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Hildebert of Lavardin (ca. 1055–1133), bishop of Le Mans and later of Tours, eminent prelate, hagiographer, and poet favored in his lifetime with the epithet “egregius versificator,” has been known to students of medieval literature since at least the 1708 edition of the Maurist Dom Antoine Beaugendre. Among Hildebert’s many poems is the Versus de mysterio misse, the Latin tradition’s first and perhaps only Mass commentary in elegiac verse. This publication presents A.B. Scott's edition of the poem, its first ever translation into English, and an introductory study arguing that Hildebert’s literary aims must be understood within a tradition of Amalarian liturgical commentary which had recently been revitalized by the experience of Church reform and the Crusades. A survey of its reception shows how the poem was taken up as the subject of lectures in the cathedral school system and the Abbey of St. Victor, enjoying popularity from the twelfth century up to the early modern period.
AbstractHildebert de Lavardin (ca. 1055-1133), évêque du Mans et plus tard de la ville de Tours, prélat illustre, hagiographe et poète admiré par ses contemporains, qui le surnommaient « egregius versificator, » est une figure connue des spécialistes de la littérature médiévale depuis au moins l’édition de 1708 de ses oeuvres par le mauriste, dom Antoine Beaugendre. Parmi les nombreux poèmes d’Hildebert, on peut compter le Versus de mysterio misse, qui constitue le premier et possiblement l’unique commentaire sur la messe rédigé en vers élégiaque de la tradition latine. Cet essai présente l’édition d’A.B. Scott de ce poème, sa toute première traduction anglaise, ainsi qu’une étude mettant de l’avant l’idée que les visées littéraires d’Hildebert se doivent d’être comprises dans le cadre de la tradition de commentaire liturgique d’Amalaire de Metz, une tradition qui avait récemment connu un renouveau grâce aux Croisades et aux réformes ecclésiastiques de l’époque. Un survol de la réception du poème démontre comment celui-ci devint l’objet de leçons dans les salles de classe des écoles capitulaires ainsi qu’au sein de l’abbaye de Saint-Victor, un intérêt qui demeura soutenu du XIIe siècle jusqu’aux temps modernes.