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oa Les Homélies sur la Genèse de Jean Chrysostome : unité de la série, chronologie de la succession, provenance et datation
- Brepols
- Publication: Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques, Volume 55, Issue 1, Jan 2009, p. 73 - 112
Abstract
Concernant les circonstances de la production des Homélies sur la Genèse de Jean Chrysostome, la question de leur datation, objet premier de notre recherche comme étant celui sur lequel le plus d’incertitude restait à lever, ne pouvait être examinée indépendamment des deux autres questions qui sont celles de la succession et de la provenance des homélies. Nous devions en outre préalablement nous assurer de la réalité de la série. En faveur de celle-ci, notre conclusion est formelle. Puis, refaisant le chemin parcouru avant nous par l’historien Lenain de Tillemont pour établir la succession des homélies, nous aboutissons, sous réserve de quelques précisions, aux mêmes conclusions que lui sur le sujet. En optant, à propos de la provenance, pour Antioche, nous rejoignons la solution retenue par la grande majorité des critiques. Pour ce qui concerne enfin la datation, c’est l’année 388 qui nous paraît devoir être privilégiée. Nous nous différencions en cela de la position finalement défendue, au siècle dernier, par Bonsdorff, qui, en proposant l’année 389, avait cru devoir décaler la date de production de l’oeuvre d’une année par rapport à 388, sur laquelle avaient convergé avant lui à la fois Montfaucon, Stilting, Rauschen, Schwartz et Baur, et à laquelle il nous paraît raisonnable de revenir aujourd’hui.
AbstractConcerning the circumstances of the production of the Homilies on Genesis by John Chrysostom, the question of their dating, which was the first object of our research - for it was the one on which the greatest uncertainty had to be removed - could not be examined independently of two other questions, namely those of their sequence and provenance. We also had first to make sure that the series is real, and our conclusion is clearly in favour of the reality of the series. Then, putting our steps behind those of the historian Lenain de Tillemont on the way he followed four centuries ago, we could measure the precision of the work carried out by the great scholar in order to establish the sequence of the homilies, and, despite some details, we make ours all his conclusions on this subject. As for the provenance, we opted for Antioch, thus rejoining the solution adopted by the great majority of critics. Concerning now the dating question, it is the year 388 that seems to us most probable. In this respect, we differ from the solution finally adopted, during the last century, by Bonsdorff, who, proposing the year 389, thought it necessary to postpone the date of the production of the work one year later than the year 388, on which Montfaucon, Stilting, Rauschen, Schwartz and Baur had converged before him, and to which it seems to us reasonable to come back today.