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1882
Volume 16, Issue 1
  • ISSN: 1250-7334
  • E-ISSN: 2295-9718

Abstract

Abstract

Chersonèse Taurique (Chersôn des sources byzantines, à partir du vie s.) était la plus grande ville de Crimée dans l’Antiquité. La propagation du christianisme dans cette ville remonte au début du ive siècle, entraînant la construction d’une série d’églises jusqu’à la seconde moitié du ive siècle. Leur chronologie reste incertaine: la phase initiale de l’activité édilitaire des chrétiens est particulièrement obscure. C’est l’approche topographique qui nous permet de distinguer les édifices de culte chrétiens les plus anciens, des implantés dans deux cimetières. Dans le cimetière principal, situé au sud-est, un petit de plan rectangulaire abritait une tombe vénérée, probablement d’un martyr mentionné dans des sept évêques de Chersôn; il a été remplacé par un cruciforme sensiblement plus spacieux, transformé à son tour en église de culte eucharistique, dotée d’un baptistère. Dans le cimetière ouest, deux hypogées, l’un de plan rectangulaire, l’autre cruciforme, appartenaient à la première phase (seconde moitié du ive-début du ve s.) du développement ultérieur. Le premier pourrait être un lieu d’enterrement de Basileos, martyr mentionné dans la mais le manque de documents épigraphiques ne permet pas de le lui attribuer. Lorsque, vers l’époque justinienne, cette partie de cimetière a été intégrée dans l’espace urbain, les anciens faisaient partie du complexe de la grande basilique, centre religieux principal de l’extrémité ouest de la ville. Les tombes peintes étaient décorées de symboles paléochrétiens courants (chrismes, oiseaux, guirlandes, etc.): datant de la seconde moitié du ive siècle et de la première moitié du ve, elles répondent bien aux premiers situés dans les mêmes zones cimétériales.

Les édifices funéraires ont influé sur quelques particularités de l’espace urbain. La composition du complexe occidental a été reproduite dans celui de la «basilique est», à l’extrémité orientale de la ville. L’un et l’autre ont créé l’axe est-ouest devenu rue principale au Moyen Âge. L’église cruciforme suburbaine avait deux répliques à l’intérieur des murs: l’une, de même plan et de mêmes dimensions, était bâtie sur les restes du théâtre de l’époque romaine, tandis que l’autre occupait l’ au centre de la ville.

Les églises urbaines du ive siècle sont mal connues, bien que l’évêque de Chersonèse ait participé au concile de Constantinople en 381. De nombreux éléments de décor en marbres de Proconnèse constituent les indications chronologiques les plus claires. Les chapiteaux composites avec acanthe dite «finement dentelée» et quelques types de chapiteaux ioniques à imposte décoraient les églises de la fin du ve siècle. Les plus éloquentes sont la basilique dite «Ouvarovskaya» (basilique épiscopale) et la basilique bâtie sur l’emplacement de la synagogue.

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2008-01-01
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