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f Is the Tongue Tamable? James 3:8 and the Date of Augustine’s Sermo 180
- Brepols
- Publication: Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, Volume 63, Issue 1, Jan 2017, p. 81 - 98
Abstract
For almost a century, most scholars of Augustine seemingly were content with the idea that the bishop’s sermo 180 was preached near the middle of the first phase of the Pelagian Controversy, i.e., in 414/415 C.E. In 2013, a new critical edition of this sermon appeared. As part of that edition’s introductory materials, S. Boodts argued that, in fact, it is impossible to date sermo 180. This article challenges both the traditional view and the view of Boodts. In particular, this article argues that, while absolute certainty remains elusive, it is possible to assign sermo 180 to the fifteen year span of 396 to 411 C.E. with a high degree of probability and that the sermon can be dated to before 415 C.E. with near certainty. This conclusion is based upon the history of Augustine’s reception and use of James 3. In particular, this article shows that the wording of sermo 180 makes it highly improbable that Augustine was deeply familiar with the Latin text of James 3:8 at the time that sermon was preached. It also shows that by 415 C.E., Augustine had clearly become deeply familiar with the Latin text of James 3 and, moreover, had established an anti-Pelagian exegesis and application of James 3:8 that clearly was absent from his repertoire when he preached sermo 180. From this evolution in the Augustine’s thought, a necessary date range for sermo 180 that includes a terminus ante quem of 415 C.E., and probably even one of 411 C.E., necessarily follows.
AbstractDepuis environ un siècle, la plupart des spécialistes d’Augustin se contentaient apparemment de penser que le sermo 180 avait été prêché à une date proche du milieu de la première phase de la controverse pélagienne, c’est-à-dire en 414/415. Une nouvelle édition critique de ce sermon est parue en 2013. Dans l’introduction de son édition, S. Boodts soutient qu’il est impossible, en fait, de dater le sermo 180. J. Yates discute à la fois la vision traditionnelle et celle de S. Boodts. Il soutient en particulier que, même si une certitude absolue demeure hors d’atteinte, il est possible de rattacher le sermo 180 à la période 396-411, avec un haut degré de probabilité, et que le sermon peut être daté d’avant 415 avec une quasi-certitude. Cette conclusion est fondée sur l’histoire de la réception et de l’usage de Jc 3. L’article montre en particulier, à partir des formulations du sermo 180, qu’il est hautement improbable qu’Augustin ait eu une réelle familiarité avec le texte latin de Jc 3, 8 à l’époque où le sermon a été prêché. Il montre également que Jc 3, 8 est devenu familier à Augustin à partir de 415 et, surtout, qu’Augustin a alors développé une exégèse antipélagienne et une application de Jc 3, 8 qui étaient absentes de son répertoire quand il prêchait le sermo 180. Cette évolution de la pensée d’Augustin conduit à fixer le terminus ad quem du sermo 180 en 415, et probablement même en 411.