Greek & Roman religions
More general subjects:
Incubation in Early Byzantium
The Formation of Christian Incubation Cults and Miracle Collections
Incubation (temple sleep) was a well-known ritual in the Near East and became increasingly popular in Classical and Hellenistic Greece becoming attached to Asclepius and other divinities. It flourished in the Eastern Mediterranean where it was encountered by the emergent Christianity. Temple sleep was so widespread that it was impossible to ban. The Christianization of the incubation ritual was thus a detailed and lengthy (but successful) process that encompassed several aspects of the Church’s self-definition including important social and theological issues of the era. The list of relevant issues is extensive: the fate of Greek temples and the reinterpretation of sacred space confronting Hippocratic medicine and the learned Greek intelligentsia. Since disease and a search for cure is a ubiquitous human need the early Church embraced a healing ministry in secular terms as well as in ritual healing. Incubation records show how the Church viewed dreams conversion or the notions of magic and divination. All these come within the framework of writing miracles: the transformation of the cult was thus incorporated into standard Church discourse from ritual practice to proper literary genres.
This first comprehensive monograph on Christian incubation examines the rich material of all the relevant Greek miracle collections: those of Saint Thecla Cyrus and John the different versions of Saint Cosmas and Damian and saint Artemios as well as the minor incubation saints As a result it unfolds the transformation of healing sites and practices related to dreams as they spread across Byzantium from rural Asia Minor to Constantinople and Alexandria.
Lupae
Présences féminines autour de Romulus et Rémus
Romulus et Rémus naissent d’une vierge vestale (Ilia ou Rhéa Silvia) ou d’une esclave qui s’accouple avec un phallus divin. Après avoir été soustraits à leur mère ils sont allaités par la louve une bête qui malgré son caractère de prédateur se comporte comme une nourrice pleine d’attention et d’affection. L’abris pour cet allaitement interspécifique est offert par le figuier Ruminalis qui dérive son nom comme la déesse Rumina de la mamelle allaitante. Cette enfance sauvage se conclut quand les jumeaux sont accueillis par Acca Larentia femme de renommée redoutable qui les allaite et les fait grandir dans un milieu pastoral. Comme la louve dont elle est l’alter-ego Acca Larentia s’affiche pour sa remarquable générosité qui est à l’origine d’une fête publique les Larentalia célébrée en décembre. Un fil rouge se dénoue entre ces figures primordiales : le lait nourricier que la mère n’a pas pu donner à ses fils et que les autres figures offrent à sa place.
En suivant les traces de ce fluide cette enquête anthropologique historique et philologique analyse les valeurs culturelles et religieux de ces présences féminines devenues des piliers de la mémoire collective des Romains.
Petits dieux des Romains et leurs voisins
Enquête comparatiste sur les hiérarchies divines dans les cultures romaines, italiques et grecques
La formule « petites divinités » qui désigne dans ce volume toutes les puissances revêtant des pouvoirs limités ou une position inférieure dans une configuration divine donnée est utilisée ici comme un concept exploratoire dont le caractère opérationnel est testé collectivement en l’appliquant au monde romain et en le comparant aux cultures voisines grecques et italiques. Si l’étiquette « petites divinités » peut étonner elle repose cependant sur des catégories antiques. Dans quelques textes latins en effet les dieux se définissent eux-mêmes – ou sont définis – comme inférieurs aux autres. Le concept de petites divinités est donc éminemment relationnel mais également contextuel. Les articles réunis dans ce volume abordent ainsi la question des classifications et des hiérarchies divines à partir de sources et de contextes spécifiques plus ou moins larges mettant en jeu des panthéons configurations ou réseaux divins plus ou moins structurels ou conjoncturels. Si dans le contexte romain la hiérarchie est une clé pour organiser les groupes des dieux en se déplaçant vers d’autres contextes culturels au contraire les rapports entre divinités semblent plutôt fondés sur des liens de complémentarités entre les dieux.
Gods in the House
Anthropology of Roman Housing – II
The archaeological excavations conducted from one end of the Mediterranean zone to the other have illuminated the place of gods in the ritual practices in the dwellings of the Graeco-Roman era. The discovery of multiple artefacts dedicated spaces and figurative paintings support new avenues of historical anthropological and social reflection with the aim of better understanding domestic religious practices in the polytheistic contexts of antiquity. This collective volume organizes those reflections around three axes.The first axis centres on identifying the deities that were favoured in domestic sanctuaries. Which gods are represented and which are not? The second axisconcerns the interrelationships evident within domestic ritual spaces and sanctuaries.The third axis is dedicated to the anthropology of rituals. Lines of inquiry informed by anthropological social and phenomenological approaches are assuming ever-greater importance in scholarship on Antiquity. It is from this perspective that the authors explore the role that domestic ritual spaces play in shaping the lived environment.
Les mystères au ii e siècle de notre ère : un tournant
Cet ouvrage enquête sur ce que nous proposons d’appeler une « mystérisation » des discours et des pratiques au IIe siècle de notre ère dans l’empire romain - c’est-à-dire une multiplication diversification et intensification des références aux (cultes à) « mystères » dans des contextes variés mais cohérents et dans les différents groupes religieux présents dans l’empire (païens juifs et chrétiens). Ce « tournant » mystérique affecte non seulement des pratiques rituelles et les discours qui les entourent mais au-delà de nombreux domaines du savoir qui comme Platon en son temps se mettent à mobiliser le vocabulaire et l’imagerie des mystères. L’enquête se déploie donc à la fois sur le terrain des rituels « mystériques » - dans des cultes qui se diffusent comme ceux d’Isis ou de Mater Magna parallèlement à la continuation des mystères grecs (à Éleusis et Samothrace) - et sur celui de la construction des savoirs de tous ordres qui s’élabore alors (médecine philosophie rhétorique littérature) et où se banalise l’emploi d’un lexique mystérique. Elle réunit donc des collègues spécialistes de champs disciplinaires variés - historiens historiens des religions archéologues philologues et bien sûr philosophes - et de systèmes religieux différents - polythéisme judaïsme et christianisme.
Segetis certa fides meae
Hommages offerts à Gérard Freyburger
La variété des contributions réunies dans ce volume reflète la diversité des centres d’intérêt de Gérard Freyburger auquel des spécialistes de différents domaines des sciences de l’Antiquité ont tenu à rendre hommage. Prolongeant l’héritage de Robert Schilling il a longtemps dirigé l’Institut de Latin de l’Université de Strasbourg et co-dirigé avec Laurent Pernot le Centre d’Analyse des Rhétoriques Religieuses de l’Antiquité (CARRA). Convaincu de l’importance d’une approche pluridisciplinaire des sciences de l’Antiquité il a porté des projets collectifs et dirigé de nombreuses thèses portant sur la religion romaine la philologie latine et la réception de la culture païenne dans l’Antiquité tardive et à la Renaissance.
Les contributions de ce volume sont regroupées en cinq thématiques qui illustrent ses principaux domaines de recherche. Il est ainsi question de religion romaine et de magie de rhétorique et de philosophie du modèle virgilien et de sa postérité des relations entre auteurs païens et chrétiens de perspectives comparatistes et d’Antiquité rémanente. Le recueil témoigne de la fécondité d’approches croisées et fait dialoguer l’histoire des religions la philologie grecque et latine l’histoire et l’archéologie ainsi que les méthodes comparatistes pour rendre hommage à celui qui s’est engagé durant toute sa carrière pour promouvoir les recherches interdisciplinaires sur le monde romain antique.
Théories et pratiques de la prière à la fin de l’antiquité
La prière est à la fin de l’Antiquité non seulement un élément essentiel de la pratique religieuse publique et privée mais aussi un objet éminent de réflexion philosophique et théologique aussi bien au sein de la religion gréco-romaine que dans le christianisme. Les différents modes de rapport entre les théories et les pratiques de la prière forment ainsi la matière de ce livre qui réunit quatorze contributions (suivies d'un épilogue) consacrées aux diverses facettes d’une interaction multiforme qui rend nécessaire la collaboration des spécialistes de différentes disciplines : histoire religieuse des mondes grec et romain philosophie religieuse tardo-antique et littérature patristique. Cette collaboration se reflète dans un ensemble de questions qui traversent les contributions réunies dans ce volume : le lexique de la prière ; la tension entre ses dimensions personnelle et publique ; le contexte rituel des prières ; la géographie de la prière donnant lieu à une tension entre les prières liées à un espace précis et les prières à caractère universel ; le lien entre prière et affectivité celle des dieux mais aussi celle des orants ; la polarité entre la prière vocale et la prière silencieuse à la fois dans les milieux chrétiens et païens.
Figures mythiques et discours religieux dans l’Empire gréco-romain
Both in discourse about religions and in the religious discourse of the Greco-Roman Empire the great figures of mythology and history functioned either as models or as foils following their use in poetical philosophical historiographical panegyrical or apologetical contexts. The approach’s interest lies in the parallel consideration of different sorts of texts generally examined independently otherwise : Augustan poetry polytheistic rhetoric and historiography and Christian literature. Indeed Pagans and Christians had many common concerns expressed through the conceptual tools they borrowed from each other. Specific case studies reveal underlying connections in the elaboration of the exemplary figures and thus in the beliefs of the Greco-Roman Empire. The contributions show notably how exemplary figures are constructed by the communities depending upon them the mediating role they play between men and gods their networking signification each one being defined by the interactions with the others their role as rhetorical and polemical devices due to their adaptability and in the change of paradigm brought about by Christianity how pagan figures persist and become a fundamental substratum for new figures elaborated from these mythical exempla.
Arnobe : le combat Contre les païens
Religion, mythologie et polémique au IIIe siècle ap. J.-C.
Arnobius is a man of one book. A little known author he was a rhetor and a teacher at Sicca Veneria a town named after Venus - it is a predestined confluence of rhetoric and religion ! - in the 3rd century AD and his book Against the Heathen has never been the subject of a thoroughgoing study in French. Having converted to Christianity at the end of his life this African rhetor proves to be not only a brilliant and spirited writer but also a man of culture at home in Greek literature and in Latin. Remaining intellectually very close to the pagan ideas of his contemporaries he adopts in the seven books of an apology that he left unfinished at his death a vehement and insidious tone of controversy - verging upon dishonesty - in order to turn ancestral Roman religion and Greek mythology from their purpose with the sole aim of magnifying the glory of the Christian God.
Puissances divines à l’épreuve du comparatisme
constructions, variations et réseaux relationnels
«Les dieux helléniques sont des Puissances non des personnes. La pensée religieuse répond aux problèmes d'organisation et de classification des Puissances. » En partant de ce texte de Jean-Pierre Vernant et en intégrant les perspectives nouvelles issues des travaux des historiens et des anthropologues du religieux ce livre explore de façon comparatiste et sans partir de modèles préalables la pertinence de cette proposition. Il soulève deux questions aussi simples que redoutables : qu’est-ce qu’une puissance divine ? Comment la conçoit-on et l’inscrit-on dans le temps dans l’espace dans des réseaux relationnels ? La réflexion s'organise autour de deux axes : étude de la terminologie relative à la puissance divine et des modalités de son expression à travers les images les textes et les pratiques rituelles ; analyse des modes de construction des puissances et des réseaux dans lesquels elles s'inscrivent. Ce livre pénètre ainsi au cœur même de la fabrique du divin et des structures qui l’organisent en contexte polythéiste comme monothéiste. Centré sur le système de pensée des Grecs et des Romains il s’attache aussi à le mettre en regard avec d’autres aires culturelles de l’Antiquité (Égypte Mésopotamie Israël) et avec des sociétés qu’étudient aujourd’hui les anthropologues.
Religions de Rome
Dans le sillage des travaux de R. Schilling
On the occasion of Professor Robert Schilling’s hundredth birthday (April the 17th of 1913) his disciples and friends organized a colloquium “following in the wake of [his] works”. It was a matter of bringing out the decisive impetus this great scholar gave to the studies about Roman religion and of assessing the scope of his contribution to the research he carried out into religious sciences of antiquity. In particular this meeting has led to a collective thought in return about the method and about the main issues of R. Schilling’s investigations: Venus and Janus but also the calendar Ovid’s Fasti or even Roman theology.
Les Mystères : nouvelles perspectives
Entretiens de Strasbourg
This multidisciplinary volume features a comparative and critical study of the mysteries in the major religions of the Antiquity. It considers ceremonies rituals sacraments and the theological content made up of doctrine and dogma. The domains taken into consideration include Greek and Roman paganism Judaism and Christianity Mazdeism Eastern cults as well as their prolongations until the Middle Ages and the Reformation. This study has as a starting point the vocabulary and the linguistic transpositions and exchanges in order to move on to the wider field of the major religious and philosophical issues.
Profound unity of the theme in this volume is due to the theme’s paradoxically great nature. Any mystery is intended to be revealed. It kindles great expectations and appears concealed only to be better disclosed. This promising dialectic construction explains the crucial role played by mysteries in the history of religions.
La déesse Korè-Perséphone: mythe, culte et magie en Attique
Duality of her nature is a salient trait of Greek goddess Kore-Persephone. It is reflected not only in her name but also in her fate. She moves perpetually between the Underworld and that of the Living and between maidenhood and womanhood. This research focuses on the Kore-Persephone myth in Attica how she was worshipped and how she was present even outside the civic religion. This work explores the myth of Kore the etymology of her name according to ancient Greeks how she was worshipped or celebrated in festivals in Attica either alone or along with Demeter. Finally the author attempts to identify her role in magic in the Dionysian or Orphic religious societies and in Artemidorus’ oneirocritical treatise.
Ælius Aristide écrivain
Textes réunis et édités par Laurent Pernot, Giancarlo Abbamonte, Mario Lamagna, avec l'assistance de Maria Consiglia Alvino
This book aims at explaining the reasons why the rhetor Ælius Aristides (117-after 180 AD) became a classic in ancient Greek literature. Twenty international specialists have been invited to write a collection of essays which offers a general overview of Aristides’ activity as a writer and the reception of his work in the historical periods that followed. Contributors analyse Aristides’ speeches one by one and discuss the main interpretative issues particularly in literary and political matters. They point out emergent fields of inquiry such as Aristides’ relationship to contemporary writers or the transmission and translation of his speeches during the Renaissance. This volume which has no equivalent at present offers an assessment of recent advances in research and outlines new perspectives for the future.
Poétique de la prière dans les œuvres d'Ovide
From his early works to the poems of exile Ovid constructed a personal poetic language mixing religious stylemes belonging to the liturgical language of the Augustan age with purely poetic stylemes some taken from literary tradition others quite original: he thus plays on the border-line separating the religious carmen from the poetic carmen giving birth to a new song endowing poetry with a sacred status making it the properly poietic music of creation whose breath gives the world its meaning its form and its beauty.
When Ovid speaks to us of love he also speaks to us of poetry but not just a narcissistic poetry taken as its object and own end. What is reflected in the mirror of Ovidian verse as it takes shape in the utterance of prayer is a perspective – a transcendental perspective through which the poet attempts to contemplate the sacred Music which organizes the universe.
L'identité à travers l'éthique
Nouvelles perspectives sur la formation des identités collectives dans le monde greco-romain
Ce livre réunit dix articles rédigés par des spécialistes des religions et des écoles philosophiques de lAntiquité qui sinterrogent sur le rôle des discours des valeurs et des catégories éthiques dans la formation des identités collectives au sein du monde gréco-romain.
Ce questionnement nous a paru nécessaire dans le contexte actuel de la recherche historique sur lAntiquité tardive. En e et dans lhistoire de la recherche la problématique de lidentité a principalement été abordée via létude des facteurs doctrinaux rituels institutionnels ou politiques. Il nous a semblé que le facteur éthique navait pas encore béné cié dune attention s u sa nte.
Notre but a été dexaminer comment les di érents groupes philosophiques et religieux (dans la mesure où lon peut nettement les distinguer dans le contexte de lAntiquité tardive) ont mobilisé des notions et des valeurs éthiques dans le processus parfois inconscient de la formation de leur identité.
De la crise naquirent les cultes
Approches croisées de la religion, de la philosophie et des représentations antiques
Dans le présent volume le lecteur prendra connaissance des contributions présentées à l’occasion d’un colloque international organisé à l’Université catholique de Louvain les 12 et 13 juin 2014 par le Centre d’étude des Mondes Antiques en collaboration avec le Centre d’Histoire des Religions Cardinal Julien Ries et les Actions de Recherche Concertées « A World in Crisis? ». Le thème se focalisait sur la corrélation des notions de « culte » et de « crise » dont les acceptions particulières se trouvent sensiblement modifiées et enrichies par leur mise en rapport. Le concept supérieur ainsi formé peut lui-même être mis en relation avec l’expression anglo-saxonne « Crisis Cults » originellement un des produits de la recherche ethno-anthropologique américaine des années 1970. Les contributeurs ont ainsi été invités à réfléchir sur la différence qu’ils pourraient éventuellement identifier en se basant sur leur propre domaine de spécialisation entre des cultes subissant une crise (ce que représente l’expression française « cultes en crise ») et des cultes issus d’une crise autrement dit des cultes qui sont une réponse à une situation de crise (ce que traduit l’expression anglaise « Crisis Cults »).
Par son sujet même ce volume se veut interdisciplinaire et subséquemment transversal aux thématiques abordées. Dans ces pages en effet ont été rassemblées les interventions de spécialistes provenant des domaines de l’archéologie de la numismatique de la philologie de l’histoire et de la philosophie autant de contributions portant sur des sujets aussi variés que le monde minoen l’Égypte ancienne les institutions de la Grèce classique les civilisations anatoliennes la philosophie platonicienne la Rome aussi bien républicaine qu’impériale et l’époque tardo-antique.
Finalement ce livre non seulement constitue une avancée de la recherche dans différentes disciplines mais ouvre aussi la voie à une étude phénoménologique et transversale des notions de « crise » et de « culte » et a ainsi posé quelques jalons en vue d’études ultérieures sur un sujet qui est loin d’être épuisé.
The Strange Death of Pagan Rome
Reflections on a Historiographical Controversy
The end of paganism in antique Rome strongly involves the nature of the relations between pagans and Christians in the fourth century AD. The historical paradigm of conflict has been disseminated by scholars as the Hungarian András Alföldi who in 1934 presented a Christian Constantine in irreconcilable conflict with a pagan Rome and by Herbert Bloch. The latter most notably in 1958 in a seminar conference at the Warburg Institute consolidated the idea of a conflictual model in which the aristocracy of Rome faced with a tightening of measures against traditional cults realized a real ‘pagan revival’ and led against Theodosius I «the last pagan army of the ancient world». This model was subjected to a massive critique by Alan Cameron in his The Last Pagans of Rome Oxford 2011 but in the course of less than two years Cameron’s publication has aroused a strong response especially on the part of European scholars and the debate has gained new effervescent relevance.
This volume edited by Rita Lizzi Testa collects the reflections of some Italian scholars - Guido Clemente R. Lizzi Testa Giorgio Bonamente Silvia Orlandi Giovanni Alberto Cecconi Lellia Cracco Ruggini Franca Ela Consolino Isabella Gualandri Gianfranco Agosti Gianluca Grassigli Alessandra Bravi - and of the illustrious professor François Paschoud from Geneva on the theme of the last pagans of Rome. It is not only A. Alföldi’s and H. Bloch’s model that provides the dialectic reference for their discussions but rather the more insidious in its paradoxical nature Alan Cameron’s. For the English scholar the concept of conflict is a pure historiographical construction because no real pagans remained in Rome when Theodosius issued laws against paganism. They were not pagan but classical élites people totally soaked in classical culture who accepted Christianity when it became compatible with classical culture and the imperial institutions. In his monumental book (more than 800 pages) he argues his position through learned demonstrations and the review of a vast amount of literary archaeological epigraphic and even artistic documentation. Nevertheless much of this evidence can be read again from very different perspectives and this is what the contributors of the volume try to do.
The volume continues a collection of monographic and miscellaneous studies now taken over by Brepols Publishers: Giornale Italiano di Filologia. BILIOTHECA (GIFBIB). This series collects studies that are intended to discuss topics on literature exegesis and textual criticism. The publication rhythm is of one volume per year. The series is a supplement to the scholarly journal Giornale Italiano di Filologia (GIF).
Autorité des auteurs antiques : entre anonymat, masques et authenticité
Il n’est pas certain qu’il faille renoncer dans le cas de la littérature ancienne aux notions d’originalité de style en tant que singularité ou expression propre de l’auteur ou d’autonomie du littéraire. Dans la dialectique invention-fidélité au modèle le mérite d’un auteur consistait à promouvoir une variante surprenante d’une histoire pourtant notoire quoique peu répandue dans l’espace où il l’implante précisément et l’adapte. L’originalité consistait à rejoindre le dénouement connu par une voie inédite.
À défaut de toujours pouvoir retrouver la trace des auteurs réels de certains écrits anciens surtout de ceux dont l’œuvre s’est vue attribuer une autorité de norme collective à défaut de savoir d’où ils venaient et quelle était l’expérience qu’ils ont vécue ou l’histoire réelle qu’ils ont mise en mots les contributions de ce volume s’interrogent sur le rapport des auteurs de textes religieux mythologiques ou littéraires aux valeurs qui firent autorité ou qui sont à l’origine de leur « autorité ».
Aux abords de la clairière
Études indiennes et comparées en l'honneur de Charles Malamoud
Charles Malamoud rappelle que le terme loka qui désigne en sanskrit le monde est apparenté au latin lūcus dont le sens premier est « clairière ». Le loka est un lieu de lumière éclairé par les astres du jour et de la nuit. Il n’est cependant pas directement perçu comme un espace de lumière arraché à la forêt : le monde ne saurait subsister seul sans le « non-monde » (aloka) qui l’entoure. Réfl échir aux abords de la clairiere signifi e donc saisir du même regard la forêt tout autour penser l’articulation nécessaire entre monde et non-monde.
Depuis une quarantaine d’années les travaux de Charles Malamoud marquent le paysage des études indiennes en France comme à l’étranger et ne cessent d’ouvrir des pistes d’investigations à la fois méthodologiques et conceptuelles dans les sciences humaines et sociales. Les auteurs du présent volume sont des spécialistes qui dialoguent avec son oeuvre depuis longtemps : philologues historiens anthropologues ou écrivains engagés dans le renouveau du débat interdisciplinaire et comparatiste. À partir de matériaux non seulement indiens mais aussi de l’antiquité gréco-romaine de la Chine ou du Japon ils reviennent sur quelques thèmes essentiels dans la réfl exion de Charles Malamoud - le rite la théologie la poétique le rapport entre homme et nature.
Silvia D’Intino chargée de recherche au Centre national de la recherche scientifi que (Cnrs) est membre de l’équipe Anthropologie et histoire des mondes antiques (Anhima). Philologue elle est spécialiste de l’Inde védique. À côté de ses investigations sur les fondements de la poétique indienne elle travaille sur l’histoire de la réception du Rgveda et son exégèse.
Caterina Guenzi est maître de conférence à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et membre du Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (Ceias). Ses recherches portent sur l’anthropologie des savoirs et en particulier sur la mantique en tant que champ d’intersection des traditions religieuses scientifi ques et médicales dans le monde indien.