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Cet article cherche à montrer que, malgré les assertions contraires de Charles Jones et d'Arno Borst, le calendrier julien composé par Bède, en même temps qu'une table pascale (532-1063), comme aide pour la lecture de son traité De temporum ratione (DTR), n'est pas perdu. Sa diffusion débuta du vivant de Bède et des copies se répandirent à travers toute l'Europe. Le calendrier du ms. Berlin, Phillipps MS 1869, considéré par Borst comme la source d'un Reichskalender qui, rédigé en 789, se serait propagé à travers l'Europe, n'est pas autre chose qu'un descendant du calendrier associé au DTR de Bède. La soigneuse collation, réalisée par Borst, de nombreux calendriers présentant les mêmes particularités distinctives, nous permet de reconstituer le calendrier associé au DTR de Bède (Appendice A), qui, à l'origine, était dépourvu de noms de saints. Ces derniers, insérés dans le calendrier à une époque ancienne, tandis que celui-ci circulait encore en Angleterre (Appendice B), contribuent à éclairer les origines de la fête de la Purification, en date du 2 février.