombreuses éditions critiques et à des études surtout littéraires ces «nouveaux» textes méritaient une réflexion plus articulée: c’est ce qui a fait l’objet du iii e Colloque de l’aiemf (Association Internationale pour l’Étude du Moyen Français) qui s’est tenu à Gargnano del Garda — Università degli Studi di Milano du 28 au 31 mai 2008. Les contributions réunies ici analysent donc des œuvres très diverses de trois points de vue: linguistique philologique littéraire.
Laurent de Premierfait, "Livre de vieillesse"
Laurent de Premierfait (vers 1370-1418) a connu une brillante carrière de traducteur. De sa Champagne natale à la cour de Charles VI cet érudit et fin latiniste fréquente les milieux humanistes de l’époque participe à la vie littéraire de la cour avignonnaise compose des vers latins qui font sa renommée. D’influents mécènes le protègent et lui commandent des traductions de Boccace (De casibus virorum illustrium Decameron) et de Cicéron (De senectute De amicitia). Ces traductions s’inscrivent dans le sillage d’une politique culturelle visant à rendre accessible à un public seigneurial des textes jugés utilitaires; or se révélant de véritables « best-sellers » ces textes seront à plusieurs reprises révisés cités voire utilisés à des fins de propagande tout au long du XV e siècle. Le travail de Stefania Marzano rend accessible pour la première fois le Livre de vieillesse (1405). L’édition est établie sur la base du manuscrit BnF lat. 7789 exemplaire de présentation au duc de Bourbon vraisemblablement autographe. Ce codex qui présente une rare disposition bilingue comprenant à la fois l’original latin et le texte français semble nous transmettre et dans la forme et dans le fond la théorie de la traduction d’un des intellectuels les plus connus de son époque.
Stefania Marzano chercheur postdoctoral CRSH (Canada) - Université catholique de Louvain (Groupe de recherche sur le moyen français) est diplômée de l’Université McGill et s’intéresse à la réception européenne des « classiques » latins et italiens au XVe siècle. Sa thèse de l’Université de Toronto intitulée Édition Des cas des nobles hommes et femmes de Laurent de Premierfait (1400) est en cours de publication.
Froissart à la cour de Béarn: l’écrivain, les arts et le pouvoir
Les dix-sept contributions rassemblées dans ce volume se proposent d’aborder l’œuvre de Jean Froissart par le prisme de la rupture que marque la rédaction du Voyage en Béarn. Elles revisitent la cour de Gaston Febus dans ses aspects culturels sondent le personnage de Gaston III mesurent la distorsion entre la réalité historique et la représentation littéraire qu’en livre Froissart chroniqueur; elles s’interrogent enfin sur la teneur véritable des relations entre les deux hommes — l’écrivain et son mécène.
Quant l’ung amy pour l’autre veille
Mélanges de moyen français offerts à Claude Thiry
En hommage à Claude Thiry et dans le but de faire progresser les connaissances dans un domaine dont il est un éminent spécialiste ce volume réunit une quarantaine d’études toutes centrées sur le moyen français.
En écho à la richesse des travaux du dédicataire ces contributions se déploient selon six axes: les richesses de la langue les formes de la prose la diversité de la production poétique l’historiographie princière les œuvres de théâtre les questions liées à l’édition de textes.
Tant par la variété des sujets traités que par la diversité des approches ce livre constitue une contribution importante à ce vaste champ de recherche qu’est devenu le français des XIVe-XVIe siècles.
La scène et la Croix. Le jeu de l’acteur dans les Passions dramatiques françaises (XIVe-XVIe siècles)
Destinées à la lecture comme à la représentation les Passions dramatiques françaises participent à la fois du spectacle et des théories du signe en vigueur à la fin du Moyen Age. Pour le spectateur chrétien les corps des acteurs sont-ils des icônes désignant le divin ou des idoles exerçant les séductions du sensible ? Parce qu’au plan historique Passions et prédication se répondent le corps du Christ torturé y fonctionne comme signe de la Passion nécessaire à la Rédemption. Et entre scolastique thomiste et mimesis aristotélicienne par similitude ou par opposition au Christ le jeu des acteurs obéit à une typologie qui favorise la méditation de la ressemblance divine. Cependant chaque corps se présente aussi comme un objet singulier que le spectateur doit identifier avant d’en déchiffrer le sens. Son apparition se conforme alors à l’occamisme que reformule un Gerson mais aussi à la définition néo-platonicienne de la mimesis production consciente d’une réalité illusoire. Porté par le rythme du rondeau du Planctus l’acteur produit un jeu qui se sait dissemblable de son divin modèle et suscite avant tout l’émotion. Les Passions offrent ainsi au débat qui opposait l’idole à l’icône une alternative où l’édification cohabite avec le plaisir du spectacle.