Les Lettres Romanes
Penser avec le geste: Dossier thématique sous la direction de Cécile Raulet‑Descombey et Marta Sábado Novau, Jan 2025
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Introduction: Le geste comme outil heuristique
show More to view fulltext, buy and share links for:Introduction: Le geste comme outil heuristique show Less to hide fulltext, buy and share links for: Introduction: Le geste comme outil heuristiqueAuthors: Cécile Raulet-Descombey and Marta Sábado Novau
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Approcher la philosophie par ses gestes
show More to view fulltext, buy and share links for:Approcher la philosophie par ses gestes show Less to hide fulltext, buy and share links for: Approcher la philosophie par ses gestesAbstractL’article s’interroge sur la pertinence d’une démarche consistant à lire la philosophie comme un ensemble de gestes caractéristiques et transmissibles. Il tente d’abord de comprendre l’actualité de cette notion de geste, puis d’en définir le sens, en la distinguant de notions connexes comme celles d’acte, de posture ou de méthode philosophiques. Il examine ensuite les limites et la pertinence de la métaphore du geste philosophique pour en déjouer les pièges et en évaluer l’intérêt pour penser ce que font les philosophes et convoque la notion d’hypergeste empruntée à Yves Citton pour approfondir l’analyse. En conclusion, il propose quelques pistes illustratives et des prolongements possibles.
AbstractThis article examines the relevance of reading philosophy as a set of characteristic and transmissible gestures. It first attempts to understand the topicality of this notion of gesture, and then to define its meaning, distinguishing it from related notions such as philosophical act, posture or method. It then examines the limits and relevance of the metaphor of the philosophical gesture in order to avoid its pitfalls and assess its value for thinking about what philosophers do, drawing on the notion of hypergesture borrowed from Yves Citton to enrich the analysis. In conclusion, the article suggests some examples and further applications of the analysis.
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Comment reconnaître un geste théorique quand on en voit un ?: Gestes corporels et matérialités textuelles dans les théories de la lecture
show More to view fulltext, buy and share links for:Comment reconnaître un geste théorique quand on en voit un ?: Gestes corporels et matérialités textuelles dans les théories de la lecture show Less to hide fulltext, buy and share links for: Comment reconnaître un geste théorique quand on en voit un ?: Gestes corporels et matérialités textuelles dans les théories de la lectureBy: Marion LataAbstractCet article s’intéresse à la notion de « geste théorique » dans le champ des théories de la lecture, et prend pour point de départ un apparent paradoxe : si le terme de « geste » s’y rencontre volontiers dans un sens a priori métaphorique, une large partie des systèmes généraux qui visent à penser la lecture excluent souvent, pour des raisons méthodologiques, les aspects matériels de cette activité et n’accordent aucune place au corps du théoricien ou de la théoricienne qui les produisent. En prenant le contre-pied de ce système de valeurs, je propose, à partir d’une anecdote fort célèbre de Stanley Fish, de reconstruire cette matérialité du geste théorique et de mesurer l’influence que celle-ci peut avoir sur la manière dont la lecture est pensée à une échelle générale. Dans ce cadre, le geste théorique est défini comme le mouvement spécifique à travers lequel une théorie négocie sa relation conceptuelle avec la matérialité. Pour les théories de la réception, représentées ici par une singulière tentative de « lecture sans les mains » chez Umberto Eco, ce geste correspond à une opération, nécessairement imparfaite, de « dématérialisation ». Par contraste, le « tournant matériel » repérable dans la recherche en sciences humaines depuis les années 1990 a donné lieu à une multiplication de gestes théoriques plus conscients, signe d’une évolution des cadres de pensée et des postures qui interrogent, au sein du champ, la nature de l’opération théorique et les manières de la situer.
AbstractThis article examines the notion of “theoretical gesture” in the field of theories of reading, and builds on an apparent paradox: while the term “gesture” is readily used in a metaphorical sense, a large proportion of the general systems created to conceptualize reading often exclude the material aspects of this activity and don’t give any weight to the body of the theorist who produces them. By contrast, I propose, through the analysis of a famous anecdote by Stanley Fish, to reconstruct the materiality of the theoretical gesture and to measure its influence on the way reading is conceived on a general scale. In this context, the theoretical gesture is defined as the specific movement of thought through which a theory negotiates its conceptual relationship with materiality. For theories of reception, represented here by Umberto Eco’s singular attempt at “hands-off reading”, this gesture corresponds to a necessarily imperfect operation of “dematerialisation”. On the other hand, the “material turn” in humanities has given rise, since the 1990s, to a proliferation of more conscious theoretical gestures, signaling an evolution in the frameworks and postures that questions the very nature of theoretical operations and the ways in which they can be situated.
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« Penser en rond »: Spatialité, répétition et évolution de gestes de pensée
show More to view fulltext, buy and share links for:« Penser en rond »: Spatialité, répétition et évolution de gestes de pensée show Less to hide fulltext, buy and share links for: « Penser en rond »: Spatialité, répétition et évolution de gestes de penséeAbstractDans le cadre d’une éthologie de la pensée, enquête en cours sur la façon dont nous produisons intellectuellement, cet article se demande à quels gestes de pensée correspondrait celui de « penser en rond ». C’est l’occasion d’une part d’interroger le geste, se demander pourquoi et dans quelle mesure on peut parler de gestes de pensée, d’autre part de faire l’essai de formes pour comprendre comment procède la pensée. Il s’agit de faire l’essai de la force heuristique d’une figure tracée par la pensée : penser circulairement peut être la marque d’une pensée, et à l’occasion de la pensée. « Penser en rond » pourrait consister à tracer plusieurs cercles.
Principalement spéculatif, cet article s’appuie aussi sur des exemples de gestes de penseurs (Deleuze, Barthes, critiques littéraires) qui parlent eux-mêmes de gestes en en pratiquant, pour formuler quelques propositions sur l’impetus de la pensée touchant au caractère spatial de celle-ci, à la part du nouveau, de l’ancien et de la répétition dans la progression et la création intellectuelles, à la force productive ou improductive d’une progression intellectuelle par cercles. Car penser, c’est sans doute penser en rond : penser à nouveau et à nouveaux frais à partir du déjà.
AbstractWithin the perspective of an ethology of thought, investigation into the way we intellectually produce and create, this article considers which intellectual gestures would correspond to “thinking round in circles” (penser en rond). On the one hand, this offers an opportunity to examine gesture – why and to what extent we can speak of “intellectual gestures” – and, on the other, to try out forms to understand how thought proceeds. This text aims to highlight the heuristic value of a figure drawn by thought. Thinking circularly could be the mark of a thought, and occasionally of the thought itself; “penser en rond” might entail tracing several circles.
Part speculation, part commentary, this article draws on examples of gestures by thinkers and writers (Deleuze, Barthes, literary critics) who talk about gestures while performing them. The article formulates a few propositions on the impetus of thought, addressing the spatial nature of thought, the part played by the new, the old and the repetition in intellectual progression and creation. And the productive or unproductive force of intellectual progression through circles, for to think might be thinking in circles – thinking anew with the already as a starting point.
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Con-tact : les gestes de la littérature selon Annie Ernaux: Une lecture de « Je ne suis pas sortie de ma nuit »
show More to view fulltext, buy and share links for:Con-tact : les gestes de la littérature selon Annie Ernaux: Une lecture de « Je ne suis pas sortie de ma nuit » show Less to hide fulltext, buy and share links for: Con-tact : les gestes de la littérature selon Annie Ernaux: Une lecture de « Je ne suis pas sortie de ma nuit »Authors: Diogo Nóbrega and Giulia ScialpiAbstractÀ partir de la re-signification du concept de geste mise en œuvre par Martin Heidegger en tant qu’acte dépourvu de finalité, cette contribution propose de relire « Je ne suis pas sortie de ma nuit » d’Annie Ernaux à la lumière d’un geste d’écriture capable de réélaborer indéfiniment la figure de la mère. Le carnet de notes des années 1984-86 est lu en relation avec le livre Une femme, qui représente au contraire un geste d’écriture programmé et programmable, en ce qui concerne tant la forme du texte que l’attribution de sens par rapport à la trajectoire existentielle de la mère de l’autrice. À travers cette comparaison, l’article se concentre sur les modalités d’une écriture, celle de « Je ne suis pas sortie de ma nuit », capable de porter au monde non parce que l’écriture est un acte démiurgique (Fort 2008), mais parce que, en tant que geste non orienté, elle devient à chaque fois un lieu de préservation de l’altérité irréductible de l’autre.
AbstractDrawing on Heidegger's redefinition of the concept of gesture as an action without end, this paper aims to reinterpret « Je ne suis pas sortie de ma nuit » by Annie Ernaux in light of a writing gesture that indefinitely reworks the figure of her mother. In particular, the notebook covering the years 1984-86 is re-examined in relation to the book Une femme, which represents, on the other hand, a writing gesture which is planned and structured, both regarding the form of the text and the attribution of meaning with respect to the existential trajectory of the author’s mother. Through this comparison, the article focuses on the modes of a writing, that of « Je ne suis pas sortie de ma nuit », capable of bringing into the world, not because writing is a demiurgic act (Fort 2008), but because writing, as an unoriented gesture, becomes each time a place for preserving the irreducible otherness of the other.
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Deux gestes en un: Cinéma et médialité chez Giorgio Agamben
show More to view fulltext, buy and share links for:Deux gestes en un: Cinéma et médialité chez Giorgio Agamben show Less to hide fulltext, buy and share links for: Deux gestes en un: Cinéma et médialité chez Giorgio AgambenBy: Adnen JdeyAbstractDans sa théorie du geste et du montage, Giorgio Agamben soutient que l’élément du cinéma est le geste et non l’image. Le cinéma est le médium exemplaire pour capter et évoquer le moment où les humains ont perdu le contrôle de leurs gestes. Le geste est un type particulier d’action : il implique un mouvement, mais il apparaît aussi comme un moment d’action. Quel rapport avec le montage cinématographique ? Le pouvoir du montage est de révéler le potentiel de l’image et de la convertir en geste. Les gestes comme le montage nous font accéder au domaine de la médialité. Et l’on découvre par-là comment ils libèrent ce qui est figé dans l’image. C’est cette théorie du geste que nous souhaitons ici discuter.
AbstractIn his theory of gesture and montage, Giorgio Agamben argues that the element of cinema is gesture and not image. Cinema is the exemplary medium for capturing and evoking the moment at which humans have lost control of their gestures. The gesture is a particular type of action: it involves movement, but it also appears as a moment of action. What has this got to do with cinematic montage? The power of the montage is to reveal the potential of the image and transform it back into gesture. Both gestures and montage leave us in the realm of mediality. We discover how this process releases what has been frozen in the image. It is this theory on gesture that I want to discuss.
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Penser le geste en littérature: Entre gestes d’image et gestes de pensée
show More to view fulltext, buy and share links for:Penser le geste en littérature: Entre gestes d’image et gestes de pensée show Less to hide fulltext, buy and share links for: Penser le geste en littérature: Entre gestes d’image et gestes de penséeBy: Anne ReverseauAbstractCet article traite de la continuité entre gestes d’image et gestes de pensée en prenant l’exemple des pratiques iconographiques et critiques des écrivains. Les gestes d’auteurs comme Louis Aragon, Ramón Gómez de la Serna ou Claude Simon montrent comment les gestes réels modèlent les gestes de pensée plus abstraits et font émerger finalement des gestes de pensée concrets. Cette continuité justifie l’intérêt du programme de recherche HANDLING (UCLouvain 2019-2024) pour des pratiques longtemps considérées comme anecdotiques dans les études littéraires, telles que le collage, l’agencement d’images sur les murs, ou les collectes de cartes postales ou de divers matériel iconographique. Cette réflexion qui s’appuie sur le bilan de ce projet de recherche européen appelle à une meilleure prise en compte des gestes concrets et à une approche littérale du geste en littérature.
AbstractThis article looks at the continuity between gestures of image and gestures of thought, using the example of writers’ iconographic and critical practices. The gestures of authors such as Louis Aragon, Ramón Gómez de la Serna and Claude Simon show how real gestures shape more abstract gestures of thought and ultimately give rise to concrete gestures of thought. This continuity justifies the interest of the HANDLING research programme (UCLouvain 2019-2024) in practices long considered anecdotal in literary studies, such as collage, the arrangement of images on walls, or the collection of postcards or other iconographic material. Based on the results of this European research project, this paper calls for concrete gestures to be taken more fully into account and for a literal approach to gesture in literature.
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- Varia
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Corneille baroque: Notes sur une contre-histoire de la France classique
show More to view fulltext, buy and share links for:Corneille baroque: Notes sur une contre-histoire de la France classique show Less to hide fulltext, buy and share links for: Corneille baroque: Notes sur une contre-histoire de la France classiqueBy: Maxime CartronAbstractLe présent article voudrait apporter quelques éléments supplémentaires aux analyses de Christian Biet sur les usages politiques de l’œuvre de Pierre Corneille, à partir de la question spécifique du baroque et de ses idéologies. Le caractère métamorphique et indéfini de la qualification « Corneille baroque » rencontre en effet non seulement des préoccupations institutionnelles et méthodologiques, mais la rend également apte à servir les desseins idéologiques les plus opposés, allant de la dénonciation marxiste du rôle social néfaste de la bourgeoisie, assimilée au classicisme, à la défense de la politique de Jean-Marie Le Pen luttant prétendument contre les institutions classiques au nom d’une conception présentée comme baroque de l’existence. Dans ces circonstances, l’œuvre de Corneille disparaît derrière un personnage fantasmé, les critiques utilisant à leur avantage sa biographie pour en faire le héraut de leurs conceptions politiques.
AbstractThis article would like to add some additional elements to Christian Biet’s analysis of the political uses of Pierre Corneille’s work, starting from the specific question of the Baroque and its ideologies. The metamorphic and indefinite character of the qualification “Baroque Corneille” meets not only institutional and methodological concerns, but also makes it apt to serve the most opposite ideological purposes, ranging from the Marxist denunciation of the harmful social role of the bourgeoisie, assimilated to classicism, to the defense of the politics of Jean-Marie Le Pen allegedly fighting against classical institutions in the name of a conception presented as baroque of existence. In these circumstances, Corneille’s work disappears behind a fantasized figure, the critics using his biography to their advantage as a harbinger of their political conceptions.
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« Un vieux fond de tendresse pour les clowns »: Portrait de J.‑K. Huysmans en écrivain parnassien
show More to view fulltext, buy and share links for:« Un vieux fond de tendresse pour les clowns »: Portrait de J.‑K. Huysmans en écrivain parnassien show Less to hide fulltext, buy and share links for: « Un vieux fond de tendresse pour les clowns »: Portrait de J.‑K. Huysmans en écrivain parnassienBy: Maxime DeblanderAbstractDans la préface qu’il ajoute aux Rimes de joie de Théodore Hannon (1881), J.-K. Huysmans scinde le « parnasse » entre une option rigoriste, incarnée par Leconte de Lisle, et une seconde, fantaisiste, menée par Théodore de Banville. En complexifiant la compréhension que nous nous faisons habituellement de ce mouvement, le présent article interroge les possibilités d’inscription d’une sensibilité parnassienne dans l’œuvre de Huysmans et plus précisément, dans son premier recueil, Le Drageoir aux épices (1874). Il revient également sur les relations entretenues par l’écrivain avec certains intervenants du champ littéraire belge : Hannon, Eekhoud et surtout Lemonnier, que Max Waller estampillait « naturaliste‑parnassien ». Une telle étiquette peut-elle servir à qualifier Huysmans en retour ?
AbstractIn his preface to Théodore Hannon’s Rimes de joie (1881), J.-K. Huysmans divided Parnasse into a rigorist option, embodied by Leconte de Lisle, and a second, led by Théodore de Banville. By complicating our usual understanding of this movement, this article examines the possibilities of a Parnassian sensibility in Huysmans’ work, and more specifically in his first book, Le Drageoir aux épices (1874). It also looks at Huysmans’ relationships with figures in the Belgian literary world: Hannon, Eekhoud and Lemonnier, whom Max Waller called a naturaliste-parnassien. Can such a label be used to describe Huysmans in return?
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Outils, objets, supports: Insérer le numérique dans l’histoire matérielle de l’édition littéraire au Québec
show More to view fulltext, buy and share links for:Outils, objets, supports: Insérer le numérique dans l’histoire matérielle de l’édition littéraire au Québec show Less to hide fulltext, buy and share links for: Outils, objets, supports: Insérer le numérique dans l’histoire matérielle de l’édition littéraire au QuébecBy: René AudetAbstractLes perceptions communes tendent à opposer le livre et le numérique, leur caractère tangible et virtuel semblant irréconciliables. Pourtant, la saisie de leurs caractéristiques et de leur évolution historique suppose de s’intéresser à leur matérialité : quels sont les facteurs matériels impliqués dans leur double fonction d’enregistrement et de diffusion ? L’étude conjointe des pratiques éditoriales littéraires et des pratiques littéraires numériques, ici inscrite dans le contexte du Québec, appelle une prise en compte de l’idée générique de publication (comme « mise à disposition publique ») et une attention portée aux manifestations exploratoires au point de contact entre littérature et culture numérique.
AbstractCommon perceptions tend to oppose the book and the digital, their tangible and virtual nature seeming to be irreconcilable. However, to understand their characteristics and their historical development, we need to look at their materiality: what are the material factors involved in their dual function of recording and dissemination? The joint study of literary publishing practices and digital literary practices, here set in the context of Quebec, calls for consideration of the generic idea of publication (as ‘making available to the public’) and attention to exploratory manifestations at the point of contact between literature and digital culture.
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