Buddhism
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Une quête tibétaine de la sagesse
Prajñāraśmi (1518-1584) et l’attitude impartiale (ris med)
Prajñāraśmi (1518-1584) ou « Lumière de Sagesse » est le nom de plume sanskrit d’un auteur tibétain qui vécut durant une période de crise politico-religieuse située entre la pleine assimilation du bouddhisme indien par les Tibétains et l’instauration du régime des Dalaï-Lamas. Dans ce contexte d’instabilité Prajñāraśmi se distingua par une formation éclectique exceptionnelle et un enseignement qui centré sur l’idée de sagesse – ou gnose – chercha à montrer l’unité des différentes traditions du bouddhisme au Tibet.
Ses grands textes sont présentés et traduits dans cet ouvrage notamment l’Ambroisie de l’étude de la réflexion et de la méditation et la Lampe qui illumine les deux vérités qui traite de la philosophie de la voie du milieu (Madhyamaka). Sa biographie ainsi que l’étude de son oeuvre et de son héritage révèlent une filiation entre les renouveaux de l’école des Anciens (Rnying ma pa) durant la réunification du Tibet sous le Ve Dalaï-Lama (xvii e s.) la nouvelle révélation de ’Jigs med gling pa (xviii e s.) et la floraison du mouvement « impartial » (ris med xix e siècle) avec la collection transsectaire du Trésor des instructions spirituelles.
Il se dessine ici une quête tibétaine de la sagesse qui conjuguant l’histoire des traditions le discours philosophique le yoga et la contemplation visait à une liberté intérieure conçue au-delà de tout parti pris « intention unique » de tous les enseignements du Bouddha ou selon sa propre lignée de la Grande Perfection (Rdzogs chen) « sphère de la libération ».
Lieux saints et pèlerinages : la tradition taoïste vivante
Holy Sites and Pilgrimages : The Daoist Living Tradition
The Chinese territory is densely meshed with holy sites (mountains caves springs...) where the gods manifest themselves and where pilgrims come to meet them. The present volume the result of a Franco-Japanese conference held in Paris in 2017 includes fifteen chapters in French and English exploring the conceptions and practices at these holy sites; they build the analysis around the Daoist notion of “grotto-heavens and blessed lands” (dongtian fudi) and its long historical continuity for two millennia while addressing hybridizations with Buddhist and folk practices and comparing with Japanese holy sites. These case studies cover both the ascetic practices of religious virtuosos and the popular associations whose members dance for the gods on the mountains.
Rituels bouddhistes de pouvoir et de violence
La figure du tantriste tibétain
La violence occupe une place paradoxale dans le bouddhisme tantrique tibétain. Alors que l’impératif éthique de ne pas nuire aux êtres est absolument central l’activité rituelle comporte une face beaucoup plus sombre une face de pouvoir et de violence : celle du repoussement et de la destruction du mal. Toute une machinerie rituelle est déployée pour écarter ou tuer des démons hostiles voire des « ennemis » aux contours vagues - la magie noire n’est pas absente. De terribles divinités protectrices sont incitées à tuer à battre à réduire en morceaux… Comment comprendre l’importance de cette modalité violente dans le contexte bouddhique ?
La question est d’autant plus intrigante qu’il existe un type de spécialiste religieux tibétain fortement associé à ce versant problématique du domaine rituel : le ngakpa ou tantriste. Contrairement au moine ce religieux spécialisé dans les rituels tantriques ne prononce pas de voeux monastiques. Qui sont les tantristes et comment comprendre qu’un spécialiste bouddhique soit associé à l’exercice de rituels violents ? Pour répondre à cette interrogation l’auteur nous fait découvrir une communauté villageoise de tantristes située dans la bordure himalayenne du monde tibétain dans une haute vallée du nord du Népal. Le regard anthropologique porté sur ces religieux et leur société sur leurs rituels et leurs questionnements éthiques permet de faire émerger des éléments de cohérence qui sous-tendent l’association des tantristes à des rituels de violence. Cette contribution importante à l’anthropologie du bouddhisme tibétain apporte un éclairage nouveau pour penser la violence de l’exorcisme et à travers la dualité du moine et du tantriste les champs religieux marqués par la présence de différentes formes de spécialisation religieuse.
Pluralisme religieux : une comparaison franco-vietnamienne
Actes du colloque organisé à Hanoi les 5-6 octobre 2007
Les notions de pluralité de pluralisation de pluralisme sont l’objet de débats récurrents. Elles n’en sont pas moins clairement identifiées et inscrites dans le vocabulaire scientifique. En prolongeant un dialogue instauré dans le domaine des sciences religieuses depuis de longues années la rencontre franco-vietnamienne qui s’est tenue à Hanoi en octobre 2007 a permis à un groupe de chercheurs de l’École pratique des hautes études et du Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL) d’une part à leurs homologues de l’Institut de Recherches sur les Religions et d’autres instances vietnamiennes d’autre part d’échanger sur diverses formes du pluralisme sur la pertinence de ses définitions sur les défis et les nécessités d’une homogénéisation du lexique religieux. Elle a surtout livré - et les présents actes nous les donnent à lire - des descriptions et des études de cas spécifiques visant à analyser en vue de les comparer les situations les processus et les modes de régulation du religieux en France et au Viêt Nam.
Si le passé colonial et ses legs tendent à expliquer la relation particulière que ces deux pays entretiennent ce fait ne peut expliquer à lui seul une telle mise en miroir. Héritière d’une histoire religieuse complexe la France continue aujourd’hui de se diversifier et de se transformer sous les effets d’une laïcité plus que centenaire et de son intégration au sein de l’Union européenne. De son côté - et peut-être plus que tout autre pays de la région - le Viêt Nam a synthétisé les enjeux contemporains du XXe siècle en Asie et il soulève aujourd’hui les questionnements fondamentaux en matière de politique et d’épistémologie du religieux.
Religions du monde et courants minoritaires constructions étatiques et nationales laïcités au regard des sciences politiques et juridiques structurent un dialogue sur le pluralisme religieux qui se veut porteur à la fois d’une meilleure connaissance mutuelle et d’une réflexion plus globale sur ce qu’est en ce début de XXIe siècle la modernité religieuse.
Pascal Bourdeaux historien des religions de l’Asie du Sud-Est est maître de conférences à l’EPHE et membre du GSRL (EPHE-CNRS).
Philippe Hoffmann directeur d’études à l’EPHE est ancien doyen de la Section des sciences religieuses et actuel directeur du Labex Hastec.
Nguyễn Hồng Dương spécialiste du catholicisme vietnamien est ancien directeur de l’Institut de Recherches sur les Religions (Académie des Sciences sociales du Viêt Nam Hanoi).
Penser l'icône en Inde ancienne
L'icône prit une importance croissante dans les religions indiennes dès avant l'ère chrétienne qu'il s'agisse du védisme tardif de l'hindouisme du bouddhisme ou du jaïnisme. Si les spéculations philosophiques l'ignorèrent largement jusqu'au XIIe siècle de notre ère environ 1'icône fut depuis une époque ancienne l'objet de débats dans une civilisation qui était encline aux discussions critiques.
La société harappéenne (vallée de l’Indus vers 2500-1800 av. J.-C.) connaissait un iconisme qui est aujourd’hui d’une interprétation difficile. Le védisme ancien qui lui succéda associe les dieux non à des représentations plastiques mais à leur révélation par la parole du Veda conçue comme une véritable substance . Les milieux qui se réclament du védisme pourraient avoir connu une sorte de crise de conscience iconologique du IVe au IIe siècle avant notre ère environ. L’icône matérielle devint progressivement l’objet d’un consensus social en dépit des réserves du scepticisme voire des critiques que l’on émit à son égard dans certains cercles.
Cet ouvrage qui ne traite pas d’histoire de l’art examine la pensée fragmentaire de l’icône en Inde ancienne jusqu’au XIIe siècle : parfois conçue comme étant un être vivant ou un sujet juridique parfois suscitant des résistances théoriques (notamment dans le bouddhisme ancien en comparaison avec la relique) inscrite dans le réseau des signes divinatoires favorables emplie de conscience divine au moyen du rite l’icône est restée - jusqu’à nos jours d'ailleurs - une composante majeure de la société indienne.
Art, Architecture and Religion Along the Silk Roads
Art Architecture and Religion Along the Silk Roads will be volume 12 in the Silk Road Studies series. It has been produced by the Ancient History Documentary Research Centre at Macquarie University Australia and edited by Ken Parry Senior Research Fellow Department of Ancient History Macquarie University. It consists of selected papers from the 2004 conference of the Australasian Society for Inner Asian Studies. The volume contains 14 articles of 350 pages with 40 illustrations and covers topics relating to Ancient Chorasmia Sogdia and China Buddhist and Manichaean art Middle Iranian manuscripts and Buddhist manuscripts from Afghanistan Nestorian Christianity and contemporary Islam Silk Road clowns and headcoverings of Central Asia. The collection highlights the range and depth of Australasian scholarship on Inner Asia and demonstrates that there are still many unexplored aspects of Silk Road Studies.
L'Essence Perlée du Secret
Recherches philologiques et historiques sur l'origine de la Grande Perfection dans la tradition 'rNying ma pa'
L'Essence Perlée du Secret est un corpus d'instructions rDzogs chen rattaché au personnage clef de cette tradition dans l'école tibétaine dite des Anciens (rNying ma pa): l'illustre pandit indien Vimalamitra. Jusqu'à très récemment cette tradition était considérée comme relativement jeune et ses prétentions historiques douteuses voire trop remaniées et réorganisées à date tardive pour être réellement crédibles. Néanmoins certains éléments contredisent maintenant cette vision fortement influencée par les écoles réformées du bouddhisme tibétain et tendent au contraire à la créditer de l'ancienneté à laquelle elle a justement droit. Ces éléments démontrent ainsi que la formation des cycles d'instructions rDzogs chen sont bien plus anciens qu'on ne le croyait et surtout qu'ils nous présentent un état de cette littérature déjà parfaitement structuré à date ancienne suggérant ainsi sérieusement l'origine indienne que la tradition leur attribue. Une boucle est donc bouclée lorsque la critique tibétologique occidentale parvient à justifier ou confirmer l'ancienneté avouée par la tradition elle-même. Dans le domaine de la philologie et de l'histoire littéraire cette ancienneté a des conséquences de taille car tout le lexique qu'on jugeait jusqu'alors comme une innovation post-dynastique nous apparaît pétri d'une antiquité séculaire qui rend plus complexe encore l'origine de ce genre littéraire dans la tradition Bon po. Les phénomènes d'intertextualité entre Bon po et rNying ma pa prennent alors une importance considérable et une portée encore peu soupçonnée dans l'évolution de ces deux écoles.
Uygur Buddhist Literature
This first volume of the Silk Roads Studies is a reference manual of the published Uygur Buddhist literature. Uygur Buddhist Literature creates a complete inventory of the published Uygur Buddhist texts along with a bibliography of the pertinent scholarlyliterature. The work includes an introduction that outlines the history of the discovery of the Uygur Buddhist Literature and a short history of the Buddhist Uygurs and their translation activities. The survey of the literature itself is divided into six sections: (1) Non-Mahayana Texts including Sutra Vinaya Abhidarma Biographies of the Buddha (including Jatakas) and Avadana; (2) Mahayana Sutras; (3) Commentaries; (4) Chinese Apocrypha; (5) Tantric Texts (6) Other Buddhist Works. Included under each title of a text is a brief synopsis of the text and an explanation of the Uygur manuscript including where known: origin of translation the translator and the place of translation the place it was found and any other interesting points. After this brief survey of the manuscript the signature of the manuscript with references to the editions of the text is provided as well as additional references to the secondary literature. The survey concludes with an index to titles translators scribes and sponsors. This manual is an essential tool not only for specialists in the field of Altaic especially Turcological or Monogolian Iranological Sinological or Buddhological Studies but is also written for a larger public of students interested in Asian religions and cultural history in general. This book provides in a systematic and exhaustive way the most recent information on the places where the documents are kept a synopsis of the text editions and secondary literature.