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Cyprian’s ecclesiological thought shifts in emphasis, responding first to the lapsist controversy (starting with the Decian Persecution, 250-1), and then to the rebaptism controversy (starting with Stephen’s accession, 254). This article contends that Cyprian’s use of the Song of Songs allows him to construct an ecclesiology that both ingeniously includes the lapsed Christians after persecution and the remnants of the laxist communion, whilst excluding the Novatians and schismatics. This paper thus challenges earlier scholarship that views Cyprian’s allusions to the Song merely as a way of constructing an exclusive ecclesiology, and posits a more nuanced reading with invitational and nourishing elements that encourage conversion into the catholic communion. Cyprian’s joyful dove of Song 6:8 is both a symbol of purity, and a “joyful” animal that always keenly acknowledges peace with the kiss of the mouth, so the Church, following the Spirit’s movement, fully embraces the lapsed, whilst excluding schismatici.
AbstractLa pensée ecclésiologique de Cyprien évolue, en réponse d’abord à la controverse de la réconciliation avec les lapsi survenue à la suite de la persécution de Dèce (250-251), puis à la controverse du rebaptême, déclenchée sous l’évêque Étienne de Rome (à partir de 254). Cet article soutient que l’usage que fait Cyprien du Cantique des cantiques lui permet de développer une ecclésiologie capable d’inclure de manière ingénieuse les lapsi après la persécution ainsi que les membres résiduels d’une communion jugée laxiste, tout en excluant les Novatiens et les schismatiques. Cet article remet ainsi en question le status quaestionis qui considère les allusions de Cyprien au Cantique seulement comme une simple manière de construire une ecclésiologie exclusive, et propose une lecture plus nuancée faisant apparaître des dimensions stimulantes et enrichissantes qui encouragent la conversion et le retour au sein de la communion catholique. La colombe joyeuse de Cyprien de Ct 6, 8 est à la fois un symbole de pureté et un animal « joyeux » qui reconnaît toujours la paix avec le baiser de la bouche, tout comme l’Église qui, suivant le mouvement de l’Esprit, embrasse pleinement les lapsi, tout en maintenant l’exclusion des schismatici.