Full text loading...
Le narrateur d’Eugénie Grandet qualifie le personnage de Mme Grandet de femme « sublime », c’est-à-dire moralement très élevé. C’est en effet quelqu’un d’une patience et d’une bonté exemplaires, autrement dit une vraie chrétienne. Cependant ce portrait est aussi très ambigu dans la mesure où tout en étant admirable, Mme Grandet est aussi présentée comme quelqu’un de ridicule, grotesque même parfois. Son âme charitable est ainsi implicitement critiquée, ce qui nous mène à réfléchir encore une fois sur la conception balzacienne de la morale chrétienne.
AbstractMrs Grandet, in Balzac’s Eugénie Grandet, is described as a “sublime” character, in the ethical sense of the word. She is indeed extremely patient and kind, in other words a true Christian. This portrait seems, however, very ambiguous too, insofar as this admirable woman is also considered ridiculous, sometimes even grotesque. Her charitable soul is thus being implicitly criticized, which leads us to reflect once more on Balzac’s conception of Christian ethic.