Medieval Latin literature
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Peter Abelard, Know Yourself (Scito te ipsum)
Peter Abelard (1079-1142) famous for his unhappy love story with Heloise which he wrote down in his autobiographical work Historia calamitatum was among the most respected scholars of his time. Brilliant as a philosopher and theologian he was one of the co-founders of scholasticism seeking to elucidate theological facts through logic.Scito te ipsum is one of the most important texts of the twelfth century. Only in the later phase of his life and work did Abelard decide to separate moral themes from his overall theological schema and to dedicate a monograph to them under the guiding concepts of "sin" (First Book) and "obedience before God" (Second Book unfinished). As Ethica nostra it was intended to provide a Christian conception alongside a philosophical ethics and to summarise the results of his previous studies.
Along with Abelard’s entire theology this treatise was also condemned as heretical by Pope Innocent II and was long considered lost. Since its rediscovery in the 18th century it has met with lively interest both from a theological and also from a philosophical point of view. The historical aspects of the work and its integration into Abelard’s complete works receive special attention in the introduction to this volume which presents the Latin text from the Corpus Christianorum (CC CM 190) with a new English translation.
L’amour au Moyen Âge
Est-il un, est-il pluriel ?
Peu de notions médiévales sont aussi vastes et semble-t-il aussi hétérogènes que l’« amour » puisque de la convoitise à la charité de la passion amoureuse à la piété filiale de l’amitié entre égaux à l’amour du prince de l’amour de Dieu à l’amour du prochain en passant par celui envers soi-même ou ses ennemis il reçoit les noms les plus variés vise les objets les plus divers encourt les jugements moraux les plus contraires. Ceci soulève plusieurs questions au centre des échanges entre médiévistes de toutes disciplines: histoire philosophie théologie lettres latines et romanes histoire du droit histoire de l’art etc. Pourquoi observe-t-on soudain une vogue littéraire de l’amour au xiie siècle chez les poètes d’oc et d’oïl les exégètes du Cantique des cantiques les théologiens de la Trinité ou de la charité les maîtres de la vie intérieure les commentateurs du pseudo-Denys les philosophes de l’amor honestus ou de l’amitié les canonistes définissant le mariage les théoriciens de l’amour du prince et de ses sujets les amants eux-mêmes dont on commence à conserver les correspondances enflammées? Ensuite comment écrivains et docteurs tout en distinguant soigneusement les diverses sortes d’amour les intègrent-ils dans une même conception unitaire? Enfin pourquoi dans les trois derniers siècles du Moyen Âge se met-on à opposer de plus en plus la connaissance et l’amour comme deux facultés de l’âme symétriques et antithétiques et quels sont les enjeux jusqu’à aujourd’hui de cette joute entre l’amour et la connaissance ?