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De l’oratoire privé à la bibliothèque publique
show More to view fulltext, buy and share links for:De l’oratoire privé à la bibliothèque publique show Less to hide fulltext, buy and share links for: De l’oratoire privé à la bibliothèque publiqueBy: Fabienne HenryotLes livres d’heures, best-seller durant six siècles, sont le meilleur témoin des mutations qui affectent l’objet-livre entre le xiv e et le xx e siècle. L’économie dans laquelle il s’insère, les mutations iconographiques et textuelles, enfin les usages symboliques qu’en font leurs propriétaires sont révélateurs des inflexions majeures que connaît le livre au cours du temps. Au-delà d’une classique histoire du livre, cet essai entend aussi et surtout prolonger la réflexion en direction des usages patrimoniaux des livres de prière : comment un livre conçu pour les oratoires domestiques renaît-il aujourd’hui dans les réserves climatisées des bibliothèques publiques d’Occident ? Ce parcours est retracé dans le détail, des cabinets des collectionneurs depuis le xvii e siècle jusqu’aux équipements culturels actuels, en passant par les salles des ventes, les bureaux des érudits depuis le xix e siècle, les manuels scolaires, les tables à dessin des enlumineurs amateurs. Une attention particulière est réservée aux politiques culturelles et aux mesures conservatoires édictées par l’État depuis le début du xix e siècle, et aux effets des « classements » sur les biens patrimoniaux.
Cette histoire des livres d’heures entend donc articuler le temps de la production et de la consommation d’une part, et celui des requalifications patrimoniales sur le temps long.
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Du sens visible au sens caché de l’Écriture. Arpenteurs du temps
show More to view fulltext, buy and share links for:Du sens visible au sens caché de l’Écriture. Arpenteurs du temps show Less to hide fulltext, buy and share links for: Du sens visible au sens caché de l’Écriture. Arpenteurs du tempsBy: Bernard BarcLa rédaction finale de la Torah est communément datée de période perse (entre 400 et 350 avant notre ère). C’est à partir de cette époque que « la Bible » aurait occupé une place centrale dans la religion judéenne. L’artisan de cette réforme aurait été un grand prêtre venu de Babylone, Esdras. Il aurait bénéficié du soutien officiel d’un roi perse. Cette version des faits s’est imposée depuis que les juifs et les chrétiens ont reconnu le statut de « texte sacré » au livre d’Esdras. Aujourd’hui encore la plupart des spécialistes retiennent ce scénario, au moins dans ce qu’il a d’essentiel : « la Torah serait devenue la clé de voûte de la religion judéenne à la période perse ». Il existe pourtant une autre version dont le scénario est identique, mais dans laquelle les noms et les dates sont autres. La réforme aurait eu lieu, non pas à la période perse, mais deux siècles plus tard à la période hellénistique. La Torah aurait bien été promulguée par un grand prêtre, mais son nom serait Siméon fils d’Onias. Il serait bien venu de l’étranger, mais d’Égypte. Il aurait bénéficié du soutien d’un roi étranger, mais d’un roi grec d’Alexandrie. Le texte fondateur des religions juive et chrétienne a-t-il été « écrit » par Esdras pour une communauté judéenne encore imprégnée de sa culture traditionnelle ou par Siméon pour une élite sacerdotale largement ouverte à la culture hellénistique ? Son auteur est-il un personnage de légende dont on ignore tout, ou un acteur connu de l’histoire politique, sociale et culturelle de la Judée de 200 avant notre ère ?
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