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Dans la préface qu’il ajoute aux Rimes de joie de Théodore Hannon (1881), J.-K. Huysmans scinde le « parnasse » entre une option rigoriste, incarnée par Leconte de Lisle, et une seconde, fantaisiste, menée par Théodore de Banville. En complexifiant la compréhension que nous nous faisons habituellement de ce mouvement, le présent article interroge les possibilités d’inscription d’une sensibilité parnassienne dans l’œuvre de Huysmans et plus précisément, dans son premier recueil, Le Drageoir aux épices (1874). Il revient également sur les relations entretenues par l’écrivain avec certains intervenants du champ littéraire belge : Hannon, Eekhoud et surtout Lemonnier, que Max Waller estampillait « naturaliste‑parnassien ». Une telle étiquette peut-elle servir à qualifier Huysmans en retour ?
AbstractIn his preface to Théodore Hannon’s Rimes de joie (1881), J.-K. Huysmans divided Parnasse into a rigorist option, embodied by Leconte de Lisle, and a second, led by Théodore de Banville. By complicating our usual understanding of this movement, this article examines the possibilities of a Parnassian sensibility in Huysmans’ work, and more specifically in his first book, Le Drageoir aux épices (1874). It also looks at Huysmans’ relationships with figures in the Belgian literary world: Hannon, Eekhoud and Lemonnier, whom Max Waller called a naturaliste-parnassien. Can such a label be used to describe Huysmans in return?