-
oa Sur la genèse des libelli miraculorum
- Brepols
- Publication: Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, Volume 52, Issue 1, Jan 2006, p. 97 - 112
Abstract
Les libelli miraculorum qui représentent un genre littéraire spécifique, sont le récit à la fois authentique et authentifiant du miracle qui y est attesté par des témoins oculaires ou par le bénéficiaire dont le rapport oral constitue le noyau du libellus (cf. l’enarratio de Paulus, Aug., Ciu., XXII, viii, 22). En effet, parallèlement à la recitatio du récit écrit - destiné à étendre à l’avenir la mémoire du prodige -, les miraculés sont appelés à montrer et raconter à leur communauté le bienfait qu’ils viennent de recevoir.
Les premiers libelli connus en Afrique sont liés à Étienne ; cependant l’habitude de les rédiger ne s’impose que quand ses miracles deviennent éclatants, et après la diffusion de la synodale de Sévère de Minorque. Ces récits se répandent dans la sphère d’influence d’Augustin qui en est l’instigateur, avec Evodius d’Uzalis (Hippone et les Églises des environs, Calama, Carthage et sa région, Uzalis), et leur fiabilité est garantie par l’autorité ecclésiastique qui en assure la rédaction (Sévère, Augustin), ou au moins la supervise, comme Evodius.
AbstractThe libelli miraculorum belong to a specific type of writings. They are reports authentificating the miracles, written out after the relation by witnesses or by the beneficiary who ought to relate (enarratio) and to show the benefit he received.
The earlier libelli in Africa are connected with saint Stephen, but they have been written down a while after the arrival of his relics, not before his miracles became illustrious, i. e. after Severus’ encyclical Epistula. Those typical writings burst forth on Augustine’s instigation (together with Evodius’) and in his area of influence, their truthfulness being guaranteed by ecclesiastical authority, insofar as they have bishops as authors or at least supervisors.