Brepols
Brepols is an international academic publisher of works in the humanities, with a particular focus in history, archaeology, history of the arts, language and literature, and critical editions of source works.3161 - 3180 of 3194 results
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À l’origine des femmes martyres
La mère de 2 Maccabées 7
show More to view fulltext, buy and share links for:À l’origine des femmes martyres show Less to hide fulltext, buy and share links for: À l’origine des femmes martyresLe présent ouvrage porte sur la première martyre de la littérature monothéiste, c’est-à-dire la mère anonyme du 7ème chapitre du 2ème livre des Maccabées (2 M). L’exégèse qui y est faite démontre, grâce à une critique structurelle et des analyses narratologique, comparative et philologique, que ce personnage est central, autant dans le texte deutérocanonique que pour la martyrologie, bien qu’il soit généralement éclipsé dans la littérature savante. Or, la particulière virilité des femmes martyres d’hier et d’aujourd’hui s’y inscrit en primeur au verset 7, 21 et la nouvelle traduction proposée par l'auteure bouscule les idées reçues. En effet, les habituels « sentiments féminins » deviennent « une pensée féminine » et le « mâle courage » fait place à « une colère virile ou humaine », selon que l’épithète est comparée au féminin dans le parallélisme croisé du verset ou mise en parallèle avec les colères inhumaines de certains personnages masculins du livre, dont le roi Antiochos IV Épiphane et les guerriers judéens. D’ailleurs, les analyses comparées des éléments identitaires de la martyre avec ceux du roi séleucide permettent de constater que son trouble dans le genre s’observe sur divers plans et contribue indéniablement à son unicité. C’est sans compter que les discours de la mère représentent la plus importante innovation du livre, et ce, tant sur le plan anthropologique que théologique. En somme, l’ouvrage montre que la mère de 2 M 7 est belle et bien « éminemment admirable et digne de bonne mémoire » (2 M 7, 21).
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Ælius Aristide et Xénophon
Regards d’un orateur gréco-romain sur un classique de l’hellénisme
show More to view fulltext, buy and share links for:Ælius Aristide et Xénophon show Less to hide fulltext, buy and share links for: Ælius Aristide et XénophonSeveral ancient literary sources show that Xenophon was regarded during the Imperial period as a preeminent model. This study looks at how Xenophon was received in the speeches of Ælius Aristides – an angle that has not been explored until now. The speeches examined include the Platonic speeches (or. 2-4), the speech Concerning a remark in passing (or. 28), the declamation On behalf of making peace with the Athenians (or. 8), the group of the five Leuctran orations (or. 11-15), the evidence for the lost declamation Callixenus, the Panathenaicus (or. 1) and the speech To Rome (or. 26). Greek history plays a key role in this inquiry, especially since Aristides showed a particular interest in the aftermath of the Battle of Leuctra. The historical allusions to Xenophon’s Hellenica reveal Aristides’ erudition and his attention to the speeches within that work. Studying how Aristides draws on Xenophon can help deepen our understanding of his orations and open up new directions for research on Xenophon’s reception.
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Ælius Aristide écrivain
Textes réunis et édités par Laurent Pernot, Giancarlo Abbamonte, Mario Lamagna, avec l'assistance de Maria Consiglia Alvino
show More to view fulltext, buy and share links for:Ælius Aristide écrivain show Less to hide fulltext, buy and share links for: Ælius Aristide écrivainThis book aims at explaining the reasons why the rhetor Ælius Aristides (117-after 180 AD) became a classic in ancient Greek literature. Twenty international specialists have been invited to write a collection of essays, which offers a general overview of Aristides’ activity as a writer and the reception of his work in the historical periods that followed. Contributors analyse Aristides’ speeches one by one and discuss the main interpretative issues, particularly in literary and political matters. They point out emergent fields of inquiry, such as Aristides’ relationship to contemporary writers or the transmission and translation of his speeches during the Renaissance. This volume, which has no equivalent at present, offers an assessment of recent advances in research and outlines new perspectives for the future.
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Échanges, communications et réseaux dans le Haut Moyen Âge
Études et textes offerts à Stéphane Lebecq
show More to view fulltext, buy and share links for:Échanges, communications et réseaux dans le Haut Moyen Âge show Less to hide fulltext, buy and share links for: Échanges, communications et réseaux dans le Haut Moyen ÂgeStéphane Lebecq a pris sa retraite en juin 2009. Pour lui rendre hommage, ses amis et collègues ont voulu faire écho à ses travaux sur le haut Moyen Âge en s’inspirant de ses domaines de recherche. Si la majorité des seize contributions de ce volume se situe dans l’Europe du Nord-Ouest, aire géographique d’élection de son travail scientifique, plusieurs étendent ses questionnements à des parties méridionales de l’Occident, voire à l’Orient byzantin. On peut répartir l’ensemble en deux grands volets qui rejoignent les thèmes de prédilection de Stéphane Lebecq. Le premier est la mer, envisagée comme un milieu de vie ou comme le cadre d’échanges à travers la navigation, singulièrement la navigation commerciale. Le second s’attache aux personnes qui animent ces échanges et entretiennent ainsi des réseaux fondant leur pouvoir : puissants de tous ordres, ambassadeurs, missionnaires.
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Écrire le voyage au temps des ducs de Bourgogne
Actes du colloque international organisé à l’Université Littoral Côte d’Opale, Dunkerque
show More to view fulltext, buy and share links for:Écrire le voyage au temps des ducs de Bourgogne show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écrire le voyage au temps des ducs de BourgogneIssu des rencontres internationales qui se sont tenues à l’Université Littoral - Côte d’Opale (Dunkerque) les 19 et 20 octobre 2017, le présent ouvrage vise à mieux appréhender le rôle prépondérant joué par les États bourguignons dans l’essor de l’écriture du voyage. Il s’attache en particulier au genre du récit de voyage qui, dans les villes des Pays-Bas comme à la cour des ducs, gagna bien vite la faveur des élites bourguignonnes : pèlerins, diplomates, soldats ou marchands, les voyageurs écrivains apportent pour beaucoup une contribution originale à ce mode spécifique de narration. Ce recueil d’études a par ailleurs pour objectif de mettre en lumière les liens subtils que ce genre littéraire entretient tout à la fois avec la littérature romanesque et la production historiographique qui s’épanouissent alors en terre bourguignonne et réservent une place non négligeable à l’écriture du voyage, imaginaire ou réel.
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Écrire pour la cour ou la lecture mise en scène, xvi e-xviii e siècles
show More to view fulltext, buy and share links for:Écrire pour la cour ou la lecture mise en scène, xvi e-xviii e siècles show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écrire pour la cour ou la lecture mise en scène, xvi e-xviii e sièclesCet ouvrage met en lumière une série de cas dont le contexte est ancré dans les cours de l’époque moderne et qui ont trait aux pratiques de publications et aux usages politiques et sociaux de l’écrit. Il constitue une approche originale de la question de la lecture dans les espaces curiaux en s’attachant à observer les pratiques d’acteurs et d’actrices qui désignent, représentent ou constitue la cour et les courtisans comme lectorat. Ce faisant, ceux qui écrivent et publient se forgent une réputation liée à l’univers curial autant qu’ils participent à modeler cet espace aux contours flou et qui se caractérise avant tout par son caractère de lieu de pouvoir.
Comment s’articulent et se modèlent respectivement les pratiques littéraires et la cour dans sa dimension symbolique comme dans son fonctionnement institutionnel à l’époque moderne ? C'est à cette question que se sont intéressées les contributions présentes dans cet ouvrage qui fait dialoguer littéraires, historiens et historiennes.
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Écrit et pouvoir dans les chancelleries médiévales: espace français, espace anglais
show More to view fulltext, buy and share links for:Écrit et pouvoir dans les chancelleries médiévales: espace français, espace anglais show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écrit et pouvoir dans les chancelleries médiévales: espace français, espace anglaisThis volume contains papers presented at a conference, "Théorie et pratique de l'écrit dans les chancelleries royales et princières : l'espace français et anglais", held at the Université du Québec à Montreal in September 1995. Focusing specifically on the study of French and English societies in the late Middle Ages, these papers demonstrate the essential role of the written document in the growth of state power and the development of an effective bureaucracy at all levels of government, from kingdoms to principalities, towns and villages. Emphasis is given to analysis of the strategies by which medieval chanceries attempted to control the quality and authenticity of written documents. The first was the production of written records, the conventions and rules governing their form and content, and authorities who defined and enforced these standards. The second theme was the importance of written documents in administration and justice, and the resulting need to devise means of certification, circulation and conservation. Finally, a third research objective concerned detection and repression of frauds. From Scotland to Provence, by way of Brittany, the contributors cast light on the connection between writing and state formation at the close of the Middle Ages.
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Écrits valaisans et tibétains
show More to view fulltext, buy and share links for:Écrits valaisans et tibétains show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écrits valaisans et tibétainsChanoine régulier du Grand Saint-Bernard, missionnaire aux marches tibétaines, Maurice Tornay devait y trouver le martyre en 1949. L'intérêt intrinsèque de son oeuvre écrite, principalement constituée par une correspondance d'une constante authenticité de ton, dépasse l'occasion de sa prochaine béatification. Ses Lettres en effet ne sont pas sans évoquer par leur thématique spirituelle la correspondance d'une Thérèse de Lisieux ou d'une Élisabeth de la Trinité, et par leurs descriptions pittoresques et toujours captivantes de ce qui était encore de fait le Tibet interdit, elles rappellent le fameux Voyage en Tartarie et au Tibet du P. Huc. Ses lettres valaisannes, qu'une perception juste de la discrète et austère poésie de la vie montagnarde signaleraient pour une anthologie régionaliste, préludent à ses pages sur "la terre de feu et le ciel d'airain" des marches tibétaines. Là, entre les traverses d'une situation politique cahotique et d'une présence européenne désemparée, s'est exercée une spiritualité de la vie quotidienne robuste, tranquillement héroïque et délicatement attentionnée à autrui. Du collégien de Saint-Maurice d'Agaune au martyr d'Orient, on saisit, menée "sous la règle de saint Augustin", la trajectoire étonnamment droite d'une âme, de ses progrès, de ses grandeurs -et de ses défauts. C'est aussi une page de l'histoire de l'Extrême Orient et de l'histoire missionnaire du XXe siècle qui est écrite et décrite.
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Écriture et réécriture hagiographiques
Essai sur les réécritures de Vies de saints dans l'Occident latin médiéval (VIIIe-XIIIe s.)
show More to view fulltext, buy and share links for:Écriture et réécriture hagiographiques show Less to hide fulltext, buy and share links for: Écriture et réécriture hagiographiquesUn des phénomènes les plus intéressants du discours hagiographique, pour qui veut l’appréhender dans sa double dimension historique et littéraire, réside dans l’usage de la réécriture, qui instaure un système de renvois entre les textes consacrés à un même saint. On peut donc y observer les infléchissements de l’écriture, et s’interroger sur leurs rapports avec les circonstances historiques, autrement dit sur les effets du contexte sur le texte. C’est là un observatoire exceptionnel des motivations, des méthodes et des finalités des hagiographes et de leurs commanditaires, ainsi que de l’horizon d’attente de leur public. A partir d’une analyse systématique du discours des hagiographes, et de leurs méthodes de réécriture envisagées du double point de vue de l’enseignement médiéval et de la critique littéraire contemporaine, en particulier les théories de Gérard Genette, ce livre propose une réflexion qui porte tout d’abord sur les fluctuances, mais aussi, en dernier ressort, sur la nature profonde de l’écriture hagiographique. De nombreux exemples, ainsi que des textes inédits, viennent étayer l’argumentation, et montrer comment transformations formelles et manipulations sémantiques de la réécriture sont les deux faces d’un unique phénomène, observation qui prouve une fois de plus à quel point les approches littéraire et historique sont indissociables.
Monique Goullet est directrice de recherche au CNRS (Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris, Université Paris I - CNRS Villejuif), spécialiste de latin médiéval - Elle a notamment publié les oevres de Hrotsvita de Gandersheim et d'Adson de Montier-en-Der.
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Église et État. Les clergés de cour en Europe (fin XVe siècle-XVIIIe siècle)
Service religieux et service politique dans les systèmes curiaux
show More to view fulltext, buy and share links for:Église et État. Les clergés de cour en Europe (fin XVe siècle-XVIIIe siècle) show Less to hide fulltext, buy and share links for: Église et État. Les clergés de cour en Europe (fin XVe siècle-XVIIIe siècle)En 2017 paraissait, dirigé par Monique Maillard-Luypaert, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb, et avec pour sous-bassement un colloque organisé à Lille et Tournai par ces mêmes historiens, un volume qui, sous le titre Évêques et cardinaux princiers et curiaux (XIVe-début XVIe siècle). Des acteurs du pouvoir, apportait un ensemble de contributions, notamment biographiques, sur cette figure paradigmique de l’homme d’Église appelé à exercer une action politique d’envergure, parce qu’il est issu d’un milieu familial qui l’y prédestine ou parce qu’il sert, à la cour, un prince, un roi, un pape. Sous une bannière commune – Église et État –, un second colloque, cette fois organisé à Versailles, s’est voulu à la fois le prolongement et l’aménagement conceptuel du premier à une époque plus récente, la période moderne, voire le début des temps contemporains. Le présent volume en renferme les actes. Ils s’insèrent dans cinq volets spécifiques : Rome, son clergé de cour, et celui des autres États ; le conseil politique ; les chapelles princières ; les confesseurs princiers et les clergés de cour dans le monde chrétien, catholique ou non.
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Église, richesse et pauvreté dans l'Occident médiéval
L'exégèse des Évangiles aux XIIe-XIIIe siècles
show More to view fulltext, buy and share links for:Église, richesse et pauvreté dans l'Occident médiéval show Less to hide fulltext, buy and share links for: Église, richesse et pauvreté dans l'Occident médiévalHeureux, vous les pauvres : le Royaume des cieux est à vous. […] Mais malheureux, vous les riches : vous tenez votre consolation (Luc, 6, 20 et 24). Les appels à la pauvreté et au partage, les mises en garde contre les richesses s'avèrent extrêmement fréquents dans les textes évangéliques les plus célèbres de nos jours encore. L'objet de cet ouvrage est d'étudier leur écho dans la société occidentale des XII e et XIII e siècles, où les richesses issues du commerce commencent à affluer dans les villes et où les inégalités se creusent, tandis que la Bible demeure l'autorité par excellence.
L'auteur s'intéresse tout d'abord à l'élaboration par les moines et les clercs d'un idéal de pauvreté volontaire, qui ne s'impose qu'à partir du XII e siècle. Il étudie les étapes, les acteurs et les enjeux de cette construction, qui concerne tout à la fois l'interprétation de passages fondamentaux de l'Évangile, la place accordée aux laïcs et l'expression de la hiérarchie dans l'Église. L'affirmation de la pauvreté y apparaît indissociable de celle d'une forme de domination. Il pose ensuite la question de l'articulation de ce discours aux réalités sociales. L'exaltation de la pauvreté se traduit-elle par une hostilité à l'égard des richesses et des riches ? Par une condamnation des activités lucratives ? Par une revalorisation de l'image des miséreux ? Il apparaît plutôt - et c'est la thèse que soutient l'auteur - que la préoccupation essentielle des exégètes était de placer l'Église au coeur de la société, au centre des échanges, matériels comme symboliques, si bien que les riches firent l'objet de toutes les attentions, au risque d'en oublier les pauvres.
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Émotions de Dieu
Attributions et appropriations chrétiennes (XVIe - XVIIIe siècle)
show More to view fulltext, buy and share links for:Émotions de Dieu show Less to hide fulltext, buy and share links for: Émotions de DieuParler de Dieu suppose de lui attribuer des qualités qui montrent combien sa nature diverge de celle de l'homme. De sa perfection découlent notamment l'impassibilité et l'immutabilité. Dès lors, comment parler d'émotions de Dieu, puisque les mouvements, le dérèglement et l'altération qu'elles présument renvoient, dès l'Antiquité, à la faiblesse et à la passivité humaines ? Ces émotions divines traversent pourtant bien l'Ancien Testament, qui présente un Dieu tour à tour affligé, offensé, en colère, aimant et prenant pitié de ses créatures. Ces anthropomorphismes doivent-ils être lus de manière allégorique, comme la preuve d'une inadéquation sémantique et d'une intention pédagogique ? Est-ce parce que ce sujet résiste que le vaste courant d'histoire des émotions l'a délaissé ? L'implication affective du Fils a pourtant été décisive pour appréhender la spécificité chrétienne et l'empathie divine comme source de consolation suprême.
Notre volume se situe à l'intersection de ce double angle mort thématique de l'histoire des émotions, et chronologique de l'histoire de la théologie de la souffrance de Dieu qui néglige l'époque moderne. Il propose d'élargir l'enquête aux gestes sociaux dans lesquels les émotions de Dieu sont impliquées. En quel sens peut-on parler d'émotions divines ? Par qui, dans quels cadres et à quelles intentions sont-elles mobilisées ? À quels titres sont-elles révélatrices de la difficulté à penser la divinité ? Les embarras narratifs, ontologiques, exégétiques et confessionnels auxquels donnent lieu ces émotions divines se déploient ici dans des cadres théologiques, homilétiques, littéraires, et plus largement oratoires, théâtraux et guerriers.
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Énoncer / Dénoncer l’autre
Discours et représentations du différend confessionnel à l’époque moderne
show More to view fulltext, buy and share links for:Énoncer / Dénoncer l’autre show Less to hide fulltext, buy and share links for: Énoncer / Dénoncer l’autreCe volume est le fruit d’une enquête menée durant deux années sur les marques -enjeux, conceptions, interprétations et usages- de l’altérité religieuse. Il s’intéresse à la façon dont les acteurs, fidèles et artisans ou tenants d’une orthodoxie, l’instaurent et la revendiquent aussi bien dans un combat contre leurs adversaires confessionnels que dans leurs aspirations à un particularisme religieux. À travers les prétentions concurrentielles à la Vérité, il interroge autant les mécanismes d’élaboration d’une hétérodoxie que les tentatives de valorisation d’une dissidence spirituelle.Étudiant l’énonciation et la dénonciation du différend religieux, les travaux réunis cherchent à rendre compte des modalités d’affrontements rhétoriques et de la dimension lexicale des conflits idéologiques de l’Âge classique, opposants catholiques, protestants, orthodoxes ou musulmans en des luttes tant interconfessionnelles qu’intracommunautaires. Décortiquant les discours de rupture et d’exclusion, les enquêtes s’attachent tout particulièrement aux processus de construction de la figure de l’autre, aux efforts et aux effets de la stigmatisation de l’ennemi.
Les auteurs abordent ces conflits de croyance et ces rivalités de piété en analysant les stratégies discursives, les procédés de dénégation ou d’héroïsation, la production ou la manipulation d’images connotées et la véhémence d’un langage ciselé. Cette histoire sémantique de la différence fait aussi la part belle aux formes et aux modes qu’emprunte le combat religieux à travers la rhétorique législative, la littérature apologétique et les écrits polémiques, l’histoire morale et culturelle, l’homilétique et le raisonnement philosophique. Elle se présente comme une approche du rôle et du poids d’un combat langagier qui, sous la plume ou en chaire, amorce, jalonne, anime ou prolonge celui des armes. En s’interrogeant sur l’acte de nommer l’autre, cet ouvrage propose d’évaluer la force d’effraction de ce différend dans le champ de la croyance et sa place dans le développement d’une économie rhétorique normative de la foi.
Chrystel Bernat est chargée de conférences à l’École Pratique des Hautes Études et chargée d’enseignement à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier (Histoire du christianisme moderne). Auteur d’une thèse de doctorat sur les violences de religion au tournant du Grand Siècle, elle a codirigé Religion, secret, autorité. Pratiques textuelles et cultuelles en clandestinité (2011). Ses recherches portent sur l’histoire de la violence confessionnelle et les formes de radicalisme religieux. Elle travaille actuellement sur l’histoire de la ferveur, les pratiques de piété militantes et l’homilétique de résistance à l’oppression religieuse en France aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Hubert Bost est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (chaire «Protestantismes et culture dans l’Europe moderne, XVIe-XVIIIe siècles». Auteur notamment de plusieurs ouvrages consacrés à la pensée de Pierre Bayle, il codirige l’édition critique de la correspondance générale de La Beaumelle. Ses travaux sur les liens entre protestantisme et Lumières portent en particulier sur l’articulation entre conviction religieuse et pensée rationnelle chez les écrivains huguenots des XVIIe et XVIIIe siècles en Europe.
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Étienne Langton, prédicateur, bibliste, théologien
Études réunies
show More to view fulltext, buy and share links for:Étienne Langton, prédicateur, bibliste, théologien show Less to hide fulltext, buy and share links for: Étienne Langton, prédicateur, bibliste, théologienÉtienne Langton est probablement un homme-clé dans l’histoire du Moyen Âge. Son implication politique à la tête de l’Église d’Angleterre, en tant qu’archevêque de Canterbury, est bien connue, de même que son rôle dans la promulgation de la Magna Carta, qui s’efforce de trouver une solution aux crises qui secouent le pays. Cependant, tout en proposant des aperçus novateurs sur l’action politique d’Étienne Langton, la plus grande partie des études recueillies dans ce volume examinent les œuvres de celui qui était considéré comme l’un des principaux maîtres de son temps (il a enseigné à Paris durant plus de deux décennies). Il a en effet brillamment illustré les trois volets de l’enseignement des sciences sacrées, tels que les définit Pierre le Chantre, lire, disputer, prêcher. Lire, c’est étudier l’Écriture sainte; Étienne Langton a commenté la quasi-totalité des livres bibliques, en sachant à la fois recueillir toute la tradition qui le précède et ouvrir des voies nouvelles: le point est fait ici sur son herméneutique et sur ses méthodes d’exégèse, avec des études sur des livres bibliques précis, mais aussi sur son commentaire d’un texte majeur de la génération précédente, l’Histoire scolastique de Pierre le Mangeur. Disputer, c’est discuter des thèmes doctrinaux; il s’agit d’un travail théologique, avant même que la théologie ne soit définie comme une science à part entière et Étienne Langton illustre les genres principaux de la «somme» et de la «question», en mettant au service de ses analyses ses compétences particulières en matière de sciences du langage. Enfin, Étienne Langton a laissé un nombre impressionnant de sermons, dont la richesse thématique est grande et qui fournissent également des éléments précieux sur l’état de l’Église. À la charnière du xii e et du xiii e siècle, Étienne Langton pose les bases de ce que sera la culture universitaire du xiii e siècle et apparaît ainsi comme un auteur à la fois important et attachant.
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Études d'exégèse médiévale offertes à Gilbert Dahan par ses élèves
show More to view fulltext, buy and share links for:Études d'exégèse médiévale offertes à Gilbert Dahan par ses élèves show Less to hide fulltext, buy and share links for: Études d'exégèse médiévale offertes à Gilbert Dahan par ses élèvesAprès les ouvrages classiques de Beryl Smalley et Henri de Lubac, les travaux de Gilbert Dahan ont renouvelé les études sur l’exégèse de la Bible en Occident chrétien au moyen âge. Tout d’abord, l’attention qu’il a portée aux méthodes mêmes de l’exégèse a mis en valeur les questions de critique textuelle et le schématisme de la démarche des exégètes. Mais son souci de caractériser une « herméneutique médiévale » a permis aussi de montrer combien exégèse « confessante » et exégèse « scientifique » (pour employer les catégories de Paul Ricoeur) construisent harmonieusement le sens, notamment chez les auteurs du XIIIe siècle.
Ces recherches ont été l’objet de son enseignement à l’École pratique des hautes études (Section des sciences religieuses), dans la chaire « Histoire de l’exégèse chrétienne au moyen âge ». Plusieurs de ses « élèves » ou auditeurs lui offrent le présent recueil d’études, qui illustrent la fécondité de son enseignement, au point qu’on peut parler d’un renouveau des études bibliques médiévales chez les jeunes chercheurs en France. Ses travaux ont aussi donné des outils d’analyse aux historiens et sociologues du moyen âge et même de l’époque moderne.
Plusieurs des aspects de cette recherche sont ici illustrés : critique textuelle à l’époque carolingienne, étude de thèmes ou de versets particuliers, méthodes des commentateurs - mais aussi présence de la Bible en dehors même de l’exégèse, dans les traductions, dans la réfl exion politique ou dans la controverse avec les juifs.
Annie Noblesse-Rocher est professeur d’histoire du christianisme médiéval et moderne à la Faculté de théologie protestante, Université de Strasbourg. Elle poursuit des recherches sur les commentaires monastiques médiévaux (L’expérience de Dieu dans les sermons de Guerric, abbé d’Igny, xii e siècle, Paris, Cerf, 2005) et sur ceux de la première modernité (en particulier sur Martin Bucer, dont elle édite des oeuvres).
Contributeurs : Claire Angotti, Emmanuel Bain, Timothy Bellamah, Hedwige Boff y-de Bouteiller, Caroline Boucher, Adrien Candiard, Caroline Chevalier-Royet, Sophie Delmas, Maria Valeria Ingegno, Kristina Mitalaité, Brigitte Prévot, Anne-Zoé Rillon-Marne, Lydwine Scordia, Sumi Shimahara, Claire Soussen-Max.
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Études de langue et de littérature médiévales offertes à Peter T. Ricketts à l’occasion de son 70ème anniversaire
show More to view fulltext, buy and share links for:Études de langue et de littérature médiévales offertes à Peter T. Ricketts à l’occasion de son 70ème anniversaire show Less to hide fulltext, buy and share links for: Études de langue et de littérature médiévales offertes à Peter T. Ricketts à l’occasion de son 70ème anniversaire«Honorary Professor» de Français à l’Université de Birmingham, et Professeur Émérite à Queen Mary and Westfield, Université de Londres, Peter T. Ricketts a mené une carrière longue et remarquable dans le domaine de la Philologie Romane, et dans les études occitanes en particulier.
Outre son rôle majeur dans l’animation de l’Association Internationale d’Études Occitanes (AIEO), Peter T. Ricketts a consacré de nombreuses années aux études occitanes. Son œuvre est plus spécialement marquée par l’édition encore inachevée (avec Cyril P. Hershon) du Breviari d’Amor de Matfre Ermengaud, et l’élaboration de la Concordance de l’Occitan Médiéval (COM), vaste banque de données appelée à terme à couvrir l’ensemble des textes occitans du moyen âge et mettant à la disposition des chercheurs un outil de travail exhaustif et performant. La publication de la première tranche consacrée à la poésie des troubadours (Brepols 2001) a déjà recueilli un accueil très favorable de la critique et la seconde vient de paraître.
Le présent recueil de Mélanges réunit les travaux de 63 spécialistes de la littérature médiévale, dans des domaines aussi variés que l’histoire, la littérature, la linguistique, la philologie, la musicologie, la métrique ou la philosophie, explorant des matériaux et des sources de diverses provenances, en ancien français et en ancien occitan, mais aussi en latin médiéval, castillan, catalan, moyen-haut-allemand, hispano-arabe, hébreux.
L’ouvrage est divisé en deux sections principales, la première étant consacrée aux textes non lyriques: roman, épopée et littérature religieuse; la seconde à la poésie des troubadours, soit naturellement à leur production lyrique, à ses sources et son influence, aux vidas qui accompagnent leur transmission, aux troubadours eux-mêmes, mais aussi à leur production non lyrique tels que textes proverbiaux et ensenhamens. Ces Mélanges incluent également quelques éditions de textes, quelquefois inédits. Leur ensemble constitue un panorama très complet des recherches actuelles, avec des avancées substantielles dans le domaine des études médiévales.
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Études d’exégèse carolingienne: autour d’Haymon d’Auxerre
Atelier de recherches, Centre d’études médiévales d’Auxerre, 25-26 avril 2005
show More to view fulltext, buy and share links for:Études d’exégèse carolingienne: autour d’Haymon d’Auxerre show Less to hide fulltext, buy and share links for: Études d’exégèse carolingienne: autour d’Haymon d’AuxerreL’interprétation juste de la Bible constitue l’un des principaux enjeux de la renaissance carolingienne. Révéler le sens du Livre, en partie déterminé par la tradition exégétique, revient à fournir aux réformateurs modèles et prescriptions. En cela, l’exégèse est une source majeure non seulement pour l’histoire culturelle, mais aussi pour l’histoire des représentations. Pourtant, les commentaires bibliques demeurent, aujourd’hui encore, peu utilisés par les historiens, en partie parce que les textes sont souvent inédits.
C’est à ces sources que s’attache le présent volume, rassemblant les contributions d’un atelier de recherches tenu à Auxerre les 25 et 26 avril 2005. Le champ balayé par ces études, centrées sur la figure d’un exégète carolingien majeur, Haymon d’Auxerre, est vaste: critique d’authenticité, examen de la tradition manuscrite, comparaison avec les sources et les contemporains du moine d’Auxerre pour comprendre la spécificité de sa pensée. Il en résulte une connaissance plus fine non seulement de l’exégèse du maître auxerrois, mais aussi des échanges entre lettrés carolingiens et de la postérité médiévale de leurs œuvres.
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