Genealogy & prosopography (c. 500-1500)
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Pouvoir et solidarités d'une famille seigneuriale
Le « Parentat » Lusignan entre France, Îles Britanniques et Orient latin (x e-xiv e siècles)
La famille châtelaine de Lusignan est un excellent exemple du phénomène de diffusion dynastique de l'aristocratie française. Elle connaît à la fin du xii e siècle et surtout au début du xiii e siècle une ascension fulgurante étendant son emprise sur le Haut puis le Bas-Poitou s'emparant du comté de la Marche puis de celui d'Angoulême imposant sa domination sur le nord du duché d'Aquitaine. Une série de mariages ajoute au patrimoine de ses membres le comté d'Eu en Normandie celui de Penthièvre et les seigneuries de Fougères et de Porhoët en Bretagne ainsi que dans les îles Britanniques les honneurs de Hastings et de Tickhill l'évêché de Winchester les comtés de Pembroke et de Wexford. La couronne de Jérusalem et son substitut le trône chypriote reste leur plus marquante acquisition d'autant qu'elle est directement liée à la perte de la ville sainte.
Cet ouvrage est né d’une interrogation sur le potentiel politique que pouvait constituer un tel ensemble familial pourvu que les liens du sang perdurent. De fait la famille de Lusignan forme un groupe cohérent structuré par les liens de la parenté dont les membres partagent une identité entretenue par un certain nombre de repères communs ainsi qu’un réseau de coopération et de soutien mutuel. Leur union constitue une véritable puissance politique et territoriale qui transcende les limites des royaumes et des principautés. Le concept de « parentat » a été forgé à partir d’un vocable latin emprunté à une chronique médiévale pour saisir de manière holistique ce pouvoir politique réticulaire fondé sur la solidarité des membres d’une même famille ayant rassemblé au fil des générations une grande diversité de principautés et de seigneuries parfois voisines parfois très dispersées.
Cette étude du parentat Lusignan s’intéresse à sa propagation transrégionale au pouvoir exercé à l’échelle de l’individu comme à celle du groupe familial sur les hommes et les biens aux pratiques de gouvernementalité aux procédés de matérialisation du pouvoir comme aux modes de sa contestation ainsi qu’aux dynamiques familiales qui concourent à structurer le parentat politiquement et socialement qui entretiennent sa cohésion forgent sa mémoire construisent son identité et affermissent son unité.
Du Christianisme et des hommes dans l’Antiquité Tardive. Essais de prosopographie
Le néologisme savant de ≪ prosopographie ≫ apparaît à la Renaissance et désigne dans un premier temps une oeuvre littéraire combinant généalogie de princes éloges de leurs vertus et galerie de portraits. Après les travaux érudits de l’Âge classique sur les dirigeants religieux du passé il faut attendre le xix e siècle pour que la prosopographie soit érigée en discipline scientifique.
Reposant sur un dépouillement systématique de la documentation conservée la prosopographie propose une étude sérielle des membres d’un groupe constitué sur une période et une durée déterminées.
En raison de la richesse des sources conservées l’Empire romain a suscité de manière précoce en Europe des études prosopographiques. La période couverte par les iii e-vii e siècles communément appelée ≪ Antiquité tardive ≫ offre une richesse documentaire et littéraire exceptionnelle liée en partie à l’expansion du christianisme et à la conversion du monde antique à la nouvelle religion. Cette abondance de sources explique la réalisation de grandes enquêtes prosopographiques portant d’abord sur l’ensemble des élites civiles puis sur les milieux ecclésiastiques monastiques ascétiques et dévots.
Le présent livre mobilise les résultats obtenus et les recherches en cours pour montrer l’importance de l’apport de la prosopographie à l’histoire du christianisme antique dans des domaines aussi variés que l’histoire des conciles l’hagiographie l’onomastique la hiérarchie ecclésiastique et l’histoire des femmes.
Judith of West Francia, Carolingian Princess and First Countess of Flanders
Biographical Elements and Legacy
Judith of West Francia is one of the most enigmatic of Charlemagne’s early descendants. The daughter of the king of West Francia and future emperor Charles the Bald and his wife Ermentrude she was one of only a handful of Carolingian princesses who were destined for marriage. Over the course of her teenage years she married two successive kings of Wessex became the first consecrated queen of England was widowed twice returned to Francia with an immense dowry and sparked a major diplomatic incident when she eloped with a nobleman from Flanders called Baldwin. Eventually she married Baldwin in early 864 and together they established the dynasty of the counts of Flanders. In doing so the couple laid the groundwork for what would become one of the mightiest and most prestigious territorial principalities in north-western Europe in the tenth and eleventh centuries. But even in the tenth century exceedingly few written memories of Judith’s life survived. This explains why she was never the subject of a biography in the medieval or early modern eras and why scholarship’s understanding of her life and legacy remains highly fragmented. This volume sets the record straight offering an accessible and interdisciplinary discussion of all relevant and documented aspects of Judith’s life and legacy.