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Les modèles martiniens dans le christianisme des Ve-VIIe siècles, Page 1 of 1
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Le personnage de saint Martin de Tours est généralement considéré comme typique de l’hagiographie gallo-franque particulièrement dans ses liens avec la royauté franque de Clovis à Charlemagne voire Hugues Capet. Pourtant ce modèle ne peut être à l’origine de l’extraordinaire développement de la figure martinienne non seulement dans l’hagiographie mais aussi dans le folklore. Sulpice Sévère écrivait bien avant l’existence d’un royaume franc et les premiers témoins d’un culte de saint Martin sont peut-être plus significatifs en Italie qu’en Gaule. Il faut en effet revenir à d’autres dimensions du personnage : le héraut du combat contre l’arianisme et bien sûr le pionnier du monachisme. On comprend mieux alors la forte présence martinienne dans le monachisme latin de saint Benoît à Odon de Cluny ou Robert d’Arbrissel et les phénomènes de réinterprétation ou de restauration du culte martinien.
,Saint Martin of Tours is generally considered as typical of gallo-frankish hagiography notably because of his links with the frankish kingship from Clovis to Charlemagne or even Hugues Capet. However, this model cannot be at the origin of the extraordinary development of the martinian “icon” not only in the hagiography but also in the folklore. Sulpicius Severus wrote his works long before the rise of a frankish kingdom, and the first witnesses of St Martin’s cult are perhaps more significant in Italy than in Gaul. Then we must take into account other patterns : the herald of the fight against Arianism especially in Italy the fifth century’s Italy and the pioneer of monasticism. We can therefore better understand the strong martinian presence in the latin monasticism from saint Benedict to Odon of Cluny or Robert of Arbrissel and the phenomenons of revival and reinterpretation of saint Martin’s cult.
,Ce volume contient les textes de la plupart des communications effectuées lors de trois journées d’étude tenues à l’Université de Lille 3, à l’automne 2010. Ces journées avaient pour but de présenter les recherches en cours sur la topographie religieuse des villes épiscopales, de mieux faire connaître les espaces ruraux, objets de nombreux et récents travaux archéologiques et historiques, tout en étudiant les changements intervenus au cours de ces six siècles dans le domaine des normes et comportements sociaux. Les vingt contributions ici offertes entraînent le lecteur de la législation constantinienne à la normalisation carolingienne, des premiers signes archéologiques de la présence du christianisme aux prémices de la paroisse médiévale, des premiers monastères aux communautés cénobitiques strictement encadrées par les réformes carolingiennes, des plus hauts lieux du christianisme gaulois ou gallo-franc à des sites moins illustres mais tout autant chargés d’histoire. Les auteurs ont inscrit leurs réflexions dans les grandes problématiques qui animent aujourd’hui l’archéologie et l’historiographie des débuts du christianisme en Occident, ce qui permet d’apprécier, à chaque étape de ce long itinéraire, l’empreinte du christianisme en Gaule aux premiers siècles de son histoire.
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