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f The Christian Networks of the Aniciae: The Example of the Letter of Innocent I to Anicia Juliana
- Brepols
- Publication: Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, Volume 55, Issue 1, Jan 2009, p. 53 - 72
Abstract
À la fin du ive et au début du ve siècle, les femmes de la famille des Aniciae étaient au centre d’un vaste réseau de correspondants chrétiens. Les lettres écrites par Augustin, Jean Chrysostome, Pélage, Jérôme et le pseudo-Prosper d’Aquitaine, à Anicia Juliana, sa belle-mère Proba et sa fille Démétrias, ont été minutieusement examinées en raison des informations qu’elles apportent sur l’ascétisme, le rôle des femmes chrétiennes, l’importance des réseaux de patronage, les contacts entre l’Est et l’Ouest, et les controverses origénienne et pélagienne. Au contraire, la Lettre 15 d’Innocent I, évêque de Rome de 402 à 417, à Juliana, n’a pas bénéficié de la même attention. Dans cet article, il s’agit de réexaminer les indices prosopographiques concernant Juliana et les nombreux rapports entre les Aniciae et les figures littéraires chrétiennes, et de faire des suggestions sur les raisons pour lesquelles Innocent eut besoin de l’appui de Juliana. L’argument proposé ici est de ne pas considérer cette lettre comme un commentaire sur la décision de Démétrias d’adopter un mode de vie ascétique mais sur la propre décision de Juliana de devenir une veuve ascétique, à la suite de la mort de son illustre mari. Ceci impliquerait une datation de cette lettre en 412 ou 413.
AbstractIn the late fourth and early fifth centuries the women of the Anician family were at the centre of a large network of Christian correspondents. While letters to Anicia Juliana, her mother-in-law Proba, and her daughter Demetrias, from Augustine, John Chrysostom, Pelagius, Jerome, and pseudo-Prosper of Aquitaine have been subject to repeated scrutiny for what they reveal about asceticism, the role of Christian women, the importance of patronage networks, contacts between East and West, and the Origenist and Pelagian controversies, Epistula 15 from Innocent I, bishop of Rome from 402 to 417, to Juliana, has not received the same attention. In this paper I shall reconsider the prosopographical evidence with regard to Juliana and the many connections between the Aniciae and Christian literary figures, and offer suggestions as to why Innocent needed Juliana’s support. My argument is that this letter is not to be considered as commenting upon her daughter’s decision to embrace the ascetical life but upon Juliana’s own decision to become an ascetical widow following the death of her illustrious husband. This would suggest a date of composition in 412 or 413.