Oeuvres, 1
De institutione novitiorum. De virtute orandi. De laude caritatis. De arrha animae
Abstract
De Bonaventure à Gerson, Hugues de Saint-Victor († 1141) fut l'un des auteurs les plus transcrits, influents et goûtés. Sans doute parce que ce «second Augustin», philosophe, théologien, mystique et pédagogue, toucha de son génie jusqu'aux artes liberales, à la géographie et à l'histoire. Quatre chefs d'œuvre ouvrent la première édition et traduction française de son œuvre. Dans l'opuscule De la formation des novices, art de vivre et de savoir-vivre, une éthique exigeante guide la maîtrise du geste et de la discipline de la parole. De la puissance de la prière analyse les formes du discours adressé à Dieu en usant des préceptes de la rhétorique classique et cherche à concilier sincérité du sentiment personnel et psalmodie liturgique. Au siècle des délicatesses de l'amour courtois et de la redécouverte de la personne, Hugues s'est complu à composer une hymne à l'amour (La louange de la charité) et à mettre en scène les intermittences du cœur dans un monologue à deux personnages: lui-même et son âme; et ce sont Les arrhes de l'âme, une des perles de la littérature spirituelle du douzième siècle.