Full text loading...
Le Sermo de centesima, sexagesima et tricesima du Pseudo-Cyprien présente une version particulière de la parabole des dix mines (Lc 19, 12-27). Le texte du sermon est ici analysé de près pour la première fois. La parabole des dix mines est interprétée comme une sorte de commentaire sur la parabole de la brebis égarée (Lc 15, 4-7) et celle de la drachme perdue (Lc 15, 8-10). Le Sermo de centesima innove dans la mesure où il se sert de la parabole des dix mines pour traiter du mûrissement spirituel de celui qui agit au-delà des prescriptions expresses des Dix commandements. C’est cette interprétation ascétique qui caractérise le De centesima, bien que tous les éléments distinctifs de la présentation et de l’interprétation de la parabole des dix mines (comme par exemple l’omission du personnage du méchant serviteur) se trouvent déjà dans les textes «orthodoxes» relevant de l’Antiquité tardive, en particulier dans les commentaires d’Origène et d’Ambroise de Milan.
AbstractThe Pseudo-Cyprianic Sermo de centesima, sexagesima et tricesima contains a rather peculiar form of the Parable of the Ten Minas (Luke 19:12-27). This text is examined closely for the first time here. The Parable of the Ten Minas is viewed as a sort of commentary on the Parable of the Lost Sheep (Luke 15, 4-7) and the Parable of the Lost Coin (Luke 15:8-10). The distinctive feature of the De centesima is its use of the Parable of the Ten Minas to deal with the spiritual progress of one who does more than what is explicitly called for in the Ten Commandments. Such an ascetic interpretation is specific to the De centesima but all the peculiarities of the presentation and interpretation of the Parable of the Ten Minas (e.g. the omission of the wicked servant) are found in ‘orthodox’ Late Antique texts, especially the commentaries of Origenes and Ambrose of Milan.