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The article explores early medieval cosmological narratives concerning the Sun’s night journey and its cosmic battle with a tide-making sea monster (sometimes called Leviathan), focussing on a text discovered by the author in the ninth-century manuscript Laon, Médiathèque Suzanne Martinet, MS 422: De cursu solis in nocte (DCSN). The origins and evolution of these narratives are discussed by highlighting their connections to a variety of texts, including biblical, apocryphal, patristic, classical, and computistical sources. In particular, the article examines the role played by the early medieval Irish literati in developing and disseminating these narratives, emphasising the erudite fusion of different materials and the creative interpretations characteristic of their scholarship. The article compares DCSN with other texts (both Latin and vernacular), such as Isidore’s Etymologiae and De natura rerum, the Old Irish In Tenga Bithnua, and the later cosmological tract known as the De mundi caelestis terrestrisque constitutione, as well as hitherto unnoticed and unpublished sources, revealing new thematic and textual parallels, and also addressing the allegorical significance of these cosmological tales.
AbstractCet article s’intéresse aux récits cosmologiques du haut Moyen Âge traitant de la trajectoire nocturne du soleil et de sa lutte cosmique contre le monstre marin auquel on attribue la marée et auquel on donne parfois le nom de Léviathan. La présente étude se penche principalement sur un texte découvert par l’auteur dans le manuscrit Laon, Médiathèque Suzanne Martinet, 422: De cursu solis in nocte (DCSN), produit au IXe siècle. L’article commence par un survol des origines et de l’évolution de ce genre de récit, mettant en relief les liens entre une variété de textes attachés à cette tradition, qu’il s’agisse de sources bibliques, apocryphes, patristiques, classiques ou sur le comput. L’article analyse tout particulièrement le rôle joué par les lettrés irlandais du haut Moyen Âge dans le développement et la transmission de ces récits cosmologiques, soulignant le mariage savant de différents matériaux, ainsi que les interprétations ingénieuses que ces auteurs élaborent, et qui sont caractéristiques de leur oeuvre. L’article établit une comparaison entre le DCSN et d’autres textes rédigés tant en latin que dans des langues vernaculaires, tels que les Étymologies d’Isidore de Séville et le De natura rerum, le traité vieil irlandais In Tenga Bithnua et une oeuvre plus tardive, connue sous le titre de De mundi caelestis terrestrisque constitutione, en plus d’autres sources jusqu’ici inédites et peu étudiées, permettant ainsi de mettre en lumière des parallèles thématiques et textuels et de révéler la valeur allégorique de ces récits cosmologiques.