Philosophy of Enlightenment
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Descartes and Medicine
Problems, Responses and Survival of a Cartesian Discipline
This volume provides a more exhaustive interpretation of René Descartes’ medical views and its reception in the seventeenth century. Filling the gap in the recent scholarship the contributions in the volume follow four axes: exegetical textual philosophical and contextual. Authors in this book deal with Descartes’ physiology anatomy and therapy by reconstructing Cartesian texts detailing possible medical and philosophical sources discussing medical collaborations and oppositions and exploring obscurities and failures in Descartes’ medicine. In laying bare the more promising issues of Cartesian programme and discussing the reception and opposition in the seventeenth century the volume also uncovers the limitations within his interpretation ultimately revealing a more nuanced application of his methodology to a field of natural philosophy. While medical studies play a not secondary role in Descartes’ entire work the volume aims to discuss in detail the importance of medicine as a suitable field to understand Cartesian philosophy from a significant perspective in seventeenth-century Europe.
Spinoza en Angleterre
Sciences et réflexions sur les sciences
Le volume s’interroge sur la place de Spinoza dans les milieux intellectuels philosophiques et scientifiques de l’Angleterre et de l’Europe du xvii e siècle et il analyse les contextes scientifiques privilégiés qui ont fourni à Spinoza plusieurs motifs de réflexion et qui ont compté ensuite parmi ses principaux lieux de réception. Le rapport entre Spinoza et le débat philosophique en Angleterre a retenu l’attention des historiens depuis longtemps. Il s’agit d’un terrain historiographique complexe où questions de sources réception des idées et enjeux polémiques se mêlent souvent. La première partie du volume a une approche plus thématique : on se focalise sur un thème de la philosophie de Spinoza pour y voir comme dans un prisme le reflet des débats croisés entre Pays-Bas et Angleterre. La deuxième partie du volume est consacrée principalement à Spinoza et à la considération du rapport avec la physique hobbesienne. La troisième partie du volume porte sur les polémiques autour des œuvres de Spinoza qui furent lues durant le dix-huitième siècle en Angleterre et sur le continent les spéculations philosophiques d’un cartésien athée et les œuvres d’un impie. Le parcours intellectuel du livre qui rassemble les contributions de A. Di Nardo R. Evangelista G. Giglioni E. Guillemeau M. Laerke F. Mignini A. Sangiacomo C. Santinelli M. Sanna C. Secretan L. Simonutti T. Verbeek s’achève par la postface de Pierre-François Moreau.
Cartesius edoctus
Hommage à Giulia Belgioioso
Les études qui composent ce recueil ont été prononcées le 6 octobre 2017 au Monastero degli Olivetani de Lecce en hommage à Giulia Belgioioso au moment où la fondatrice du Centro Dipartimentale di studi su Descartes ‘Ettore Lojacono’ quittait à la fois son enseignement et la direction du centre qu’elle avait créé.
Le titre qui les réunit - Cartesius edoctus - suffit à dire l’essentiel pour un savant professeur qui a toujours su laisser la première place à celui qui a fait l’objet principal de ses recherches et de ses leçons : mais si elle a inlassablement enseigné Descartes et le cartésianisme Giulia Belgioioso a aussi fait du Salente un « nouveau royaume » cartésien en y développant ses propres études en y organisant des rencontres internationales et en établissant pour parler comme Fénelon « toutes les plus utiles maximes de gouvernement » pour les recherches des nombreux jeunes chercheurs qu’elle a formés et des équipes qui ont travaillé à l’oeuvre commun en particulier à l’édition magistrale de Tutte le lettere et des Opere et Opere postume. La fondation du Centro en 1998 très vite devenu l’alter ego du Centre d’études cartésiennes de la Sorbonne a fourni le complément institutionnel des avancées méthodologiques évoquées plus haut.
Ce recueil d’articles est un hommage : loin cependant d’être purement formel il entend se concentrer strictement sur les axes principaux de l’activité de recherche de Giulia Belgioioso. Ce faisant il révèle en réalité un monde entier : on s’aperçoit en effet immédiatement ne fût-ce qu’en feuilletant le volume que les études qui y figurent envisagent les aspects les plus importants à la fois de la philosophie de Descartes et de l’histoire du cartésianisme comprenant également des documents inédits. La démarche conduit donc de la deuxième Méditation (Igor Agostini) à Paolo Mattia Doria (Jean-Robert Armogathe) ; de la mathesis universalis (Frédéric de Buzon) à Christine de Suède (Carlo Borghero) ; des questions de méthode et de la visée apologétique (Vincent Carraud) à L’Homme (Dan Garber) ; du mythe du solipsisme (Denis Kambouchner) à saint Augustin et Montaigne (Jean-Luc Marion) ; d’un échantillon sur philosophie et médecine dans le XVIIe siècle français (Fabio Sulpizio) aux débats sur l’eucharistie à Port-Royal (Martine Pécharman) et à la condamnation d’un lockien italien (Marta Fattori). Une série de témoignages de collègues élèves et amis complète l’ouvrage.
Les Passions de l’âme et leur réception philosophique
Les Passions de l'âme sont le dernier livre publié par Descartes. Quand il paraît en 1649 à la fois à Amsterdam et à Paris le philosophe est déjà à Stockholm à l'invitation de Christine de Suède. Mais c'est sans doute la discussion avec Elisabeth quelques années auparavant qui fournit l'occasion de sa rédaction même si Descartes considérait vraisemblablement qu'il fût requis pour achever le plan d'études prévu pour les Principia philosophiae. « Mon dessein dit Descartes en le présentant n'a pas été d'expliquer les passions en orateur ni même en philosophe moral mais seulement en physicien ». En annonçant le 15 avril 1649 à Henry More la publication prochaine d'un court traité de affectibus il précisait déjà qu'il montrerait « comment tous les mouvements des membres qui accompagnent nos passions se produisent en nous-mêmes non par l'âme mais par le seul mécanisme du corps ».
Pour autant Descartes ne s'est pas contenté de parler des passions en physicien. Il a pris d'autres décisions philosophiques capitales qui le distinguent de tous le moralistes du Grand Siècle : doter la physique mécaniste d'une théorie de passivité ; faire de l'admiration la première des passions primitives ; proposer une définition inédite de l'amour ; substituer le principe de l'estime de soi aux condamnations traditionnelles de l'amour de soi ; donner à la liberté la figure de générosité etc. Les Passions de l'âme sont donc à plus d'un titre une œuvre singulière.
En réunissant les communications prononcées lors du double colloque qui s'est tenu en 2014 à Paris et Lecce le présent volume clôt un riche ensemble d'études initié en 1987 à l'occasion du 350e anniversaire du Discours de la méthode systématiquement consacré aux œuvres publiées par Descartes lui-même. Les articles qui composent ces actes ajoutent à l'analyse méticuleuse des Passions de l'âme l'examen de leur contexte contemporain et font droit à la réception du traité de Malebranche à Husserl. S'ensuivra une intelligence renouvelée de l'œuvre qui livre les derniers fruits de la philosophie cartésienne. Elle n'en dissipe cependant pas l'énigme : car elle est celle même de son objet « la nature de l'homme ».