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L’article s’interroge sur la pertinence d’une démarche consistant à lire la philosophie comme un ensemble de gestes caractéristiques et transmissibles. Il tente d’abord de comprendre l’actualité de cette notion de geste, puis d’en définir le sens, en la distinguant de notions connexes comme celles d’acte, de posture ou de méthode philosophiques. Il examine ensuite les limites et la pertinence de la métaphore du geste philosophique pour en déjouer les pièges et en évaluer l’intérêt pour penser ce que font les philosophes et convoque la notion d’hypergeste empruntée à Yves Citton pour approfondir l’analyse. En conclusion, il propose quelques pistes illustratives et des prolongements possibles.
AbstractThis article examines the relevance of reading philosophy as a set of characteristic and transmissible gestures. It first attempts to understand the topicality of this notion of gesture, and then to define its meaning, distinguishing it from related notions such as philosophical act, posture or method. It then examines the limits and relevance of the metaphor of the philosophical gesture in order to avoid its pitfalls and assess its value for thinking about what philosophers do, drawing on the notion of hypergesture borrowed from Yves Citton to enrich the analysis. In conclusion, the article suggests some examples and further applications of the analysis.