Revue d'Etudes Augustiniennes et Patristiques
Volume 71, Issue 1, 2025
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The Inclusivity of the Ecclesiological Interpretation of the Song of Songs by St Cyprian of Carthage
show More to view fulltext, buy and share links for:The Inclusivity of the Ecclesiological Interpretation of the Song of Songs by St Cyprian of Carthage show Less to hide fulltext, buy and share links for: The Inclusivity of the Ecclesiological Interpretation of the Song of Songs by St Cyprian of CarthageBy: Sea Yun JoungAbstractCyprian’s ecclesiological thought shifts in emphasis, responding first to the lapsist controversy (starting with the Decian Persecution, 250-1), and then to the rebaptism controversy (starting with Stephen’s accession, 254). This article contends that Cyprian’s use of the Song of Songs allows him to construct an ecclesiology that both ingeniously includes the lapsed Christians after persecution and the remnants of the laxist communion, whilst excluding the Novatians and schismatics. This paper thus challenges earlier scholarship that views Cyprian’s allusions to the Song merely as a way of constructing an exclusive ecclesiology, and posits a more nuanced reading with invitational and nourishing elements that encourage conversion into the catholic communion. Cyprian’s joyful dove of Song 6:8 is both a symbol of purity, and a “joyful” animal that always keenly acknowledges peace with the kiss of the mouth, so the Church, following the Spirit’s movement, fully embraces the lapsed, whilst excluding schismatici.
AbstractLa pensée ecclésiologique de Cyprien évolue, en réponse d’abord à la controverse de la réconciliation avec les lapsi survenue à la suite de la persécution de Dèce (250-251), puis à la controverse du rebaptême, déclenchée sous l’évêque Étienne de Rome (à partir de 254). Cet article soutient que l’usage que fait Cyprien du Cantique des cantiques lui permet de développer une ecclésiologie capable d’inclure de manière ingénieuse les lapsi après la persécution ainsi que les membres résiduels d’une communion jugée laxiste, tout en excluant les Novatiens et les schismatiques. Cet article remet ainsi en question le status quaestionis qui considère les allusions de Cyprien au Cantique seulement comme une simple manière de construire une ecclésiologie exclusive, et propose une lecture plus nuancée faisant apparaître des dimensions stimulantes et enrichissantes qui encouragent la conversion et le retour au sein de la communion catholique. La colombe joyeuse de Cyprien de Ct 6, 8 est à la fois un symbole de pureté et un animal « joyeux » qui reconnaît toujours la paix avec le baiser de la bouche, tout comme l’Église qui, suivant le mouvement de l’Esprit, embrasse pleinement les lapsi, tout en maintenant l’exclusion des schismatici.
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Augustine, Pascentius, and the Theft of De Trinitate
show More to view fulltext, buy and share links for:Augustine, Pascentius, and the Theft of De Trinitate show Less to hide fulltext, buy and share links for: Augustine, Pascentius, and the Theft of De TrinitateBy: Carl L. BeckwithAbstractThere is no scholarly consensus on when to date the public discussion between Augustine and Pascentius and their subsequent correspondence (epp. 238–241). The suggested dates range from 400 to 429. Possidius’ brief account of the discussion and Augustine’s scattered comments establish certain historical conditions necessary for any proposed date: the debate happened in Carthage, in the presence of Alypius and other distinguished people, when Pascentius served as comes domus regiae. Following the discussion, Pascentius mischaracterized the exchange and accused Augustine of failing to state his faith. Augustine wrote ep. 238 to give his account of the discussion and to state his faith in writing for Pascentius. A careful consideration of the theological and exegetical arguments of ep. 238, noting especially the correspondence of these arguments with other works by Augustine that can be more firmly dated, indicates that the letter dates sometime between 414–420. When we combine these insights from ep. 238 with the historical conditions identified by Possidius and Augustine, the likely date for the debate is the summer of 418 or 419. Although the evidence supports both dates, one additional item, the theft of De Trinitate in 418 and Augustine’s resumption of it in 419–420, lends weight to the summer of 418. If this is the case, the encounter with Pascentius, his harassment of Catholic priests and abuse of Augustine during Augustine’s time in Caesarea in Mauretania during the fall of 418, may have precipitated the unauthorized publication of De Trinitate. Although this final point cannot be proved directly, there is circumstantial evidence to support it.
AbstractIl n’existe pas de consensus scientifique sur la datation de la discussion publique entre Augustin et Pascentius et de leur correspondance ultérieure (ep. 238-241). Les dates suggérées vont de 400 à 429. Le bref compte rendu de la discussion par Possidius et les commentaires épars d’Augustin établissent certaines conditions historiques nécessaires à toute date proposée : le débat a eu lieu à Carthage, en présence d’Alypius et d’autres personnalités, lorsque Pascentius occupait la fonction de comes domus regiae. Après la discussion, Pascentius a mal interprété l’échange et a accusé Augustin de ne pas avoir déclaré sa foi. Augustin a écrit l’ep. 238 afin de donner son compte rendu de la discussion et de déclarer sa foi par écrit pour Pascentius. Un examen attentif des arguments théologiques et exégétiques de l’ep. 238, en notant en particulier la correspondance de ces arguments avec d’autres oeuvres d’Augustin plus précisément datées, indique que la lettre date d’une période comprise entre 414 et 420. En combinant ces informations tirées de l’ep. 238, et en tenant compte des conditions historiques livrées par Possidius et Augustin, la date probable du débat est l’été 418 ou 419. Bien que les preuves corroborent les deux dates, un élément supplémentaire, le vol du De Trinitate en 418 et sa reprise par Augustin en 419-420, plaide en faveur de l’été 418. Si tel est le cas, la rencontre avec Pascentius, son harcèlement des prêtres catholiques et les abus dont Augustin a été victime pendant son séjour à Césarée de Maurétanie à l’automne 418, pourraient avoir précipité la publication non autorisée du De Trinitate. Bien que ce dernier point ne puisse être prouvé directement, des preuves circonstancielles le corroborent.
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L’auteur de l’Ouvrage incomplet sur Matthieu (Opus imperfectum in Matthaeum) est-il le traducteur du Commentaire sur Matthieu d’Origène ? Aperçus nouveaux
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AbstractIn 1925 G. Morin attributed the ancient Latin translation of Origen’s Commentary on Matthew to the author of the Incomplete Work on Matthew (Opus imperfectum in Matthaeum, OIM), without the proposal being accepted. Taking up the question again a century later, this article finds in the translation stylistic biases characteristic of the OIM, shows that the translator does share the Riminian (i.e. Homaean) theology of the anonymous author at the Trinitarian and Christological levels, and finally analyses a mention of the Pseudo-Clementine Recognitions in similar terms in the two works. The Latin translator of Origen thus seems to be the author of the OIM, and this fact confirms the essential place he gives to the Commentary on Matthew by the Alexandrian master.
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« Filius nomen est Patris. » Itinéraire d’un adage de l’ère patristique à la scolastique
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AbstractThis article examines the exegetical use of a series of statements identifying the Son with the Name of the Father. These statements were used in the patristic era to signify the thesis of the revelation of the name “Father” by the coming of the Son, but their meaning was transformed when they were adopted by the glossators of the early Middle Ages for whom “Filius nomen est Patris” becomes the expression of the identification of the Son with the Name: it is this second meaning which is transmitted to all of medieval exegesis. With the birth of scholasticism appeared the first attempts to theorize the theological thesis expressed by this adage around the analogy between the relationship of a name with the thing it designates and the relationship between the Father and the Son.
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De l’unicité du sensus (μία αἴσθησις). À la racine de l’activité perceptive-une de l’âme chez Syméon le Nouveau Théologien (Constantinople, xe-xie s.)
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AbstractThe thought of Symeon the New Theologian on the one sensitive power of the soul is intended to reveal the extent to which the latter has been affected and deprived of its natural exercise since the fracture of the Adamic covenant, which rendered man ‘insensitive’ to the divine and therefore insensitive to the nature of reality. Not only did the New Adam have to restore in his mission the ancient Adamic prerogatives given back to man, but he also had to consciously receive in baptismal grace the fruits of this restoration. And this was made possible by the mediation of a divine illumination that revealed the fact that sensation is fundamentally one in its nature. This restored sensitivity to God made man sensitive once again to the nature of beings and things.
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Comptes Rendus Bibliographiques
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Épiphane de Salamine, Panarion. Livre I, Hérésies, Introduction, texte grec révisé, traduction et notes d’Aline Pourkier (Sources chrétiennes, 631), Paris, Éditions du Cerf, 2023, 262 p.
Cyrille d’Alexandrie, Commentaire sur Jean, tome II (Livre II), texte grec, introduction, traduction, notes et index de B. Meunier (Sources chrétiennes 641), Paris, Éditions du Cerf, 2023, 576 p.
Césaire d’Arles, Commentaire de l’Apocalypse de Jean, introduction, texte, traduction et notes de Monseigneur Roger Gryson (Sources chrétiennes, 636), Paris, Éditions du Cerf, 2023, 300 p.
Ennodio di Pavia : cultura, letteratura, stile fra v e vi secolo, a cura di Fabio Gasti, Firenze, ed. del Galluzzo, 2022, 317 p.
Grégoire le Grand, Registre des lettres. Tome VI (Livres X-XI). Texte latin de Dag Norberg (CCSL 140A). Traduction, introduction et notes de Bruno Judic (Sources chrétiennes, 642), Paris, Éditions du Cerf, 2024, 433 p.
Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval, Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima). Tome 1, Livres I-II. Texte latin du CCCM 89B (P. Verdeyen) – Introduction, traduction, apparats, notes et index de Fr. Raffaele Fassetta (o.c.s.o.) (Sources chrétiennes, 619), Paris, Éditions du Cerf, 2022, 573 p.
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