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Janus Cornarius et la redécouverte d'Hippocrate à la Renaissance
show More to view fulltext, buy and share links for:Janus Cornarius et la redécouverte d'Hippocrate à la Renaissance show Less to hide fulltext, buy and share links for: Janus Cornarius et la redécouverte d'Hippocrate à la RenaissanceJohann Haynpol de Zwickau, dit Janus Cornarius (ca.1500-1558), a publié près d’une cinquantaine d’ouvrages qui sont pour l’essentiel des traductions latines des grands auteurs médicaux grecs, Hippocrate, Galien, Aetius d’Amida, Paul d’Egine, Dioscoride entre autres, ainsi que des Pères grecs comme Basile de Césarée ou Epiphane et même des Platonis opera omnia posthumes, tous d’une telle qualité philologique que les éditeurs scientifiques actuels tâchent désormais d’intégrer ses leçons à leurs travaux. Sa traduction latine de l’œuvre intégrale d’Hippocrate parue en 1546 était cependant l’activité à laquelle il attachait le plus de prix, et représente en effet sa principale contribution au progrès médical de la Renaissance, d’abord parce qu’elle est la première édition moderne des écrits mis sous le nom du médecin de Cos, ensuite parce qu’elle répond à une stratégie scientifique typique de l’Humanisme, qui demande ici aux sources grecques les outils d’un dépassement du galénisme tardif transmis à l’Europe occidentale par l’intermédiaire d’Avicenne, et enfin parce qu’elle soutient une réorganisation originale de la matière médicale autour de la question des fièvres pestilentielles, dénommées plus tard maladies infectieuses.
L’étude de son apport à l’édition d’Hippocrate a permis d’accéder à d’autres textes de Janus Cornarius longtemps passés inaperçus, dévoilant le rôle de cet érudit médecin, discret mais de tout premier rang, au sein de la rénovation scientifique que symbolise à présent le nom de Copernic. Etudiant à Wittenberg proche des milieux ayant suscité la publication du De revolutionibus orbium cœlestium en 1543, Janus Cornarius est probablement le ‘fou’ (der Narr) dénoncé par Luther pour être à l’origine de cet événement, et correspond sans doute aussi au modèle historique du personnage de Panurge créé par Rabelais en 1532. L’ouvrage présente les premières données textuelles conduisant à ces deux découvertes significatives pour l’histoire intellectuelle et scientifique de la Renaissance européenne, et les situe dans la perspective de l’histoire médicale, alors à peine dégagée de la polémique astrologique. Il offre en outre la première bibliographie exhaustive des éditions cornariennes et la traduction des principaux écrits de Janus Cornarius ayant trait à Hippocrate.
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Jéroboam et la division du royaume
show More to view fulltext, buy and share links for:Jéroboam et la division du royaume show Less to hide fulltext, buy and share links for: Jéroboam et la division du royaumeBy: Giancarlo ToloniLa figure de Jéroboam tracée par la Septante est celle d’un homme venu du bas qui parvient à conquérir un niveau social élevé grâce à son ambition et qui ose même se révolter contre Salomon pour supplanter la dynastie davidique et inaugurer un nouveau cursus politique. Il est présenté comme un arriviste sans scrupules, un fauteur de troubles prêt à profiter des circonstances en faveur de ses propres ambitions personnelles.
Dans le texte massorétique, l’image du roi est plus lumineuse : son ambition est toujours patente, mais il est présenté comme le défenseur des demandes légitimes des tribus d’Israël, disposées à l’élire comme roi contre une réduction sur les tributs imposés par Salomon, et non pas comme fomentateur de conjurations. Jéroboam est traité ici avec plus d’équité, bien qu’à la lumière de la sévère idéologie du Deutéronomiste qui fait de lui l’instrument choisi par Dieu pour punir l’idolâtrie de la maison de David.
Lequel des deux portraits est-il le plus fiable ? Le problème exégétique consiste à vérifier si les divergences entre les récits parvenus dans 1 Rois 11,26 - 12,33 se sont produites au fil de la transmission textuelle - n’oublions pas la réélaboration libre du grec conservée dans 12,24a-z, de fait une troisième version des événements -, ou si elles remontent à des traditions plus anciennes.
L’examen du texte antiochien de la Septante est particulièrement significatif. En effet, les variantes des manuscrits lucianiques, quand elles sont confirmées par la Vetus Latina et par la réélaboration historiographiques de Flavius Josèphe, peuvent attester le « protolucianique », texte très proche de la Septante ancienne, et donc nous reporter à une forme plus proche de l’original.
L’apport de la critique littéraire mérite aussi une attention particulière. En effet, la relecture théologique des rédacteurs deutéronomistes a fait de Jéroboam l’archétype de l’apostasie pour avoir impliqué le peuple dans son péché et avoir été imité par ses successeurs. Il s’agit donc d’une historiographie idéologisée, qui relit les événements à la lumière de certains présupposés théologiques, avec une vision ciblée qui produit souvent une historiographie « à thèse », à vérifier minutieusement à chaque cas.
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